La génération Y arrive aux commandes. C’est la génération née depuis la fin des années 70 jusqu’à la fin du siècle. En Anglais Y se prononce WHY ; c’est la génération des « Pourquoi », celle qui non seulement pose des questions mais aussi remets en question !…Ils aiment bien se faire appeler Digital Natives pour nous faire remarquer qu’ils maîtrisent mieux que nous les technologies de l’information. Bref c’est la génération montante qui éprouve quelques mépris pour la génération précédente, la génération X, celle du Baby Boom. Cette génération un peu flottante et sans repère est née fatiguée, comme les hippies et la beatgeneration ; ces petits bourgeois qui voulaient faire la révolution en Mai 68, sans savoir pourquoi !
Mais bien d’autres critères différencient cette génération Y que j’appelle aussi volontiers génération Zapping ou génération Facebook :
– Leurs activités de jeunesse a tourné autour du Skate-board, des graffitis, du mixage et des jeux vidéos.
– Ils se sentent naturellement Européens et les plus dégourdis d’entre eux parlent 2 ou 3 langues. Le rêve américain ne les habite plus mais ils regardent volontiers du côté de Shanghai, de Singapour ou de HongKong.
– Ils pensent à court terme et sont impatients. Leur mobilité est un atout mais cela ressemble parfois à du zapping. Un week-end à Tokyo ne leurs fait pas peur !
– Ils contestent plus facilement l’autorité surtout si elle n’a pas la compétence, mais ils pensent plus en terme de réseau de compétence qu’en terme de hiérarchie pyramidale. Lire à ce propos Le Peuple des connecteurs de Thierry Crouzet.
– Le travail n’est plus pour eux la valeur fondamentale autour de laquelle la vie tourne. Les loisirs et les voyages passent parfois au premier plan.
– Ils sont plus à l’aise dans la communication et savent mieux que leurs parents mettre en avant leurs compétences ; ils savent même souvent se faire mousser !
– Ce ne sont pas des militants et ils ne mourront pas pour leurs idées. S’ils ont la fibre écologique, il ne faut pas que cela nuise à leur confort. Disons qu’ils sont assez nombrilistes comme l’atteste le succès fulgurant et peut-être transitoire de Facebook et d’autres réseaux dits « sociaux ».
– Ils lisent très peu les journaux et regardent de moins en moins la télévision. Ils vivent à travers des réseaux sociaux très diversifiés grâce à Internet.
– Leur sentiment d’appartenance à un groupe leurs donne un goût immodéré pour les marques connues et ils se transforment volontiers en homme-sandwiches.
– Ils ont une croyance illimitée dans les progrès de la technologie et entrevoient volontiers un monde gouverné par des robots intelligents. Mais ils peinent parfois à faire la différence entre le réel et le virtuel.
– La génération Y aime la transparence et saura mettre au jour les choses cachées et les turpitudes sombres qu’affectionne la génération X.
– Mais sa plus grande difficulté serait pour se reproduire : elle attend souvent 40 ans avant de s’en préoccuper, un couple sur 6 est stérile et l’explosion de l’homosexualité, devenue très tendance, ne va pas dans le sens de la reproduction ! La génération Z sera donc clairsemée… et après Z qu’est-ce qu’il y a ?…..
L’auteur de cette Chronique est de la génération W
NB : Si cet article vous a plu transmettez-le et faites connaître la Chronique Libre autour de vous.
Un monde gouverné par des robots intelligents …
Après un monde qui gouverne … bien trop souvent, des robots …
l’Article d’Yves Ponroy est une fois de plus frappé au coin du bon sens et à juste titre pessimiste; cette génération Y est en effet responsable d’une bonne partie de nos maux.
Ce culte de la rapidité,de l’instantanéité, jointe au progrés économique et technique qui fait que tout le monde (ou presque) est équipé du dernier e-machin et au fait que tout le monde (ou presque) est soumis non pas aux mêmes opinions, mais ce qui est encore pire aux mêmes peurs et aux même affects, ce culte de la rapidité, disais-je donc (et la , je sens déjà une bonne demie-douzaine de Y qui ont arrêté de me lire; beati pauperes spiritu!!) qui fait que les peurs sont démultipliées à l’infini au meme moment ,a pour conséquences que tout est traité au superlatif, c’est à dire sans reflexions;
Deux exemples emblématiques: au moment du tsunami qui a frappé le Sud-Est asiatique, certaines organisations caritatives en sont arrivés à demander de stopper les dons, car les chéques arrivaient trop vite par rapport aux lenteurs inhérentes à leur traitement et à leur utilisation. Si si c’est vrai…. saisissant n’est-ce pas?
Deuxieme éxemple: la bourse; pourquoi telle ou telle entreprise qui a pignon sur rue voie-t’elle la moitié de sa capitalisation boursiére disparaitre en fumée alors qu’aucun fait objectif ne le justifie? et ce parfois jusqu’à valoir moins cher que le siége social qui lui sert d’abri; inoui, non?tout simplement parce que des types du même age, formés dans le même moule ont au même moment eu les mêmes frousses, ont donné les mêmes ordres aux mêmes machines qui ,programmées pour s’emballer, ont donné les résultats que l’on connait.
Si on ajoute à cela la fascination du malheur …. Les plus anciens (je parle de la génération alpha) se souviennent sans doute des sombres prédictions du club de Rome (Aurélio Peccei) qui affirmaient en 1970, qu’il n’y aurait plus une goutte d’essence à la fin du millénaire;on les appelaient les zégistes, parce que partisan de la “zéro economic growth” .Conclusion, 40 ans aprés la population mondiale a doublé, le parc automobile triplé et on est plus enfumé que jamais, dans tous les sens du terme d’ailleurs.
Bref, le zéro existe, mais jamais placé où on croit!
Je ne trouve pas que le tableau que tu dépeints est si pessimiste que cela. Bien au contraire.
Quelques remarques “à chaud”…
En premier lieu, je ne me sens pas “du tout” visé par le premier critère qui, selon toi, différencie cette Génération Y 😉
Ensuite, si des nouveaux réflexes sociaux et des règles de vie en communauté sont en train d’apparaitre, je pense que cette même génération aura les aptitudes nécessaires à la création de valeur future. Car elle sera capable de cerner les opportunités d’un monde changeant, global, interconnecté et sera probablement moins sous l’emprise de dogmes ou de fausses croyances d’aujourd’hui.
Avec une vision moins rigide du travail – au sens des 42h au bureau par semaine pendant 25 ans pour le même employeur – la génération Y pourra s’adapter aux organisations qui vont davantage rechercher l’efficacité au travers d’individus mobiles et dont l’accès rapide à l’intelligence collective via un réseau de contacts primera sur les valeurs actuelles de rapports hiérarchiques et statiques. Peut-être que la touche épicurienne dont tu parles, Yves, – et dans laquelle je me retrouve tout à fait – n’est autre qu’une façon d’éviter d’attendre la retraite pour trouver le plaisir au quotidien. Ou encore, une réaction au syndrome masochiste trop souvent entendu “La vie ce n’est pas facile, tu dois en chier pour réussir, pour être heureux”.
Quant à sa capacité à se reproduire, et si un couple sur 6 aujourd’hui est stérile, ce n’est malheureusement qu’un constat du bilan écologique désastreux hérité des générations précédentes.
Encore, et en réponse au commentaire de Dominique, mettre la faute à la génération Y concernant les dysfonctionnements – voire aberrances – dans les organisations caritatives ou d’investissement me paraît une issue facile. N’est ce pas la génération W ou X qui a créé les règles et qui administrent actuellement ces mêmes organisations? Ne sont pas ces mêmes générations qui forment, dans les universités les plus réputées, la génération Y à leurs gouvernances futures?
L’auteur de cette chronique est de la génération Y.
Florent
Merci Florent pour tes remarques et tes commentaires, toi qui fait partie (Oh, combien!) de la génération Y; j’ai d’ailleurs beaucoup pensé à toi en l’écrivant….
J’ai apprécié que tu dises que ma vision de cette génération n’est pas pessimiste, car je crois en effet qu’elle a les atouts de mobilité et de flexibilité pour accompagner les énormes changements à venir.
Mais la vie est changement !….