Il ne se passe pas une saison sans que surgisse un nouveau scandale sanitaire à propos des effets secondaires des médicaments. Malgré cela la consommation de médicaments chimiques continue de progresser comme si les citoyens étaient hypnotisés.
Il se trouve que j’ai longtemps travaillé dans la recherche pharmaceutique au sein d’un grand laboratoire. Il ne me déplait donc pas d’aborder ce sujet important de santé publique.
Quelles sont les bases du prestige des médicaments ?
Les premiers médicaments efficaces ont été les sulfamides anti-infectieux, développés par les Allemands avant la guerre, et les antibiotiques mis au point par les Anglais après la guerre. L’efficacité de ces produits fut une véritable révolution sanitaire. De là est né l’énorme prestige de l’utilisation de la chimie dans la recherche médicale.
Les chercheurs ont cru que toutes les maladies allaient pouvoir être traitées par la chimie. Dans la deuxième moitié du 20ème siècle, l’ensemble de la recherche médicale mondiale s’est donc tournée vers la chimie de synthèse et des milliers de substances nouvelles furent ainsi testées dans de nombreuses maladies. Aujourd’hui, la très grande majorité des médicaments sont des substances chimiques artificielles.
Quelle fut la grande erreur de la recherche médicale ?
Il faut distinguer les maladies infectieuses et parasitaires, qui sont provoquées par des microorganismes externes, et les maladies métaboliques internes qui sont dues à des perturbations du métabolisme.
Le rôle d’un anti-infectieux est d’éradiquer un hôte étranger en le tuant ou en bloquant sa reproduction. De nombreuses substances chimiques sont toxiques pour les microorganismes.
Traiter une maladie du métabolisme (diabète, hypertension, obésité, etc) est beaucoup plus délicat et subtile. L’erreur de la recherche médicale fut de croire que les substances chimiques artificielles pouvaient traiter efficacement les maladies métaboliques.
Traiter les symptômes, sans guérir
De ce fait, les médicaments chimiques peuvent être capables de masquer un symptôme et d’agir sur les conséquences des maladies, mais ils n’agissent pas sur les causes des maladies.
Par conséquent, les médicaments chimiques gèrent la maladie mais ne guérissent jamais. Ils peuvent, dans le cas d’un diabète gras, par exemple, faire baisser le taux de sucre dans le sang mais le sujet sera toujours diabétique.
A ma connaissance, il n’existe aucun médicament chimique artificiel qui soit capable de guérir une seule maladie métabolique !
Les effets secondaires
Il est donc naturel que les médicaments chimiques soient accompagnés d’effets secondaires plus ou moins graves. Ces substances sont étrangères au métabolisme et sont rejetées par l’organisme. Elles peuvent bloquer, inhiber, entraver le métabolisme, mais jamais le faciliter.
Les médicaments chimiques ont donc tous une certaine toxicité et puisqu’ils sont évacués par le foie, la très grande majorité d’entre eux sont hépatotoxiques.
La même erreur dans le traitement du cancer
Lorsque le cancer est apparu comme un véritable fléau de société dans les années soixante, la recherche médicale a fait la même erreur de raisonnement et va ainsi, d’échec en échec, depuis plus de 50 ans.
Elle a voulu éradiquer les cellules cancéreuses avec des substances chimiques toxiques, comme s’il s’agissait d’un agent étranger qu’il fallait tuer. Mais les cellules cancéreuses font partie intégrante de l’organisme, ce sont des cellules déviantes, mais elles nous appartiennent.
Il fallait donc renforcer l’organisme pour l’aider à éliminer les cellules cancéreuses avec le système immunitaire au lieu de l’affaiblir avec la chimiothérapie qui, en outre, a pour effet de sélectionner les cellules cancéreuses les plus nocives et les plus résistantes.
Aujourd’hui, après avoir perdu 50 ans, la recherche médicale s’oriente dans la voie de l’immunothérapie.
Il faut éviter les médicaments chimiques
Il existe assez peu de médicaments chimiques indispensables dans les maladies métaboliques. Le diabète, l’obésité, l’excès de cholestérol et l’hypertension devraient n’être traitées qu’avec des modifications nutritionnelles, à condition d’agir assez tôt.
Les anxiolytiques, hypnotiques et antidépresseurs sont des béquilles chimiques qui peuvent être utiles, comme le sont les béquilles, le temps de retrouver des forces. Mais une utilisation au long cours est bien pire que le mal que ces produits sont censés combattre. Il existe quantité d’autres options plus sûres.
100% des médicaments contre la maladie d’Alzheimer sont sans effet notable sur le malade et la maladie !
Je reconnais néanmoins l’importance des antihypertenseurs lorsque la tension est excessive et lorsque le changement nutritionnel est de peu d’effet. Les neuroleptiques rendent des services indubitables chez les grands psychotiques. Les dérivés de la cortisone et les antihistaminiques ont sauvé bien des vies. Certains antidouleurs sont indispensables. Je peux encore trouver quelques exemples, mais je pourrais sans doute les compter avec les doigts des deux mains. C’est bien peu de chose face aux 5000 médicaments actuellement sur le marché.
Les scandales sanitaires médiatisés et les autres
Vous avez sûrement entendu parler des cas les plus récents, comme celui du Médiator provoquant des atteintes de la valve cardiaque et de l’hypertension pulmonaire ou de la Dépakine, antiépileptique provoquant, chez la femme enceinte, des malformations neurologiques chez le fœtus.
La presse fut moins bavarde sur l’augmentation du taux de cancer du sein et les incidents cardiovasculaires, chez les patientes traitées avec des hormones artificielles de substitution à la ménopause. De même, elle ne s’étend pas beaucoup sur les atteintes musculaires et hépatiques des statines dans l’hypercholestérolémie.
Les media ne mentionnent pas non plus les effets néfastes des antiacides qui génèrent de sérieuses infections par la bactérie clostridium difficile, qui favorisent la perte osseuse, qui augmentent de plus de 40% le risque de démence et qui doublent le risque de maladies rénales, sans compter l’effet rebond à l’arrêt du traitement ! Ce n’est qu’un exemple…
L’espoir des biothérapies
Quantité d’autres médicaments ont des effets délétères qui nous sont cachés. Nous finissons par trouver normal que les médicaments engendrent des effets secondaires que le corps médical minimise toujours.
Mais les temps changent et la chimie n’apporte plus rien de nouveau à la recherche médicale. Celle-ci se tourne désormais vers la biologie, la biochimie et la génétique pour mieux comprendre les maladies et les enrayer avec des substances naturelles qui parlent le même langage que l’organisme dans lequel elles pénètrent.
La biothérapie sera la médecine de demain. Elle peut agir non pas seulement sur les conséquences des maladies, mais aussi sur les causes. En attendant, évitez les médicaments chimiques, dans la mesure du possible… Qu’est-ce que vous en pensez?
Excellent article !
Concernant la consommation des médicaments psychotropes, Boris Cyrulnic a dit lors d’une émission télévisée qu’ils ne devaient pas être consommés plus de deux semaines.
Je ne fais plus confiance aux médicaments chimiques en général,surtout depuis que je sais que la médecine naturelle et très efficace sans effets secondaires!
D’ ailleurs ayant une très bonne hygiène de vie,pas trop de sucre,pas d’ excès et prenant des vitamines quotidiennement ,je me porte comme un charme et ne suis jamais malade,la vie est belle même si je suis presque octogénaire!
Bravo Anne-Marie! Une bonne hygiène de vie et une alimentation saine et légère permet d’éviter les trois quarts de nos maladies!
Oui Je dois être hyper réactif aux médicaments chimiques ???
En effet, je ne supporte pas les corticoïdes prescrits pour une LLC avec leurs cortèges d’effets secondaires…
De plus étant en état de neutropénie suite à immuno + chimio > prescription d’un médicament injectable pour y remédier.
Résultat fissuration de la rate… Je suis passé tout près de son ablation & encore je dois m’estimer heureux car il y a dans “Certains cas de rupture splénique ont présenté une issue fatale”…
Merci pour tout !
Mais à présent que faire d’autre ???