312 – LE CADEAU D’AMOUR …

Aujourd’hui, je voudrais vous offrir un cadeau … Un cadeau d’amour ! Il s’agit d’un petit conte que j’ai écrit pour vous.

Il était une fois une petite fille … Comme la majorité des petites filles, elle vivait au sein de sa famille avec ses frères et soeurs. Cette petite fille avait une particularité : elle aimait faire plaisir, être gentille, faire des cadeaux. Une psychanalyste vous dirait qu’elle souffrait d’une névrose et que sa générosité n’était qu’apparente : dans le fond d’elle-même, elle désirait être aimée.

 

Seulement, voilà … Sa maman n’était pas une tendre ! Loin de là … C’était une femme insatisfaite qui n’avait pas développé le don du bonheur. Elle ne croyait pas vraiment à l’amour. Ô, bien sûr, elle aimait ses enfants ! Mais elle les aimait à sa façon. Et, tout particulièrement avec cette fillette là, elle n’était pas sur la même longueur d’onde.

L’une désirait l’amour, l’autre le repoussait. 

L’une désirait montrer son amour, l’autre le cachait.

 

Plus la maman repoussait, plus la petite fille désirait. Elle se serait pliée en quatre, en huit, en douze pour que sa maman lui dise «Je t’aime» ! Toutefois jamais elle ne prononçait cette petite phrase tant attendue.

 

Alors la petite fille mis au point de nombreuses tactiques afin de prouver son amour, dans l’espoir secret d’être aimée de retour. Elle fut la plus gentille des petites filles, elle écoutait, elle comprenait. Elle écrivait même des poèmes à sa maman ! De gentils poèmes qui parlaient d’amour …

 

A chaque fois qu’elle glissait son poème, illustré par un joli dessin, dans la main de sa maman celle-ci le lisait à peine, hermétique à l’appel secret qu’il contenait, et la regardait d’un air un peu circonspect : «Mon Dieu, ma fille, tu es vraiment bizarre ! Où vas-tu chercher ces bêtises ?». Et le joli poème finissait en boule dans la poubelle …

 

A chaque fois, à chaque nouvelle moquerie, le coeur de la petite fille saignait un petit peu. Pourtant elle avait le courage de l’espoir : «Un jour, pensait-elle, maman sera touchée par un de mes poèmes. Un jour elle comprendra que je l’aime. Un jour, toute émue, elle m’ouvrira son coeur».

 

Mais les mois et les années passèrent sans que les cadeaux et les petits mots d’amour ne soient plus reconnus que dans son enfance. Et la petite fille devint une femme. Tout au moins en apparence ! Dans le secret de son coeur, il y avait toujours cette espérance en l’amour qu’avait la petite fille … Et toujours, avec ceux qui l’entouraient, ceux qu’elle aimaient, elle était gentille, cherchait à faire plaisir, à faire des cadeaux. Et elle écrivait toujours des poèmes.

 

 Comme son coeur avait beaucoup saigné, elle s’était un peu barricadée : elle ne montrait plus combien elle était touchée lorsqu’un de ses cadeaux n’était pas apprécié ! Elle était toutefois toujours étonnée de voir que, pour beaucoup, un cadeau n’était simplement qu’un objet. Un objet qui plaisait ou non, en fonction de son utilité, de son look ou de son prix. Pour elle, un cadeau était tellement plus ! C’était une preuve d’amour, un geste de tendresse, un acte un peu sacré. Le cadeau était un médium entre son coeur et le coeur de l’autre. Une façon de communiquer sans parler. Une façon de dire «Je t’aime».

 

Nous sommes nombreux à être comme cette petite fille, puis cette femme. Nous aimerions que notre amour soit partagé, reconnu, apprécié. Et nous essayons sans arrêt de l’exprimer, parfois maladroitement, parfois discrètement, par codes, par signes.Chacun ayant sa façon de s’exprimer …

 

Le plus douloureux c’est de n’être pas compris, pas entendu, pas reconnu lorsque l’on cherche à dire «Je t’aime» à l’autre. Peu importe ce que l’on nous offre pour exprimer cet amour ! Ce qui importe c’est qu’il est offert … à nous, à vous. Et un regard, un sourire, un bonjour sont des cadeaux : que nous en coûte-t’il de les accepter avec grâce ? 

 

La petite fille d’hier a compris toutefois une chose : ce n’est pas parce que ses cadeaux étaient refusés par sa mère qu’elle n’était pas aimable … Et, à force de ténacité et persévérance, la femme qu’elle est devenue aujourd’hui a appris que l’amour s’offre et n’attend rien en retour. L’amour que l’on donne nous guérit autant qu’il peut guérir celui qui le reçoit. Alors … aimons-nous les uns les autres, sans modération ! 

 

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8 commentaires

  1. Merci pour cette belle histoire, qui est “la mienne”, quasiment, si j’ai bien compris… je crois, moi, qu’effectivement, mon enfance, vu c de cette façon, est une enfance somme toute, extrêmement courante.
    Je crois que ce qui est fort dommageable, en fait, c’est quand la maman va mal, et que le médecin prescrit des antidépresseurs, c’est un truc que les gens ignorent, mais ça rend la maman, relativement imperméable, comme ça, et c’est assez terrifiant, pour les enfants, parce que la maman n’est absolument pas en état de capter les messages, alors qu’une bonne crise de larmes, elle au moins, oblige à laisser transparaitre les sentiments, vous comprenez ?

    1. Oui, Françoise, je comprends tout à fait … Les antidépresseurs “anesthésient” complètement l’émotionnel de la personne qui les prend ! C’est d’ailleurs son but : aider les personnes à ne plus ressentir leur angoisse. Du coup, elles ne ressentent plus rien.

  2. Et l ‘amour et de tenir avec des objets ont conduit à la chambre des fins de se suicider. Belle histoire et de comprendre la petite fille, mais pas des caractères de alfred Adler individus névrosés parce qu’ils sont conscients de ces faits était la fleur des fleurs printanières belles, mais elle est plantée dans le verger de l’sied le paysage aride de vivre par eux et pour les esclaves, car il était capable de s’adapter à la situation et le fait qu’il discret et sage, comme si je l’ai appris de Bertrndrussel philosophe anglais, où il dit que les plus grands problèmes des gens sont ceux qui n’ont pas de problèmes dans la vie, le fait que la vie est difficile mais avec l’amour devient les personnes les plus délicieux ne vois pas dans l’apparence de la deuxième partie seulement et à HAREM substance ou Détective je leur dis mon serveur au corps comment misérable son service je besoin d’un profit la perte se tourna vers l’esprit et a reçu Vfezaúlha vous l’esprit du père du peuple de l’homme du corps l’amour de belles fleurs, mais la vie est courte et oublient d’aimer hors de la fleur que je Superficie en belle fleur Chantal vous avez besoin pour prendre soin de nous fournir la beauté spirituelle de cet art Merci de la littéraires Chantal pour cette histoire de la belle manière et artistique Mopassan de rationaliser le sage Voltaire

  3. bonjour
    oui, très beau poëme et tellement réaliste.
    en voilà un sujet grave et je crois que ce n’est pas près de s’arranger.

    je pense que tant que continura l’égoïsme et la culture du (chacun pour soi), très présente en France, çe poëme restera réaliste.

    la course à la performance et au capitalisme (vecteurs d’égoïsme) y sont aussi pour beaucoup.

    mais dans quel monde vivons-nous !!

    je pense que la course à la performance et au capitalisme y sont aussi pour beaucoup

  4. C’est fou c’est mon histoire si ce n’est que je ne composais pas des poèmes ,moi je rapportais la pâtisserie offerte en classe de vacances pour ma maman et les instits me demandaient pourquoi tu ne manges pas ?je répondais j’aime pas mais maman aime .Cependant j’adorais les pâtisseries car nous étions pauvres et nous n’avions à l’époque pas les moyens d’en acheter.
    Il m’a fallu attendre une maladie vers 39 ans pour me remettre en question et demander clairement à ma maman “pourquoi tu ne m’aimes pas”Tu ne m’as pas désirée?et là elle m’a répondu “ton frère avait à peine un an quand tu es née et j’étais dépassée,j’ai fait ce que j’ai pu !
    J’ai fait un travail là dessus et j’ai compris que bien sûr elle a fait ce qu’elle à pu ,je l’ai compris en me mettant dans sa position .
    Aujourd’hui elle a 87 ans et je cherche plus son amour mais je lui en donne pensant que il est bien sûr trop tard pour le recevoir et finalement pour ma conscience il vaut mieux pardonner.

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