192 – REMÈDES ANTI-CRISE

Vous devez être fatigué de lire dans cette chronique que la crise économique qui frappe l’occident est très grave, d’autant que vous pensez que vous n’y pouvez rien et que vous ne pouvez pas vous prémunir. Dans ces conditions à quoi cela sert de se faire peur vainement ?

Je vous répondrais qu’un homme averti en vaut deux ! C’est pourquoi j’enfonce le clou avec insistance et je répète que la crise que nous allons traverser est beaucoup plus grave que ce que disent les gouvernements et les media qui ne cherchent qu’à nous endormir. Vous connaissez comme moi trois éléments fondamentaux qui justifient nos craintes :

–      Les Etats sont endettés au-delà de leurs capacités de remboursement ;

–      Le niveau de vie, de confort et de protection sociale des occidentaux fait que nous ne sommes plus compétitifs face aux nouveaux pays émergents. Donc, chaque jour, nous perdons des emplois et nous nous appauvrissons.

–      Dans ces conditions l’économie stagne ou régresse, ce qui fait que nous nous ne sommes plus en mesure de payer nos dettes. Sans croissance, nos Etats ne peuvent assumer à la fois les charges de l’Etat Providence et le remboursement des dettes.

Tel est le cercle vicieux qui conduit inéluctablement les économies occidentales vers le déclin pendant au moins une génération. Les conséquences de la crise sont les suivantes :

–      Les salaires et les retraites ne seront pas valorisés, c’est-à-dire que chacun perdra du pouvoir d’achat au fil de l’inflation. L’économie est donc condamnée à régresser jusqu’à devenir une grande dépression.

machine à fabriquer de l'inflation

–      Certains Etats seront en cessation de paiement ce qui entraînera la faillite de grandes banques. Une panique financière est à craindre.

  –      Pour tenter de surmonter la crise et boucher les trous qui se font jour de partout, les Etats devront continuer à créer de la monnaie afin de garder la tête hors de l’eau.

–      A terme, cette création monétaire va obligatoirement générer une inflation qui peut devenir incontrôlée. Imaginez des salaires et des retraites bloquées avec une inflation à 10 ou 15% ! C’est le nœud coulant qui peut nous étrangler. Or, les Etats ont intérêt à créer de l’inflation pour alléger le poids de la dette…

Voilà donc le scénario que nous envisageons. Le plus difficile c’est de fixer des dates aux différentes étapes. Je crois que 2012 sera le début de nos très grandes difficultés. Ensuite il faudra peut-être 20 ans pour retrouver la croissance, quand nous serons à jeu égal avec la Chine. Vous allez me dire que le pire n’est jamais sûr ! Mais ce scénario n’est pas celui du pire…Nous pourrions envisager la disparition de l’Euro, ce qui serait l’Apocalypse et une sorte de retour au Moyen Age. Mais ce n’est pas notre hypothèse.

Face à ce futur menaçant que peut-on faire ? Rien n’est pire que l’inaction qui rend vulnérable vis-à-vis du stress. Il faut donc saisir toutes les occasions pour protester et se révolter contre ceux qui ont conduit l’occident à la ruine. Au premier rang des responsables, il faut citer le personnel politique sans scrupule qui a conduit une politique démagogique en achetant nos voix avec des promesses trompeuses. Militez donc pour réclamer la Démocratie Directe qui consiste à exiger de consulter le peuple pour chaque grande décision. La deuxième catégorie de responsables sont les financiers qui spéculent sur la misère du monde. Il est facile de les contrôler et de mettre en place des barrières et des contraintes. Il suffit pour cela de demander l’avis du peuple. Il saura exiger ce que les politiques n’osent pas demander.

FUTUROLOGUES

  L’avenir exige donc la prudence. Méfiez vous comme de la peste des actions et des produits financiers. Endettez vous au minimum, sauf pour acheter votre résidence principale avec des emprunts à taux fixes afin de vous prémunir contre l’inflation. Si vous avez des liquidités, achetez de l’or physique, des pièces faciles à écouler. L’or demeurera la seule valeur solide, la seule vraie monnaie anti-crise lorsque surviendra le grand défi vis-à-vis des monnaies papier qui auront submergé le monde. Et l’or demeure le rempart le plus efficace contre l’inflation.

Choisir la bonne formation

  Si vous êtes très jeune, faites des études dans des voies d’avenir et de forte valeur ajoutée. Les ingénieurs, techniciens spécialisés, informaticiens, juristes internationaux, expert comptables, seront de plus en plus recherchés partout dans le monde. Ayez un vrai savoir faire, pointu et très technique. Si vous êtes tenté par l’histoire de l’art, par les lettres classiques, la philosophie, la sociologie ou la psychologie, soyez très motivés, très doués et prêts au sacrifice.

Enfin, et surtout, soyez parfaitement trilingues. Ayez une excellente maîtrise de l’Anglais car demain vous travaillerez en Anglais, où que vous soyez. Pour atteindre cet objectif, il n’existe qu’un seul moyen : faire une grande partie de ses études à l’étranger. Si vous êtes munis de ces bagages, vous ne craindrez pas la crise. Vous saurez que le monde est grand et que vous pouvez être utile quelque part. Si vous en avez la possibilité, envisagez d’aller vivre dans des pays à fort potentiel, en Asie, en Australie, au Canada, en Amérique Latine : la fortune sourit aux audacieux.

PS : Voici quelques liens avec des sites d’associations qui militent en faveur de la Démocratie Directe.

http://www.democratiedirecte.fr/

http://www.ddfrance.com/

http://www.la-democratie.fr/d_directe.htm

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3 commentaires

  1. Yves et si nous acceptions qu’il n’y a plus de rafistolages possibles, que la croissance continue est une illusion qui ne respecte pas les cycles de la terre..?.et que nous laissions les puissants s’empêtrer jusqu’au bout les pieds dans le tapis du vieux monde – pendant ce temps, les forces généreuses et créatives pourront s’unir au tempo profond de notre terre mère qui est une intelligence en expansion – accepter que nous pourrions passer une décennie avec le minimum vital, dans la solidarité, l’accueil des valeurs spirituelles qui vont imprégner nos choix en faveur d’une création vivante,a imante, transfigurée?
    Francoise since

  2. Nous vivons dans un concept “économique” imaginé il y a plus de cent cinquante ans : celui de la croissance. A l’origine, les deux ou trois pays réellement industrialisés, pouvaient prendre la planète entière comme site expérimentale d’un système économique basé sur une croissance illimitée. Les donnes ont changé. Actuellement de nombreux pays sont industrialisés et toute personne, pourvue d’un peu de bon sens, peut se rendre à l’évidence : la croissance n’est pas illimitée et ne saurait le devenir. C’est ce qui est à l’origine de tous les maux de notre société.
    Prenons un exemple très simple : une population de mille personnes. Cette année, vendons à ces mille personnes un GSM. Combien de GSM pourrions vendre à ces mêmes personnes l’an prochain. Pour moi la réponse est claire : en faisant exception de ceux qui l’auraient cassé accidentellement, cela frise le zéro.
    S’imaginer que la Chine fera un meilleur score, c’est aussi se tromper lourdement. Son ascension n’aura qu’un temps : elle fonctionne aussi sur base de ce même principe fallacieux de croissance. Et avec l’accélération propre au monde moderne ne lui donne pas dix ans pour se casser la gueule. Contrairement aux idées généralement émise, ce ne sont pas les allocations de chômage qui grèvent un pays. C’est la corruption, les service publique qui ne servent à rien, etc.
    Ce principe de croissance est la clef de tout le problème. Ce principe devrait être aboli, enterré définitivement. Seulement, voila, cela n’arrange ni les multinationales, ni les financiers, et encore moins les politiques qui mangent dans leurs mains. Tout le gotha de cette nouvelle aristocratie du nouvel ordre mondial y perdraient leur culotte.
    Ce principe est directement lié avec d’autres problèmes comme l’éducation. Dans tous les pays que j’ai visités jusqu’à présent, j’ai constaté une franche diminution des connaissances dans des domaines très importants tel que la langue maternelle, les mathématiques, la logique et la dissertation (art de la critique).
    Nous parlons généralement de la société mais plus personne ne sait exactement ce que veut dire vivre en société. Tout le monde essaye de tirer la couverture à lui. L’égoïsme est omniprésent.
    On focalise sur les chômeurs, les étrangers, certaines familles régnantes, … Ce ne sont que des boucs émissaires d’un gigantesque système de corruption et d’un système esclavagiste qui n’a plus rien à voire avec celui de l’Antiquité et du Moyen Age. Je pourrais m’étendre plus longuement sur ce sujet. Il y a beaucoup à redire mais, ça ne ferait pas que donner dans le dos du lecteur : ça lui transformerait le dos en permafrost.

  3. Oui, la fin de la croissance est le problème. Il va falloir apprendre à améliorer la qualité et non plus la quantité. La chronique 195 s’intitulera: “LA FIN DU TOUJOURS PLUS”

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