La richesse de l’humanité réside dans ses différences, dans la spécificité de ses peuples. Le monde est devenu un village, mais nous distinguons encore, schématiquement, 4 grands groupes humains : les occidentaux, les orientaux, le monde arabo-musulman et l’Afrique noire.
À l’heure de la mondialisation, de l’information planétaire, des échanges économiques, des flux migratoires, du brassage des populations et du métissage, il m’est apparu important de revenir aux fondements de l’occident et de redéfinir ce cadre dans lequel vit la majorité de nos lecteurs.
L’occident n’a pas de définition stricte et intangible. C’est à la fois une zone géographique, un ensemble de peuples, un certain type de culture, une somme de valeurs spécifiques, une religion des origines, des langues issues des mêmes sources, des lois semblables, une façon de penser héritée de sa culture et enfin, surtout, un passé commun de plus de 2500 ans. Tel est l’héritage dont nous sommes porteurs, transmis par notre éducation et notre environnement, héritage que nous avons à transmettre avec fierté et modestie. Fierté d’être le dépositaire d’un acquis accumulé au cours des générations, fierté d’appartenir à une civilisation qui a éclairé le monde pendant des siècles. Modestie aussi, en considérant la face sombre de cette aventure occidentale, marquée par beaucoup d’atrocités et de servitudes ; modestie face à la richesse des autres civilisations.

Les racines de l’occident s’enfoncent profondément dans le sol Grec depuis le Vième siècle avant J.C. C’est là qu’est née la démocratie que nous avons imitée, c’est à cette époque que se sont succédés les plus grands de nos philosophes : Socrate, Platon, Aristote et beaucoup d’autres que nous citons quotidiennement. C’est sur les rivages de cette mer Méditerranée mythique que sont nés les plus grands noms de la pensée occidentale, d’Hippocrate à Pythagore. Aujourd’hui encore, ce siècle de Périclès constitue la sève qui nous nourrit, l’esprit qui nous anime. Lorsque l’on considère ce qu’est devenue la Grèce du 21ième siècle, nous sommes saisis de vertige et nous mesurons la fragilité du destin des peuples ! La faillite de la Grèce peut-être un sombre présage pour toute l’Europe et c’est sans doute pourquoi nous assistons à un véritable acharnement thérapeutique à son chevet, comme pour conjurer le sort. La Grèce contemporaine n’était absolument pas en mesure de faire partie de la Communauté Européenne, et encore moins d’intégrer l’Euro, mais les Européens ont agi par sentimentalisme, en particulier le Président Français Valéry Giscard d’Estaing, lettré et humaniste qui s’écria ; « On ne ferme pas la porte à Platon ! »
Puis, les Romains dominèrent Athènes et les rivages de la Méditerranée. Sans renier les

Grecs, ils portèrent plus loin la civilisation et fondèrent l’Europe moderne en contrôlant l’ensemble du continent pendant cinq siècles. Ils apportèrent l’ordre, l’administration, le droit, la justice et le Dieu des Chrétiens. L’empire Romain a fait éclore la civilisation occidentale dans toute sa splendeur. Rome disparut à son tour et l’Europe se disloqua, mais demeurèrent la culture et la religion qui unifiaient les peuples, malgré les frontières. Les moines avaient préservé l’héritage culturel, la langue, les textes anciens et la nouvelle religion qui allaient irriguer et unir les peuples d’Europe, au-delà des guerres et des haines. Pendant des siècles, tous ces peuples se mirent au travail pour défricher, cultiver et retourner cette terre mille et mille fois. L’Europe est un peuple de laboureurs… C’est ainsi qu’après bien des vicissitudes, l’Europe éclaira le monde. L’occident a d’abord été Européen.

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