La Démocratie, n’est-ce pas le fondement de la nouvelle morale universelle, le berceau de toutes nos valeurs, non pas la voie royale, mais la voie républicaine, qui conduit les hommes à plus de liberté, à plus d’égalité, à plus de fraternité ?
Ne faudrait-il pas mettre un D majuscule à démocratie ? Qui donc en effet, aujourd’hui, viendrait à mettre en doute les multiples vertus de la démocratie dont les media, à l’unissons, nous vantent les bienfaits et les mérites ?
Bien sûr, on a parfois entendu des grincheux oser dire que la démocratie avait quelques inconvénients, mais qu’à tout prendre c’était le moins mauvais des systèmes de gouvernement. Cependant, on nous dit que ces voix discordantes émanaient de quelques vieux réactionnaires auxquels il n’est même plus nécessaire de donner la parole, car ce sont des gens qui n’ont pas de sens moral et qui émettent des doutes inconvenants et malodorants comme d’autres émettent des pets au milieu d’une assemblée de notables.
La démocratie actuelle donc, serait le seul chemin qui conduit au bonheur des peuples, d’une façon aussi sûre et certaine que l’autoroute française A6, conduit les européens du Nord vers le soleil du sud. Il n’y a pas à revenir la dessus, il ne viendrait d’ailleurs à l’idée de personne de passer par l’Auvergne ou le Dauphiné. Il est donc établi une fois pour toutes que l’autoroute est la voie la plus sûre, la plus rapide et la plus confortable pour aller vers des vacances réussies. C’est avec le même confort et la même certitude que la démocratie nous conduit vers une société de justice et de bonheur.
Le hasard a voulu qu’un jour, en descendant vers le midi, nous quittâmes l’autoroute et son troupeau migrateur pour nous éparpiller dans la campagne . Nous traversâmes les vallons et leurs ruisseaux, nous vîmes des petits villages biens serrés autour du clocher, nous avons pris plaisir à musarder. Nous avions une autre vision, nous avons découvert que les routes n’avaient pas toutes 4 voies, qu’on pouvait picniquer tranquillement sous un vieux chêne sans odeur de gasoil et que la montre n’était peut-être pas l’outil le plus indispensable. Ces pensées subversives ont continué à nous habiter en longeant le Vercors et nous étions prêts de faire la révolution, lorsque, passé le col de la Croix Haute, nous nous laissâmes couler lentement vers la vallée ensoleillée de la Buech, là où commencent les Alpes du Sud …
Lorsqu’on a quitté une fois l’autoroute, on peut toujours être tenté de recommencer . Sortir des sentiers battus, prendre des chemins de traverse, c’est quitter les certitudes monolithiques des autoroutes de la pensée, en un mot c’est prendre de mauvaises habitudes.
C’est donc, après avoir un jour pris quelque plaisir à quitter l’autoroute, que j’ai commencé à soupçonner la démocratie moderne de n’avoir pas toutes les vertus, et de commettre parfois quelques excès. La pensée a toujours cette fâcheuse habitude de fourrer son nez n’importe où et de gambader trop allègrement dès qu’on lui laisse la bride sur le cou. Comme l’eau qui s’infiltre partout, elle est capable d’ébranler les plus solides certitudes. Existe-t-il d’autres chemins que la démocratie parlementaire où il fait bon flâner ? Non, sûrement pas ; excusez ces interrogations qui dépassent ma pensée, cela prouve à quel point il peut être dangereux de quitter les pistes balisées, où tout est prévu pour notre sécurité.
M’étant égaré, il faut bien que je retrouve mon chemin, il faut que je continue d’explorer le souterrain dans lequel je me suis malencontreusement engouffré et que je tente d’éclairer les ténèbres dans lesquels ma pensée s’est perdue.
La démocratie c’est le gouvernement du peuple. Mais comme tout le monde ne peut décider, il faut des intermédiaires, des relais, des délégués que le peuple peut élire pour décider à sa place, c’est à dire pour être le chef. Il y a naturellement beaucoup de candidats pour être chef et relativement peu d’élus. On pourrait donc se réjouir de ce que cette sévère sélection permette de trier les meilleurs et d’éliminer les moins bons, puisque le peuple, dans son infinie sagesse, peut choisir. Mais il est facile de jeter de la poudre aux yeux, de faire illusion, de faire des promesses. Plus il y a de candidats, plus il y a de promesses. Demain on rasera gratis, demain je vous assure la retraite à 50 ans, la semaine des quatre jeudis, le bac pour tous, une semaine de plus de vacances, c’est facile, il suffit de voter pour moi ; toutes ces promesses que je vous fais je peux les tenir puisque c’est vous qui payez !
Pour être élu il faut donc avoir une belle et grande gueule, des promesses pleins les poches, des rêves à distribuer comme le marchand de sable : c’est ce que les grandes personnes appellent un programme politique. En un mot il faut plaire et pour plaire, ma foi, il faut parfois jouer les montreurs d’ours et les saltimbanques, il faut bonimenter : « regardez, approchez, rien dans les mains, rien dans les manches et dans un instant, après la formule magique, mon chapeau sera plein de pièces d’or que je vais vous distribuer… ».

La démocratie est morte, vive la Démocratie.
La Démocratie doit être repensé plus comme une aristocratie (au sens aristotélicien du terme) que comme une éléctocratie. Je m’explique, comme vous l’avez souligné, la démocratie conduit aujourd’hui les hommes politiques a toujours plus de démagogie, car en effet leur volonté est d’être élu. Pourquoi ne pas imaginer un système dans lequel on dissocierai les idées des personnes, pour que les idées soient appliquées indépendamment des personnes.
Vous voulez dire un système dans lequel les individus s’effacent derrière un parti qui défendrait des idées ?
Tabarnak.. Quel Démocratie ??? Sa n’existe plus et encore, si cela a déjà existé. Ont a voulu nous faire croire que cela existait, mais voyons, nous vivons dans un monde communiste camouflé. Sa coute cher la Démocratie…
En tout cas un système dans lequel les candidats ne soient pas amenés de façon démagogique à faire des promesses intenables ou hors de la réalité. Mais bien au contraire, que soient proposées et par la suite appliquées via un consensus républicain, des idées permettant de remettre sur la voie du rétablissement (pour parler de la crise par exemple) le pays en question. A l’image de Mario Monti (technocrate) qui applique des mesures difficiles mais nécessaire en Italie.
Il ne s’agit pas de prôner la toute puissance d’un parti ayant telle ou telle idée, mais de permettre de pouvoir constamment promouvoir les meilleures idées, toujours dans l’intérêt général, même si à court-terme cela peut sembler difficile pour les citoyens.
Il n’existe bien-sûr pas une vérité, mais des vérités, c’est en ça que le jeu démocratique pourrait être plus efficient pour le rétablissement de notre économie, et plus globalement de notre pays.
Faudrait-il faire des référendums pour tout ?
OUi, Il est possible de faire des référendums pour presque tout, au niveau communal et départemental pour les décisions locales: construire un aéroport, une route, un hopital etc… A chaque fois mettre le prix en face et l’incidence sur les impôts locaux.
Au niveau national bien sûr pour décider des retraites, de l’assurance maladie, des indemnités chômage, du nombre d’heures de travail, des dépenses militaires, des centrales nucléaires et de la guerre en Afghanistan etc, etc. Les citoyens deviennent ainsi plus responsables et il y a moins de démagogie!…