710 – MACRON PEUT-IL REUSSIR ? 2ème partie

Aucun pays ne peut se développer économiquement lorsque le poids de l’administration publique est prépondérant. Ce poids constitue en France une charge financière considérable qui handicape l’économie et l’empêche d’être compétitive.

2- Maitriser les dépenses publiques

Une des tâches essentielles d’Emmanuel Macron doit donc consister à transformer l’administration pour la rendre plus performante et moins onéreuse. Une pléthore d’agents mal formés et inefficaces, une réglementation kafkaïenne, une absence d’organisation cohérente.

On peut mesurer l’efficacité économique d’un pays en fonction de l’efficacité de son administration. Celle-ci peut devenir une entrave au développement économique au lieu d’être un facilitateur.

Organiser

J’ai eu, à plusieurs reprises, à faire avec l’administration italienne qui, en Europe, est sans doute une des pires qui soit. Je peux attester que dans l’état actuel de son administration l’Italie n’a aucune chance de sortir du marasme économique dans lequel elle est engluée !

J’ai aussi pratiqué l’administration espagnole qui est meilleure, mais comme en France, pas très efficiente. Si on la compare à l’administration allemande ou suisse, elle est à des années lumières. D’un côté un système archaïque, bricolé au cours des années et sans cohérence globale, de l’autre, une machinerie bien réglée et bien huilée, utilisant pleinement la technologie digitale instantanée.

Lorsqu’en France, ou en Italie, il faut attendre des semaines ou des mois pour obtenir une information ou une autorisation, ailleurs tout est obtenu en ligne sans délai. Un ordinateur central remplace une nuée de fonctionnaires perdus dans la paperasserie !

C’est tout un état d’esprit qu’il faut changer ! En France, lorsqu’une administration n’est pas efficiente, la réponse systématique consiste à embaucher de nouveaux agents, sans réfléchir à la possibilité d’une meilleure organisation.

Dégraisser le mammouth !

Depuis des années, le gouvernement français s’endette pour assurer son train de vie. Sa dette cumulée dépasse 2000 milliards d’euros, c’est la totalité de la production du pays en une année. Chaque année depuis 40 ans son budget est gravement déficitaire. Croyez-vous que cela puisse continuer encore longtemps ?

Actuellement, cette dette ne coûte pas très chère car les taux d’intérêts sont bas. Ils remontent actuellement et dès qu’ils atteindront 3% la France sera asphyxiée. Elle peut être ruinée si les taux d’intérêt atteignent 5%, ce qui est le niveau historique moyen.

La mission première de tout gouvernement responsable consiste impérativement à réduire l’endettement, comme le ferait n’importe quel père de famille. Pour cela, il faut réduire, tout azimut, les dépenses de l’État. Il faut commencer par réduire le nombre de fonctionnaires qui, en France, sont en beaucoup plus grand nombre que dans les pays économiquement performants.

D’autres postes de dépenses qui dépendent des subventions de l’État doivent être réduits : les retraites, la sécurité sociale, les subventions à la SNCF, etc. Le déficit de la sécurité sociale est particulièrement préoccupant. Des promesses démagogiques ont entrainé des dépenses inutiles, redondantes et hors de contrôle. Les citoyens ont perdu tout sens des responsabilités, ils usent et abusent d’un système trop laxiste.

Les gouvernements successifs ont pris l’habitude de subventionner quantités d’organisations diverses, plus ou moins cohérentes et qui profitent du système, mais dont l’activité réelle n’est jamais contrôlée.

L’enfer fiscal

La contrepartie d’un excès de dépenses publiques réside dans une fiscalité excessive qui alourdissent les charges des particuliers et des entreprises. Globalement le pays s’appauvrit car il est moins compétitif que ses concurrents. L’administration aspire à son profit l’essentiel de la richesse du pays.

La France est le pire des enfers fiscaux! Faut-il s’étonner que les capitaux et les talents fuient ce pays?

Le gouvernement français devra, dans un deuxième temps réduire significativement la fiscalité pour stimuler l’économie. La concurrence fiscale, entre les divers pays, nous oblige à réduire les impôts pour attirer les entreprises et les capitaux étrangers.

Emmanuel Macron s’est clairement engagé à agir sur tous ces fronts. Les projets de réformes sont en cours et il peut réussir s’il n’est pas contrarié dans ses projets de modernisation par une administration arque-boutée sur ses prérogatives. S’il devait échouer, l’avenir de la France serait gravement compromis. Un budget équilibré est la base d’une économie saine et performante.

La semaine prochaine je traiterai du marché de l’emploi et nous verrons si Emmanuel Macron se donne les moyens de réussir et de redresser la situation.

Macron peut-il réussir? 1ère Partie
Macron peut-il réussir? 3ème Partie

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7 commentaires

  1. Publication très très dogmatique, avec zéro données fiables.
    Copie à revoir.
    Vous devriez utiliser les données publiques disponibles pour effectuer des comparaisons avant d’avancer n’importe quoi. Par exemple, la France est le tout premier des grands pays d’Europe dans l’e-administration. Je vous ai préparé un graphe :
    https://digital-agenda-data.eu/charts/desi-see-the-evolution-of-two-indicators-and-compare-countries#chart={“indicator”:”DESI_5A1_EGOVU”,”breakdown”:”IND_TOTAL”,”unit-measure”:”pc_ind_ilt12″,”ref-area”\:[“EE”,”EU28″,”FR”,”DE”,”IT”,”ES”,”UK”]}

  2. Napoléon a crée l’école de polytechnique et le Général De Gaulle l’ école de l’ ENA. C’était de grands stratèges qui voyaient loin. En dehors de ces deux illustres personnages nous avons hérité d’une kyrielle d’incompétents ou plutôt de gens avec des vues de gestion différentes dont celle de l’administration, chaque fois réformés. Les fonctionnaires actuellement ne sont pour rien dans les dysfonctionnements de leur services. Les responsables issus de ces écoles ont toujours eus besoin d’un personnel formatés. Peut être que Monsieur Macron va réussir cette réforme tant attendue. C’est en tout cas ce que je lui souhaite.

    1. Le problème d’une organisation trop complexe, c’est que personne n’est responsable des dysfonctionnements. Chaque fonctionnaire peut être compétent et consciencieux, mais si l’organisation générale est défaillante son travail devient stérile!…

      1. Là je vous rejoins mais pour cela, il faut citer les critères d’évaluation et que ceux-ci soient normalisés à l’échelle internationale.
        C’est loin d’être le cas.

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