254 – LE DEVELOPPEMENT DE L’HOMME INTEGRAL

Trois changements majeurs sont intervenus en ce début de millénaire qui nous obligent à repenser la place de l’homme et son rôle au sein d’une société contemporaine bouleversée…

Ces trois changements simultanés ont considérablement modifié notre perception de la société et ont créé un énorme sentiment d’insécurité et de vulnérabilité :

MONDIALISATION

  –       Il s’agit tout d’abord de la MONDIALISATION, c’est à dire l’ouverture des portes, dans tous les sens du terme. Non seulement nous nous retrouvons en concurrence avec l’ensemble du monde, mais le réseau internet nous met au centre d’une toile planétaire à travers laquelle nous arrive  un flot d’informations et de sollicitations. Nous sommes soudain dans un courant d’air qui, à la fois, nous ouvre des perspectives immenses et nous fait peur, tant il bouscule nos idées et notre façon de vivre.

ENVIRONNEMENT

  –       Dans le même temps, et grâce aussi à la mondialisation, nous prenons conscience des dégâts considérables que nous avons causés à L’ENVIRONNEMENT et dont nous commençons à mesurer notre part de responsabilité, individuelle et collective. Notre planète nous apparaît soudain plus petite et plus vulnérable avec 7 milliards d’humains qui consomment, qui épuisent les ressources et qui polluent.

CRISE GLOBALE

  –       C’est dans ce contexte que s’est fait jour une crise sans précédent de la société occidentale, CRISE GLOBALE ET COMPLEXE qui couvait depuis longtemps et qui n’attendait qu’un événement déclencheur pour apparaître au grand jour. Il s’agit d’une crise aux multiples aspects, à la fois financière, économique et sociale dont nous n’osons pas encore mesurer toutes les conséquences.

Ces trois bouleversements ne sont pas arrivés par hasard et l’homme se trouve en être l’acteur principal et aussi la victime. Nous ne reviendrons pas en arrière, mais il convient sans doute de corriger nos façons de faire et de penser. Nous avons commis sans doute une grande quantité d’erreurs qui se sont accumulées, mais je crois surtout que nous avons commis une grande erreur fondamentale dont tout le reste découle. Cette grande erreur, je la nommerais « matérialisme », et qui a consisté a croire que le bonheur de l’homme allait naturellement s’accroitre en même temps que l’accumulation des biens matériels. Les progrès techniques nous ont donné un sentiment de toute puissance. La finalité de nos sociétés a été presque exclusivement tournée vers le bien être matériel, le progrès et l’hédonisme. L’homme, dans toutes ses dimensions, a été oublié. Le développement économique est devenu une fin en soi, sans tenir compte des aspirations fondamentales de l’humanité.

L’HOMME AU CENTRE

  Il convient donc de remettre l’homme au centre. Pour être authentique, le développement doit être intégral, c’est à dire promouvoir « TOUT HOMME ET TOUT L’HOMME », comme le précise l’encyclique « Caritas in Veritate » (l’Amour dans la Vérité), un texte fondateur de grande portée qui a fait l’objet d’une analyse approfondie dans « The Journal of business ethics » au début de cette année. « L’amour dans la vérité » a plus à faire que l’on ne pense avec l’économie, car il introduit une dimension spécifiquement humaine de justice, de morale ou d’éthique.

L’économie devrait être au service de l’homme, et non pas l’inverse ; au service de chaque homme et non pas de quelques uns ; au service de la totalité de l’homme et non pas seulement d’une partie de nous-même. C’est ce que nous appelons le « développement de l’homme intégral». Si nous agissons en toute occasion avec cette éthique de justice au service de l’homme, la face du monde est changée. C’est un nouvel état d’esprit qui nous accompagne, en tant que parents, en tant que consommateurs, en tant qu’acteurs économiques, où que nous soyons.

Œuvrer à cette prise de conscience globale, c’est d’abord la faire sienne, pour soi-même, dans la vie de tous les jours. La justice et « l’amour dans la vérité » n’ont besoin ni de lois, ni de règlements, mais seulement d’humanité. Nous avons tous un sens inné de l’amour et de la justice, c’est cette notion là qu’il nous faut recontacter pour rendre sa dignité à l’homme…

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5 commentaires

  1. O bonne, mais la vérité loin toujours si nous ne la connaissons que comme nous retourner l’analyse de la logique de la date à laquelle nous jugeons notre avenir et notre présent ne fait aucun doute que la mondialisation n’est pas pertinent pour l’Europe autant que l’intérêt Amérique que la mondialisation est prévu par les États-Unis est dans leur intérêt d’en faire un empire et une terre de contrôle unique de l’Est à à l’ouest de la baie et ses environs à votre esprit si je suis rentré aux personnes scolaires ou de la date pensé à moi Pourquoi l’Amérique à l’Europe dans l’intérêt de l’opportunisme et de voir pourquoi l’Amérique a pris d’Aruba et dans le monde que l’unité de l’Europe ne sont

  2. il semble que l’aspiration fondamentale de l’humanité,du monde animal,ou même de l’univers tout entier soi la production de contentement. chaque parcelle de vie ne vi que pour ça ,même celui qui renonce au contentement ,trouve son contentement dans le renoncement.on y echappe pas .seulement voilà!! comme nous sommes tous differents avec des desirs et des besoins differents il y a confli d’intéret , ceci explique peut-etre l’implacable et cruelle selection naturelle . le materialisme est certe un moyen de produire du contentement , mais il n’est pas le contentement .

  3. Le règne de l’homme…
    On lui fait croire qu’il vient du singe alors qu’au contraire il y va tout droit.
    Quand il atteint au plus haut degré des civilisations, il est au dernier degré moral. (Céline Renooz)

    1. Parmi les humains, il y a le meilleur et le pire. Cela voudrait dire qu’il y a des degrés dans le niveau d’humanité. On peut même se demander si certains individus méritent d’être comptés parmi les humains.

      1. Oui, on peut se le demander en effet, bien qu’aujourd’hui, les mœurs et les lois en général permettent d’entraver des instincts qui, dans le passé, étaient malheureusement libérés de toutes contraintes, dans un déchainement total de cruauté et de férocité.
        Disons que, dans le cadre de ce que l’on peut appeler des circonstances atténuantes, la Nature qui relève de l’Harmonie et non de l’égalité, a donné aux “uns” ce qu’elle n’a pas donné aux autres.
        Et pour compenser, ne pas sombrer, ou retrouver l’harmonie des premiers temps, il est nécessaire d’appliquer à soi-même la très juste expression de Victor Hugo : ” Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent “

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