La finance et l’économie des démocraties occidentales sont au plus mal et, à chaque instant, on redoute le collapsus. Chacun recherche des fautifs : pour les uns tout est de la faute des banquiers, certains accusent les agences de notation, d’autres encore mettent cela sur le compte du capitalisme. Naturellement personne ne s’en prend à lui-même.
Il suffit pourtant de regarder d’où vient le mal, mais personne ne semble vouloir regarder de ce côté-là, tant il est désagréable de mettre le nez dans ses erreurs. Le mal réside dans le fait que, depuis les années 80 environ, nous vivons au-dessus de nos moyens, c’est-à-dire tout simplement nous dépensons plus que nous ne gagnons. Mais qui est ce « nous » dont je veux parler ? Il s’agit de l’Etat Providence qui, pour nous faire plaisir et surtout pour acheter nos voix, dépense sans compter. Par pure démagogie, il veut redistribuer plus d’argent qu’il ne peut collecter par l’impôt.
A cet égard, la situation aux Etats-Unis est exemplaire, si je puis m’exprimer ainsi. La dette
cumulée du gouvernement Fédéral atteint la somme astronomique de 14.300 milliards de dollars. Je sais, à ce niveau de chiffre, cela devient complètement abstrait, pour ainsi dire virtuel. Mais, hélas, ce chiffre est tout ce qu’il y a de plus concret et fait que l’Amérique est pratiquement aussi endettée, en valeur relative, que la Grèce ou le Portugal. La seule différence c’est que, pour l’instant, le gouvernement américain n’est pas encore contraint à un plan d’austérité. Or, il se trouve qu’une loi Américaine interdit de dépasser ce niveau de dettes. Actuellement les USA ne peuvent plus emprunter et ne peuvent plus fabriquer des dollars avec la planche à billets. Nous ne doutons pas que les sénateurs changeront la loi et que l’usine qui fabrique des billets, actuellement en chômage technique, se remette en route à brève échéance. En effet, qui peut être élu en demandant des économies ? Mais où tout cela conduit-il ? D’ici quelques mois, les agences de notation peuvent se voir contraintes à abaisser la note des USA. L’économie et la valeur d’une monnaie sont basées sur la confiance, si la confiance fait défaut, tout s’écroule et chacun prend alors conscience qu’un billet de 100 dollars n’est qu’un morceau de papier !

Hello Yves,
Je suis tout à fait d’accord avec tes constats et ton militantisme pro “démocratie directe”.
Cependant, si de nombreux pays en sont à cet état de délabrement budgétaire, c’est aussi parce que nous, citoyens, ne souhaitons en général pas nous intéresser de trop prêt à toutes ces questions.
D’une part, certains groupes politico-financiers se sont amusés depuis bien longtemps à créer des systèmes complexes afin de s’enrichir sur le dos de l’économie réelle; d’autre part, à force d’état providence, nous avons laissé les peuples s’endormir et étouffer dans un confort suspect tout esprit critique potentiel.
Bref, c’est au peuple de se saisir de son pouvoir citoyen, et personne, surtout pas l’oligarchie en place, ne le lui redonnera spontanément !
Biensûr que vous avez raison! A ce rytme là nous allons tout droit à la catastrophe,es-ce que nous pourrons rembourser la dette encore longtemps? bien malin qui pourrait nous donner une réponse! mais pensez vous que le peuple veut savoir que nous sommes au bord du précipice,Non !!! pour eux c’est de la fiction! et si le gouvernement ( Pour moi ici , c’est le Canada )parle de coupures dans les services ,alors les gens ne comprennent pas,et aux prochaines élections, on change de gouvernement ,et tout recommence!!!!!et ce même gouvernement n’est hélas pas assez courageux pour dire la vérité à ses électeurs ! Alors c’est un cercle vicieux d’où l’on ne pourra peut-être jamais se sortir ,et nous coulerons tous à pic!! il faudrait une refonte compléte du systéme,mais COMMENT???