Une omelette ou des œufs ?

Ce matin, au petit déjeuner, Yves et moi avons discuté d’un sujet qui nous tient à cœur tous les deux car il définit bien nos deux personnalités, je dirais même nos deux « sensibilités ».

Ce sujet, j’aimerais le partager avec vous … Pourquoi ?

Et bien, tout simplement, parce que nous partageons TOUS l’une ou l’autre de ces deux sensibilités qui peuvent parfois se heurter et créer des murs d’incompréhension alors, qu’en fait, elles se complètent.

Yves est un homme passionné par les rouages et le fonctionnement des sociétés, des pays, du monde dans sa globalité. C’est un penseur idéaliste.

Je suis une passionnée des rouages de l’âme humaine, de la psychologie des individus, de leur intimité et des motivations qui animent chaque homme. Je suis une clinicienne, une astrologue « accoucheuse d’âme ».

Alors, parfois, le ton monte à la maison !

– « Comment, mon Renard (c’est le petit nom que je donne à mon penseur idéaliste mais ne lui dites surtout pas que je vous l’ai dit …), comment peux-tu dire cela ? Te rends-tu compte que tu parles d’hommes et de femmes qui souffrent de cette situation ? Dont la vie est entièrement bouleversée ? Ce ne sont pas des pions quand même ! »

Je vous laisse imaginer le ton outragé que je prends pour lui dire cela …

– « Bien sûr, ma Renarde (là, vous comprenez qu’il s’agit du petit nom d’amour que donne mon penseur idéaliste à son astrologue préférée …), je sais bien que ce sont des hommes qui souffrent. Mais si aucune action ferme n’est entreprise ce ne seront pas 10 ou 100 hommes qui souffriront mais 100 ou 1.000 ! Il faut agir au plus vite, sinon c’est la cascade … »

Il peut s’agir de licenciements, d’expulsions, de ci ou de ça … au choix. Il y a toujours des décisions à prendre pour le bien de tous et souvent au détriment de quelques uns.

Bien sûr, ces « quelques uns » ont leur importance !

Bien sûr, le bien de tous est important également …

Face à des décisions sociales importantes, et en fonction de notre sensibilité, choisirions nous de sacrifier le futur bien commun dont beaucoup profiteront tout en sachant qu’un certain nombre de femmes et d’hommes en souffriront ou bien privilègerions nous ces quelques uns quitte à empêcher le plus grand nombre d’avancer ?

Voilà le dilemme des hommes qui doivent décider.

Je propose la complémentarité.

« Nous ne faisons pas d’omelettes sans casser des œufs » nous dit le dicton (et là je vous recommande l’article sur « La sagesse des anciens » dans la rubrique éducation).

Bien sûr … Mais peut être pouvons nous faire une belle et grande omelette, bien mousseuse, en faisant le plus attention possible quand nous manipulons les œufs ! Ainsi nous n’en casserons qu’un minimum, voire aucun. Tout le monde sera content et nous partagerons tous l’omelette avec bonheur.

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2 commentaires

  1. Mais non , Chantal, ce n’est pas Yves le penseur idéaliste, c’est toi! Ca ne peux pas marcher comme tu le dis… Une société, quel qu’elle soit, fonctionne suivant les principes de la thermo-dynamique:rien ne se perds, rien ne se crée, mais tout se transforme. Cette transformation , condition si ne qua non de l’évolution, se fait immanquablement avec une certaine perte d’énergie, bref ,dans la douleur;

    Dis plus simplement il n’y a pas de création ex nihilo: on peut limiter le nombre d’oeufs à casser, mais on ne peux pas s’en passer;

    Ce pourrait être d’ailleurs une bonne définition du” grand homme”: n’est-ce pas celui qui a réussi à faire une omelette géante avec un seul oeuf,tout en assumant totalement la responsabilité de l’avoir cassé? Comme la chose n’est pas facile à réaliser, il faut aussi avoir de la chance: cela s’appelle tomber sur un oeuf à 2 jaunes…

    1. Bonjour Dominique,

      Non, non, je maintiens : le penseur idéaliste c’est bien Yves. Peut être ne mettons pas la même chose derrière ce mot …

      Sur ce, je suis tout à fait d’accord avec toi sur le fait qu’on ne peut pas se passer des oeufs lorsque l’on fait une omelette ! Et que nous sommes “obligés” de faire des omelettes. Maintenant, effectivement, l’important c’est d’assumer la responsabilité d’avoir cassé les oeufs. Et de ne pas être hypocrite. Tu sais cela me fait penser à tous ceux qui mangent de la viande deux fois par jour, en achetant leurs steack, escalopes et poulets sous plastique chez Auchan, et qui défendent la cause des animaux en pleurant devant ce pôvre petit chat qui s’est fait écraser par ce salopard de chauffeur. Eux ont un grand coeur ! Eux aiment les animaux … Mais lorsqu’ils avalent leur viande saignante ils n’ont aucune pensée pour l’animal qui a été traité comme un objet et qui a hurlé de peur en allant à l’abattoir.

      Bien sûr rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme … Mais cette transformation faisant là le plus honnêtement possible, le plus “lucidement” possible. Assumons la responsabilité de nos actes.

      A très bientôt !

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