435 – L’AMERIQUE SE RELEVE

Il y a quelques mois encore,  en Europe, certains pariaient déjà sur la fin de la suprématie Américaine. Ceux qui nous lisent savent que nous avions prévu que l’Amérique avait encore tous les atouts en main pour se relever, tandis que l’Europe gaspillait son énergie en querelles stériles.

Nous poursuivons notre séjour dans l’Orégon et nous venons de nous installer pour un mois dans la petite ville de Camas (prononcer Camache), tout près de Portland. Notre première impression est très positive sur le renouveau des USA. Ici, les maisons se vendent comme des petits pains et il est même difficile de trouver facilement à acheter. La construction de nouvelles maisons a repris le chemin de la croissance.

Ectac.Economie-L-Amerique-proche-de-la-faillite.03 Mais le plus important, c’est l’état d’esprit, l’humeur. Or, c’est maintenant l’optimisme qui domine. Chacun est conscient qu’il reste du chemin à faire, mais tout le monde s’accorde pour penser que le mieux est devant ! L’Amérique est entrée dans un cercle vertueux : puisque l’humeur est positive, le business s’accélère et les américains ont recommencé à dépenser. Puisque chacun pense que l’Amérique se relève, le phénomène s’accélère de lui-même. Nous sommes dans la position inverse de l’Europe, où chacun pense que le pire est encore à venir, ce qui crée une spirale dépressive. 

Comment comprendre une pareille différence entre l’Amérique et l’Europe ? Je crois que le premier atout de l’Amérique, c’est sa flexibilité, sa capacité à modifier ses comportements lorsque la situation l’exige, son pragmatisme qui lui permet de changer ce qui ne fonctionne pas. Face à la crise qui a balayé l’occident, les américains ont tout de suite compris la gravité de la situation, ils se sont adaptés et ont pris des décisions douloureuses mais nécessaires : ils sont maintenant en convalescence.

Pendant le même temps les Européens ont minimisés l’importance de la crise, ils n’ont pas pris

Des décisions contre-productives...
Des décisions contre-productives…

conscience des changements économiques en cours et, de ce fait, n’ont pas pris les décisions nécessaires. Ainsi, lorsque nous avons quitté l’Europe il y a deux semaines, certains pays, dont la France, conservaient une législation du travail qui favorise le chômage, n’avaient pas encore remis en cause les méfaits de l’Etat Providence et n’étaient même pas capables de prononcer le mot « austérité » !… Ils restent ainsi prisonniers d’une idéologie obsolète qui leur bouche toute perspective d’avenir !

D’autres facteurs favorables jouent en faveur de l’Amérique, à commencer par le développement fulgurant des nouvelles sources d’énergie comme le gaz et le pétrole de schiste qui va donner à l’Amérique un avantage concurrentiel considérable et lui permettre de rapatrier beaucoup d’industries qui s’étaient délocalisées. Sur ce sujet l’Europe a encore un train de retard, non seulement elle tarde à se lancer dans l’exploitation du gaz de schiste, mais elle prétend abandonner l’énergie nucléaire, ce qui ressemble un peu à une sorte de suicide économique !

Selon nous, l’attraction de l’Amérique est encore intacte et sa capacité inventive et innovatrice va se poursuivre sur la côte Ouest où se concentrent les meilleurs centres de recherche scientifique et de haute technologie.

L’optimisme est communicatif et s’auto-entretient. Cela fait du bien de respirer ici un air plus léger. L’Amérique a foi en son avenir et fait ce qu’il faut pour cela …

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5 commentaires

  1. Bonjour,
    Je suis heureux d’apprendre que l’Amérique est en convalescence et que ses habitants retrouvent l’appétit et que, grâce au bénéfique gaz de schiste, les usines américaines installées en Chine ou dans d’autres pays émergents reviennent à la maison. Je sais également qu’il y a une belle différence entre ce qu’on entend et ce qu’on voit. Mais dites-moi, comment un pays peut se redresser tout en sachant que sa dette, abyssale, court vers le cimetière, et que Wall Street est sous la perfusion du milliard de dollars qu’injecte chaque jour la Fed (sous forme de quantitative easing)?
    D’autre part, personne n’est dupe en Europe de la crise que nous traversons. Je devrais dire plutôt que les banques traversent avec bonheur, puisque j’en suis le débiteur.Pour parler d’Etat Providence, il faudrait déjà que la France soit souveraine et responsable de son budget. Or, tout cela, n’est plus de son ressort mais de Bruxelles. De plus, 70 % des lois que l’Assemblée Nationale appliquent, nous viennent également de Bruxelles. En vérité, la France n’existe plus, et le Président français n’est plus qu’un président de région.

  2. Yves, je suis avec intérêt tout ce que tu écris, même quand je ne suis pas d’accord, mais en ce qui concerne le gaz de schiste, je ne sais comment un homme de progrès comme toi, peux considérer ce massacre comme une bénédiction! le temps des énergies fossiles est terminé, nous entrons dans un monde multidimentionnel capable d’utiliser d’autres atouts . J’ai vu diverses video sur l’exploitation des gaz de schiste, cela fait frémir, sème la mort sur des centaines de km autour; un véritable viol de la terre-mère – un immense chantier destructeur pour seulement 16 ans d’exploitation comme c’est prévu…nous ne sommes pas en crise, mais en mutation radicale, sans retour possible en arrière – aucun plat à réchauffer du vieux monde mais tout à inventer dans une fréquence plus subtile – qu’elle merveille!
    J’apprécie toujours ton travail si documenté, ton courage à exposer ta vision des choses et ta régularité! amitiés françoise since

    1. Je ne fais pas l’apologie de l’Amérique qui reste critiquable sur bien des points. Je suis néanmoins fasciné par sa capacité de récupération par rapport à l’atonie de l’Europe. Celle-ci est sans doute impeccable sur le point de la pollution car elle fait tout fabriquer en Asie où l’on pollue à sa place! Hélas, ce ne sont pas les chinois qui paient son assurance chômage!
      Les européens peuvent refuser le nucléaire et le gaz de schiste, mais alors il faut qu’ils en acceptent les conséquences: rouler en vélo par exemple… Voir la chronique “La sobriété heureuse”….

  3. “rouler a velo ” voilà une image que j’aime bien car elle renvoie chacun a sa responsabilité individuelle ,nous vivons comme une fourmiliére ou chaque fourmis cour aprés des priviléges .je ne crois pas aux solutions globales dans une société aussi hétéroclite.

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