823 – INTERNET BOUSCULE LE POUVOIR MEDICAL

Le pouvoir médical, héritier du pouvoir ecclésiastique, n’est habitué ni à la transparence ni à la contestation. Internet et les réseaux sociaux ébranlent sa domination sans partage et sa réputation d’invincibilité…

Pendant les quelques semaines du confinement, les experts de tout poil et de toute obédience ont pris le pouvoir et ont éclipsé les politiques. Ils ont déversé à flots continus dans les media, ce qu’ils savaient ou croyaient savoir !

Mais les temps ont changé… L’information officielle n’est plus ce qu’elle était, acceptée sans murmure. Elle est désormais passée au crible, vérifiée, recoupée, comparée. L’information afflue de partout et un peu de bon sens suffit souvent pour faire le tri entre le bon grain et l’ivraie.

Jusqu’à présent, seul le pouvoir politique était contesté, jusqu’au discrédit. Désormais les failles qui sont apparues dans les discours, souvent incohérents, des autorités sanitaires ont ouvert une ère de méfiance et même de défiance vis-à-vis d’un pouvoir qui jouissait, jusqu’à présent, d’une aura de toute puissance.

Impréparation

Cela faisait plus de 20 ans qu’une pandémie menaçait. Le monde connut de graves alertes qui furent contenues in extrémis. Il y eut le virus EBOLA, extrêmement meurtrier, qui traine en Afrique depuis la fin du siècle dernier. Il y eut la grippe aviaire avec le virus H5N1 apparut à Hong-Kong en 1997.

Plus proche, il y eut le SRAS, apparu en Chine dans des conditions déjà mystérieuses en 2002. Il s’agit d’un coronavirus de chauve-souris qui provoque une détresse respiratoire aigüe. A l’époque, les chercheurs de l’Institut de virologie de Wuhan avaient publié leurs résultats d’études sur le SRAS dans la revue Plos Pathogens. Ils précisaient que tous les ingrédients étaient en place pour qu’une maladie similaire émerge à nouveau !

En 2012 est apparu au Moyen-Orient un autre coronavirus responsable de détresse respiratoire aigüe, le MERS, dont 1/3 des patients atteints décèdent.

Le Covid-19 s’est fait connaitre à la fin de 2019 à Wuhan : son origine demeure obscure et l’hypothèse d’une manipulation génétique en laboratoire suivie d’une imprudence d’un chercheur est loin d’être exclue. Les media en parlèrent dès Janvier 2020.

Malgré toutes ces alertes, les autorités sanitaires européennes n’ont rien fait d’autre que d’attendre passivement. C’était la troisième alerte au coronavirus, connu pour sa grande pathogénicité sur les voies respiratoires. Malgré cela, il n’est venu à l’idée de personne de commander des masques, protection indispensable face à une épidémie respiratoire !

Il est paradoxal de constater combien les autorités sanitaires sont fascinées par la haute technologie médicale, mais incapables de répondre à un problème simple avec des moyens peu couteux. Les masques auraient permis d’éviter le confinement ! Ce fait est symptomatique d’une époque et nous verrons qu’il se confirmera à propos des traitements.

Le comble de l’incompétence (ou du mensonge) fut atteint lorsque les responsables tentèrent d’expliquer que les masques ne servaient à rien, alors qu’il eut suffi d’avouer qu’il n’y en avait pas !

Traitements

Puisque nous étions face à un nouveau virus, il était normal que les praticiens hésitent face à la conduite à tenir. Le bon sens ordonnait de tenter des pistes diverses et d’essayer divers traitements.

La France, paralysée par l’étatisme et la centralisation, se devait d’ordonner une marche à suivre officielle. L’artillerie lourde fut sortie et malheur à ceux qui ne suivaient pas les règles édictées par des « experts » qui n’en savaient pas plus que les autres. Les antiviraux qui n’avaient jamais apporté la preuve de la moindre efficacité furent largement utilisés.

C’est ainsi que surgit l’épisode rocambolesque du Professeur Raoult qui prétendait suivre une autre voie. Il fut aussitôt frappé d’ostracisme par la sainte inquisition médicale. Pensez-donc, il prétendait soigner ses patients avec des médicaments qui ne coûtaient que quelques euros ! Ses résultats, et ceux des médecins qui suivaient le même chemin, n’intéressèrent donc personne !

C’est comme l’affaire des masques, la médecine moderne, hyper-technologique, ne peut se satisfaire de solutions simples et bon marché. Il lui faut au minimum des antiviraux nouvelle génération, horriblement chers et très toxiques, avec des noms que personne ne peut retenir, comme le Remdesevir qui a fait chuter l’action de Gilead Pharma après des résultats cliniques décevants, puis remonter en flèche lorsqu’un frémissement d’activité marginale fut médiatisée à outrance.

Le problème fondamental est là. Il faut bien comprendre le dilemme de l’industrie pharmaceutique. Une étude clinique contrôlée en double-aveugle coûte chère. Elle ne peut se rentabiliser seulement s’il s’agit d’un médicament qui rapporte beaucoup, même potentiellement. Aucun laboratoire pharmaceutique ne va entreprendre une étude clinique d’envergure avec des médicaments bon marché et dont le brevet est dans le domaine publique. Du point de vue économique, cela serait aberrant et la recherche étatique n’a pas l’argent pour le faire…

Nous sommes au cœur du problème de la santé. Si je vous dis que la Spiruline, algue verte, stimule l’immunité, que le Resvératrol, extrait du raisin, inhibe fortement la réplication virale et que le Curcuma, épice indienne, module la réponse immunitaire, vous serez intéressés d’en savoir plus. Mais il s’agit de trois produits naturels, non brevetés, bon marché. Qui va entreprendre une étude clinique pour confirmer les premiers résultats extrêmement probants ? Personne.

Grâce à internet et aux réseaux sociaux, vous êtes déjà très au fait de tout cela. Vous en savez souvent autant que les soi-disant experts qui découvrent le Covid-19 en même temps que vous…

C’est comme cela que vous avez peut-être entendu parler de l’affaire du Rivotril ? Il s’agit d’une substance normalement utilisée en soins palliatifs pour « alléger » la fin de vie. Autrement dit pour aider à mourir en douceur. C’est souvent utile en milieu hospitalier.

Mais, le 29 Mars dernier, est paru au journal officiel français un décret qui autorise l’utilisation du Rivotril en médecine de ville pour les patients âgés de plus de 75 ans, atteints du covid-19 et qui ne méritent pas l’hospitalisation. Il s’agit en quelque sorte d’une euthanasie officielle, surtout lorsque l’on sait que la contre-indication principale du Rivotril est… l’insuffisance respiratoire. Ce fut le dernier cadeau que vous a fait Agnès Buzin, avant de démissionner en pleine pandémie !

Le Professeur Guérin, Président de la société française de gériatrie, coauteur du texte a osé écrire cette phrase chef-d’œuvre : « L’usage du Rivotril n’est pas facilité… c’est seulement son accès qui est facilité ». Comprenne qui pourra…

Résultats

C’est à l’arrivée que l’on juge les participants. Il ne s’agit donc ici que d’un pointage à mi-parcours et l’on note déjà de fortes disparités en Europe où les comparaisons ont plus de cohérence.

Il y a ceux qui ont mieux contrôlé la diffusion de l’épidémie : réaction plus rapide, meilleur confinement, meilleure acceptation des règles. Les pays du Nord se détachent nettement du peloton et les pays latins sont à la traine avec un plus grand nombre de cas.

Mais c’est sur le front de la mortalité que l’on jugera l’efficacité du système de santé et, grâce aux informations qui circulent, on a déjà une idée de la composition du peloton de tête, emmené par l’Allemagne avec environ 70 morts par million habitants, loin devant le trio de queue, Espagne, Italie, France, qui enregistre de l’ordre de 400 décès par million d’habitants. La lanterne rouge revient à la Belgique qui décompte plus de 600 morts par million d’habitants !

Le cas de la Grèce est intéressant car le système sanitaire est en lambeau et donc assez inefficient ! 18.000 médecins ont quitté le pays depuis la crise économique et la Grèce est le pays européen qui a la population la plus âgée et le moins de lits d’hôpital.  Il vaut mieux parfois ne rien faire que faire mal !

Au dernier pointage, la Grèce ne compte que 13 décès par million d’habitants. Des chiffres qui devraient inciter les autres nations à la modestie. La France en compte 25 fois plus! Il est en outre intéressant de préciser que, dès les premiers symptômes, le couple hydroxychloroquine, azithromycine, qui a les faveurs du professeur Raoult, est prescrit systématiquement.

Que dire encore de la Bulgarie, le pays le plus pauvre d’Europe, qui n’a pas les moyens de se payer les antiviraux et les interférons mais qui enregistre un des taux de décès parmi les plus bas ? Mais croyez-vous que ces résultats vont ébranler les certitudes de nos élites de la santé ? N’y comptez pas !

C’est encore grâce à internet que nous apprenons qu’en France, la Direction Générale de la Santé pédale dans la semoule, minée par les luttes d’influence, les diverses couches administratives et le centralisme étatique. Elle sera donc incapable de mettre en place le 11 Mai un dépistage systématique, comme annoncé par le gouvernement. Une fois de plus, une administration pléthorique et sans organisation démontre son incompétence. Ils sont tellement nombreux qu’ils finissent par se marcher sur les pieds…. C’est le fléau français !

Il parait que la médecine française est la meilleure du monde : en France tout le monde en est persuadé et le répète en boucle. J’ai entendu les Italiens dire la même chose et les américains bien sûrs. Je me suis laissé dire que les espagnols pensent de même ! Je fais davantage confiance à ceux qui ne disent rien…

Encore une précision qui devrait pourtant inciter les autorités sanitaires françaises à la modestie : Plus d’un patient sur deux en réanimation, suite au covid-19, ne ressort pas vivant !… C’est une information qui ne fait pas la une des media…

Il y a 25 ans, toutes les informations qui précèdent nous auraient été cachées. Aujourd’hui, Internet et les réseaux sociaux diffusent l’information à la vitesse de la lumière, ce qui nous oblige à la vigilance. Mais la transparence pousse les pouvoirs en place à l’exigence et tout manquement sera vite sanctionné. Nous devons cependant nous rappeler avec Boileau que, si « la critique est aisée, l’art est difficile ».

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10 commentaires

  1. C’est un plaisir de recevoir chaque lundi votre lettre pleine de bon sens et d’intelligence. Je reste souvent choquée par tant de contradictions, d’incohérence, de manque de bon sens et surtout d’ego qui s’affrontent ( car chacun détient la Vérité) dans la gestion de cette crise.

    1. Je suis heureux d’avoir l’approbation de mes lecteurs… c’est toujours plus agréable que de recevoir des insultes comme cela arrive parfois, rarement il est vrai! Mes lecteurs restent courtois même s’ils désapprouvent mes propos !…
      Merci pour votre soutien.

  2. Oui, nous en sommes convaincus maintenant, le “gouvernement” français est pieds et poings liés aux lobbies pharmaceutiques détenus par des des multinationales et des financiers privés (en résumé). Il ne gouverne plus rien. D’ailleurs on entend pratiquement plus parler aucun politique. Ils savent qu’ils sont dans le viseur puisqu’ayant participé à toute cette mascarade depuis des années, au moins deux décennies. Et bien malin celui qui voudrait être au “pouvoir” aujourd’hui. Quand on pense qu’aux Etats-unis, Jo Biden veut aller au front pour “relancer le pays” catapulté un siècle en arrière avec cette pandémie.

    Quant à Didier Raoult, plus personne – ou presque – ne parle de lui. La journaliste de BFM a cherché toutes ses failles sans les trouver et sans pouvoir le déstabiliser un instant. Il savourait ses questions. Il avance. Ses résultats doivent choquer. Il soigne des gens. Et ça marche ! ça alors. Il les prend en début de maladie. Il fait ce qu’il dit, et il dit ce qu’il fait. Pour les technocrates médicaux qui ne connaissent même plus le terrain et sont hors-sol, il faut attendre que les malades arrivent à l’hôpital en fort mauvaise posture pour qu’on leur prescrive enfin un traitement. On ne soigne plus les gens dès les premiers symptômes mais quand ils arrivent au bout du rouleau et qu’il n’y a plus grand chose à faire. Cherchez l’erreur.

    Etes-vous sûr cependant de ce que vous dîtes à propos du Rivotril ? On m’en a prescrit pendant des années, associé à du Stillnox, jusqu’au moment où j’ai stoppé net ce Rivotril dont j’avais usé et abusé, prescrit pour, éventuellement, tenter de soulager une douleur éprouvante provenant d’un nerf inaccessible dans la mâchoire. 10-20-30 voire plus gouttes par jour. Aucun effet. Par contre, bien des effets collatéraux. Deux “stupéfiants” en même temps, y’a de quoi vous flinguer en un rien de temps !!!!

    Je ne vais pas raconter ma vie, je reste intriguée par ce que vous dites sur le Rivotril, en approuvant tout le reste. Si vous pouvez m’en dire plus….

    Bien à vous.

    la lionnencasamance

    1. Merci pour votre commentaire. Je constate avec plaisir que le Rivotril n’a pas altéré vos facultés mentales! bravo!
      Ce que je dis en ce qui concerne ce produit est tout à fait exact, mais bien sûr tout dépend des doses utilisées. Sous forme injectable il est utilisé en fin de vie pour soulager les patients.
      Les antidouleurs ne sont jamais des produits anodins. Je suis heureux de savoir que vous avez pu ensuite vous en passer…

  3. Bonjour, J’ai lu avec intérêt le texte que vous publiez et je partage complètement vos idées. Merci.
    Etes-vous le Y Ponroy des aimants Eporec ?
    Cordialement.

    1. Bonjour, En effet, j’ai participé au développement des aimants Eporec en France et supervisé plusieurs études cliniques en rééducation. Avec mes meilleurs sentiments.

      1. Merci de votre réponse. J’ai beaucoup utilisé les aimants professionnellement, mais impossible de s’en procurer maintenant… je cherche des pistes. Cordialement.

  4. Quel plaisir de découvrir chaque semaine en quelque sorte la voie de la sagesse et du bon sens.C’est rassurant de pouvoir retrouver comme une boussole bien réglée au milieu de cette cacophonie généralisée.Je vous apprécie Monsieur depuis déjà belle lurette mais là je vous redécouvre sous un jour lumineux et prometteur.Tout n’est donc pas perdu.

    1. J’apprécie beaucoup vos compliments et je vous en remercie.
      Il me reste désormais à demeurer à la hauteur de vos attentes!
      Mission périlleuse…

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