Quel âge aviez-vous en 1968, lors de la révolution sexuelle et lorsqu’il était interdit d’interdire ? Dans les années qui suivirent, ce fut l’époque de la jouissance sans entrave, aucune !… Avez-vous connu cela?
Dans les années 70, en Californie, commençaient à fleurir les centres d’épanouissement personnel où officiaient des gourous libérés des entraves de la société répressive. Là-bas, j’ai visité des centres où l’on enseignait l’hédonisme sous toutes ses formes. Ce qu’ils dénommaient d’un air inspiré « la liberté sexuelle » se résumait en un aéropage de nymphettes nues qui bichonnaient des hommes d’âge mur, vêtus de blanc, l’uniforme des gourous. Ces belles âmes pratiquaient sans honte une sorte d’esclavage sexuel, expérience absolue de l’émancipation !
Ceux qui parlent de Mai 68 avec un trémolo dans la voix, même s’ils ne l’ont pas eux-mêmes connu, peuvent lire le livre de Malka Marcovich « L’Autre Héritage de 68. La face cachée de la révolution sexuelle ». Cette lecture remettra leurs idées en place et ils découvriront que derrière le sympathique Peace and Love et une libération des mœurs salutaire, se cachaient des pratiques mortifères dont une certaine intelligentsia faisait l’apologie.
Il faut se remémorer les films culte de l’époque, tel Histoire d’O ou Le dernier Tango à Paris dans lequel la séquence mythique est le vrai viol en direct, par surprise, de la jeune actrice Maria Schneider. Dans la même veine, Les Valseuses de Bertrand Blier montre un viol sympathique comme une épopée romanesque.

C’était l’époque où les profs sympas couchaient avec leurs élèves, « au nom de l’éducation alternative », comme dans le film Mourir d’aimer, sorti en 1970 et qui émut les foules. Un tabou fut transgressé avec l’assentiment du public.
Les maitres à penser de l’époque affirmaient que les enfants devaient participer à la libération sexuelle. C’est ce que mettait en pratique le célèbre photographe à la mode David Hamilton, accusé plus tard d’avoir abusé de ses jeunes modèles. A l’époque, tout cela semblait banal dans les esprits les plus progressistes, les mêmes qui aujourd’hui prônent l’homosexualité ou le mariage pour tous.
Les morceaux choisis
L’historienne Malka Marcovich nous donne un aperçu des positions des uns et des autres sur le sujet. Nous apprenons ainsi que les nouveaux philosophes reconnaissaient toute la pertinence des livres de Tony Duvert, qui se revendique homosexuel et pédophile. Il faisait l’apologie de la sexualité avec les enfants, ce qui devait selon lui « stimuler, susciter des vocations, dessiller les yeux ».
Dans ces mêmes années, le Journal Libération, qui fut toujours à la pointe du progrès, faisait paraitre des petites annonces comme celle-ci : « Qui suis-je ? Un pédophile ? Bien sûr. Je ne continuerai à jouir qu’avec des impubères, si tel est mon plaisir ».
Le même journal publie une lettre ouverte signée par Pascal Bruckner et Georges Moustaki qui affirment ceci : « Un pédophile assumé s’en prenant à des fillettes de six à douze ans dont l’air épanoui montre aux yeux de tous, y compris de leurs parents, le bonheur qu’elles trouvent avec lui ».
Le journal Le Monde publia un texte outragé prenant la défense de trois hommes accusés d’avoir réalisé des films pédopornographiques avec des enfants de 12 à 14 ans. Serez-vous étonné si je vous dis que ce texte fut signé par Jack Lang, mais aussi par Jean-Paul Sartre, Roland Barthes et… un certain Bernard Kouchner ? 69 intellectuels de renom prirent ainsi la défense de la pédopornographie au nom de je ne sais plus quelle liberté !
Apologie de la pédophilie
Tout cela se passait il y a moins de cinquante ans, autant dire sur une autre planète. Je vous raconte cela pour expliquer comment l’on peut perdre son bon sens sous la pression d’une idéologie dominante qui dicte sa loi. J’ai aussi appris à me méfier des discours des intellectuels qui, avec de belles phrases, peuvent nous faire prendre des vessies pour des lanternes.
La pédophilie était à la mode, elle était « tendance » comme l’on dirait aujourd’hui et ceux qui protestaient étaient traités de ringards, ou de réactionnaires.
D’ailleurs, personne n’a protesté lorsqu’en 1982, Daniel Cohn-Bendit expliqua, le plus simplement du monde, à Bernard Pivot, sur le plateau d’Apostrophe que « la sexualité d’un gosse, c’est absolument fantastique. J’ai travaillé avec des gosses qui avaient entre 4 et 6 ans, quand une petite fille de 5 ans commence à vous déshabiller, c’est fantastique, c’est un jeu éroticomaniaque».
Je crois que j’en ai assez dit pour aujourd’hui et je ne voudrais pas vous donner la nausée. Ce que je retiens, c’est qu’il faut toujours se méfier de ceux qui s’érigent en maitres à penser. Ils sont toujours là, ils n’ont pas changé et prétendent toujours qu’ils sont « progressistes », c’est leur expression favorite qui suggère que si vous n’êtes pas d’accord avec eux, c’est que vous êtes un affreux « réactionnaire » et que vous n’avez rien compris à la modernité. Ce sont les mêmes qui aujourd’hui nous font la morale et nous expliquent comment les hommes doivent se comporter avec les femmes !…
Et ceux de 68 sont effectivement toujours là, avec leurs idées qu’ils tentent toujours d’imposer pour justifier de leur penchant sexuel.
Vous avez raison, le mot “progressiste” permet de justifier toutes sortes de dérives, et pas seulement dans le domaine sexuel!…