Un des multiple problèmes de l’Union Européenne, c’est qu’elle n’a pas de frontières clairement définies sur sa façade Est. Nul n’est capable de dire où se situent les frontières de l’Europe communautaire. Certains y incluent la Turquie musulmane et même l’Ukraine Russophone. L’idéalisme est sans frontière !…
Comment défendre une frontière qui n’existe pas ? Mais si les Européens sont incapables de définir les limites de leur territoire, néanmoins, ceux qui veulent y mettre les pieds savent par où rentrer ! L’Espagne est à une encablure du Maroc et en particulier des enclaves Espagnoles de Melilla et Ceuta dans lesquelles on entre comme dans un moulin. C ‘est le point de passage privilégié de milliers de jeunes Sénégalais qui arpentent les plages du littoral méditerranéen en Espagne pour vous vendre des contrefaçons made in China avant de filer vers la France dès que l’occasion se présentera.
Les iles italiennes à proximité des côtes Libyennes ou Tunisiennes sont prises d’assaut par des hordes de jeunes Africains de toutes origines, désespérés, et près à tout, y compris à mourir, pour échapper à la guerre et à la famine. Des milliers d’iles Grecques sont des lieux de destination rêvés pour les desperados du Moyen-Orient qui cherchent à gagner l’Europe à tout prix. Ils viennent de Syrie, d’Afghanistan, du Pakistan ou d’Erythrée. Un seul jeune qui réussit à intégrer l’Union Européenne suscite des dizaines d’autres vocations au départ. La Hongrie est un autre point d’entrée de jeunes déterminés qui cherchent une vie meilleure, ils ont quittés la Russie, l’Ukraine ou le Kosovo et veulent gagner l’Allemagne.
Il n’est pas exagéré de dire que l’Europe n’est pas seulement assiégée, elle est littéralement envahie par une jeunesse avide de vivre mieux. Qui peut leur en vouloir ? Mais l’Europe peut-elle survivre si elle reste poreuse à toute la misère du monde ? Est-ce aider cette jeunesse en quête d’espoir que de leur offrir une place de survie dans un camp de réfugié ? Dans leur ensemble les gouvernements européens sont incapables de répondre à l’une ou l’autre de ces questions et pour beaucoup d’entre eux elles ne peuvent sortir que de l’esprit du plus infâme des xénophobes ! L’immigration est un sujet tabou pour toute une frange de pseudo-intellectuels irresponsables qui sévissent dans les media. Ils sont irresponsables car ils considèrent d’une part que toute limite à l’immigration est une atteinte à la dignité humaine, mais d’autre part ils sont incapables de formuler une proposition concrète de la façon dont il est possible d’intégrer des millions d’individus, de les insérer économiquement et politiquement ! Dans ce contexte d’aveuglement total, on peut considérer que l’Europe court les plus graves dangers car l’immigration actuelle, aussi importante soit-elle, n’est qu’un début, un prélude à une arrivée massive de millions d’individus, tant qu’aucune digue n’est prévue pour l’arrêter.
Il n’est pas possible non plus d’être indifférent à ces drames humains et à ces détresses réelles de familles persécutées, menacées, ruinées et pourchassées en Afrique ou au Moyen-Orient. D’un autre côté, il faut réaliser que l’Europe est vieille, à tous les points de vue. Elle a perdu son leadership, son économie s’étiole d’année en année, et surtout sa démographie suscite les plus vives inquiétudes avec un nombre croissant de personnes âgées et une natalité tout à fait anémique. Disons pour être bref que par bien des aspects l’Europe est au bout du rouleau. Elle n’innove plus et tente seulement de rester la tête hors de l’eau, submergée par une dette abyssale.
La jeunesse d’Afrique et du Moyen-Orient pourrait constituer une chance pour l’Europe qui ne parvient plus à assurer son propre renouvellement. Pour cela il faudrait une politique audacieuse, un plan précis, une stratégie réfléchie, une fermeté déterminée. Mise à part l’Allemagne, les autre pays européens sont gouvernés par des politiciens dont le seul horizon est la prochaine élection et la seule stratégie est d’être réélus !
Il faudrait envisager une vraie politique migratoire au niveau de l’Europe, définir une immigration choisie et non pas subie. Il faut décider du nombre de migrants qui peuvent entrer et lesquels. Pour cela il faut une véritable frontière et se donner les moyens de contrôle à l’intérieur de l’Europe. Ces centaines de milliers de jeunes enthousiastes doivent être formés, apprendre un métier et s’engager à respecter les lois et coutumes des pays d’accueil. C’est un vaste programme d’enseignement et de formation qu’il faudrait mettre en place afin d’intégrer ces talents pour qu’ils deviennent la force vive qui redonne un élan à l’Europe.
Si l’on n’est pas capable de mettre en place une telle politique et que dans le même temps on ne sait pas freiner le flux migratoire, il faut s’attendre à l’arrivée massive de pauvres bougres dont le nombre sera tel que les nations européennes seront débordées jusqu’au moment où plus rien ne sera contrôlable et que s’installera la pagaille généralisée. L’Europe n’a pas de politique globale et nombre de nations ont élues des gouvernements sans consistance, incapables de fixer un cap…
Trop de citoyens ont une vision étriquée de l’Europe avec cette illusion d’un retour sur les vielles nations d’autrefois, gérant leur pré-carré ! L’avenir de l’Europe repose sur plusieurs paramètres essentiels en particulier sur la maitrise des flux migratoires mais aussi sur sa capacité à juguler ses dettes, à stimuler son économie avec des réformes courageuses, à mettre sur pied une armée opérationnelle et enfin à disposer d’un véritable gouvernement central qui fixe les mêmes règles pour tous. Le chantier est immense et il appartient aux jeunes générations de dirigeants de la mettre en œuvre… s’ils ont le courage, l’ambition et une vision suffisamment élevée de l’Europe. Il n’y a pas d’alternative, sauf le déclin rapide…
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