401 – PETIT TOUR D’EUROPE

Nous avions fait quelques pronostics sur la santé de l’économie européenne. Il est parfois utile de faire une pause afin de voir où en sont nos prévisions au moment où nous entamons un nouveau voyage vers le sud.

Beppe Grillo
Beppe Grillo

 Nous vous avions dit, dès l’année dernière, combien nous étions confiant en la politique menée par Mario Monti en Italie, mais qu’il y avait beaucoup à craindre des élections du printemps, ce qui pouvait remettre tout en question. Hélas, nos craintes étaient fondées car le pire des jeux politiques a repris le dessus ! L’Italie a le choix entre deux clowns: Silvio Berlusconi ou Beppe Grillo! Les media vous diront que c’est le « populisme » qui a triomphé, sans dire qu’il s’agit en fait d’un rejet de toute la clique politico médiatique qui pratique une démagogie éhontée depuis des lustres. Ce que le peuple veut c’est décider par lui-même ce qu’il juge bon ou mauvais. Les temps sont révolus où les citoyens se voyaient confisqué la parole par une oligarchie qui parle et décide à leur place. Il faudra qu’en Italie, comme ailleurs, les gouvernants interrogent le peuple avant de décider de son sort… En attendant, fortes turbulences en vue…

Nous sommes passés par la France qui, après s’être amusée sur des sujets de diversion comme le mariage des homosexuels, se retrouve face aux dures réalités de l’économie. Nous avons, ici même, plusieurs fois affirmé que le gouvernement actuel a été élu sur un immense mensonge, prétendant ramener la croissance et la prospérité. Nous avons maintes fois expliqué que la croissance était impossible tant que la dette colossale du pays ne serait pas résorbée. Dans ces conditions, promettre la croissance relevait soit d’un ignoble mensonge, soit d’une totale incompétence, ou bien les deux à la fois !

On ne peut pas reprocher à Monsieur Hollande d’avoir créé la dette, tous les autres avant lui s’en sont chargés eux-mêmes. Mais le candidat Hollande connaissait la situation du pays, ou bien, s’il ne la connaissait pas, que fait-il à ce poste ? Pour être élu, il a promis tout ce que les gens aimaient entendre. Mais, par faiblesse, il n’a entrepris aucune réforme de structure pour rendre à la France sa compétitivité. Augmenter les impôts n’a jamais redonné de la compétitivité, cela permet seulement de gagner du temps mais, en fin compte, cela ne génère que de la pauvreté.

Mais le Président français sera rattrapé par ses mensonges et nous pouvons anticiper

l'heure du doute et des soucis
l’heure du doute et des soucis

qu’il ne pourra sans doute pas terminer son mandat car le peuple floué descendra probablement dans la rue pour lui faire comprendre ce qu’il en pense. L’austérité était certes nécessaire, mais seulement en accompagnement des réformes. Que les français ne se fassent pas trop d’illusions, ils en ont encore pour longtemps à payer le cynisme de ceux qui les gouvernent depuis 30 ans. La France n’échappera pas aux réformes indispensables mais, au lieu d’en décider elle-même, elles lui seront imposées par les évènements…

On peut tromper quelques uns un certain temps, mais on ne peut tromper tout le monde tout le temps ! Le populisme gagnera donc la France, car il est finalement la seule réponse dont disposent les citoyens pour sanctionner tous les démagogues qui depuis des lustres lui mentent. La situation est un peu différente en Espagne où nous venons d’arriver et où le gouvernement a été obligé de prendre des mesures plus radicales sous la pression de Bruxelles. Depuis plus de deux ans nous avons, à plusieurs reprises, anticipé une lente descente aux enfers de l’Espagne. Le chemin de croix n’est pas terminé car il faut maintenant payer les dizaines d’années de laxisme provoqué par les politiciens. Nous reviendrons sur le sujet puisque nous allons à nouveau résider quelques semaines dans le pays.

Les Portugais sont dans la rue et demande la démission du gouvernement auquel ils reprochent une austérité draconienne, pourtant inévitable, mais imposée de l’extérieur… Bref, l’Europe doute de son avenir, mais les media se préoccupent davantage de la viande chevaline que de son destin économique. Nous noterons au passage que les mangeurs de cheval sont en Europe du sud. Tout se passe comme si le destin de l’Europe reposait sur la séparation nette et indiscutable entre le chevalin et le bovin ! Aucun moyen ne sera négligé pour éloigner les citoyens des vrais problèmes…

Pendant ce temps les peuples prennent progressivement conscience que l’oligarchie en place se partage le pouvoir au mieux de ses intérêts mais se moque totalement des citoyens. Désormais, chacun revendique le droit à la parole, le droit de décider, le droit de voter sur des sujets précis, sans intermédiaires. Cela s’appelle la démocratie directe!…

Ne manquez pas les prochains articles

Un commentaire

Laisser un commentaire