Vous avez peut-être remarqué que la chronique de mercredi dernier était postée par Yves : je n’étais pas à mon rendez-vous hebdomadaire avec vous ! Pourtant, j’avais écrit une chronique : je vous parlais de culpabilité.
Pourquoi ne vous l’ai-je pas envoyée ? Voilà toute l’histoire … Comme à chaque chronique, Yves et moi nous relisons réciproquement. Je confie donc ma prose à Yves, toute fière de mes belles phrases, bien ronflantes, avec lesquelles j’imaginais vous expliquer la stérilité de la culpabilité. Celui-ci la relie attentivement et je vois qu’il n’est pas tout à fait d’accord avec mes affirmations : il commence à me demander d’argumenter, puis ensuite me demande d’approfondir. «Que peux-tu dire de la culpabilité de ceux qui ont tué, massacré, violé, torturé, trahi, etc …» «Que peux-tu dire des actes des nazis, par exemple, ne devraient-ils pas avoir de la culpabilité ?» «Ne crois-tu pas que la culpabilité nous protège de faire n’importe quoi ?»
Bref, de question en question, je me suis aperçue que nous ne parlions pas le même langage. Je voulais évoquer nos «petites» culpabilités, celles qui nous empoisonnent la vie avec les regrets stériles qu’elles entraînent. Et, tout à coup, les questions d’Yves m’amenaient dans les sombres profondeurs des humains ! Ouh ! là, là ! Avais-je vraiment envie de communiquer sur ce sujet ? Est-ce ce genre de message que j’ai envie de partager avec vous ? Car, effectivement, la culpabilité qui -il a raison- peut parfois rimer avec responsabilité, est un vaste sujet à tiroir …
Je me suis donc couchée avec cette interrogation. Et, dans la nuit, un souvenir est remontée à ma mémoire. Il y a de nombreuses années, j’ai assisté à un stage : il s’agissait d’écrire un texte de chanson et un musicien y ajoutait une musique. Ensuite, nous devions la chanter devant tout le monde. Bref, j’écrivis ma chanson, sourire au lèvre : c’était une chanson légère, pleine de soleil. Puis l’animatrice nous demanda de lui lire le texte et … le mien la mis dans une colère, mais alors une colère (j’ai compris ensuite pourquoi …) et elle se mit à hurler : «Qu’est ce que c’est que ce texte, mets là à la poubelle ta fleur bleue, tu ne vois pas qu’elle pousse sur du fumier ?».
Autant vous dire que cela m’a secouée ! Non seulement j’étais toute heureuse de mon poème, je le trouvais léger et joyeux, mais en plus je ne m’attendais pas à cela d’une animatrice qui était là pour nous encourager. Manifestement, la légèreté et la joie la dérangeaient, elle préférait ne voir que la mauvaise odeur et le sombre du fumier …
Alors, j’ai regardé ma jolie fleur bleue. Et, ce jour-là, j’ai grandi. J’ai accepté de ne pas la jeter. Elle fait partie de moi et du cadeau que j’aime offrir aux autres … J’aime les fleurs, qu’elles soient bleues, blanches, rouges, jaunes ou roses. Elles ne viennent pas du ciel mais de la terre. Et elles peuvent pousser dans des endroits parfois improbables ! Dans les rochers, dans le désert, dans les ronces et aussi sur le fumier : il suffit que le vent y ait déposé une graine ! Ou un petit oiseau … Et même si elle pousse sur le fumier, elle est belle : elle est même encore plus belle car bien nourrie ! J’aime d’ailleurs la symbolique : du fumier peut jaillir la vie, la beauté, l’harmonie. Il suffit de savoir la voir, l’accueillir avec son coeur, d’accepter son message …
Et c’est ce message là que j’ai envie de partager avec vous, mes amis. Ce message d’espoir : partout il peut jaillir la vie et la beauté. Partout il peut jaillir l’amour … même sur le fumier.
Après, c’est une question de choix : que voyons-nous dans la vie ? L’ombre ou la lumière ? Il n’est pas question, dans ce choix, de NIER l’ombre : il suffit simplement de choisir de voir la lumière pour que l’ombre s’estompe … J’ai donc renoncé à vous parler de la culpabilité, peut-être le ferais-je une autre fois ? Cette fois-ci, je n’avais pas envie de vous “assombrir” …
Donc, à toutes et tous, je vous offre aujourd’hui une petite fleur bleue : elle a jailli de mes peurs et de mes doutes grâce à une graine d’amour qu’un vent coquin a semé … Vous pouvez la replanter sur le bord de votre coeur : vous verrez, elle grandira, essaimera et de cette petite fleur bleue naîtra un magnifique bouquet plein de couleurs !
je suis facinée par tant de délicatesse.J’aime la nature et surtout les fleurs,je trouve que c’est bien dit et je suis daccord avec vous.J’attends de recevoir d’autre poésie merci de tout coeur.Bonne continuation,quand je dessinerai un bouquet de fleurs je l’ai fairai de toutes les couleurs et je penserai à vous.
Merci à vous, Martine, pour ce commentaire aussi délicat que ma jolie fleur bleue. Je trouve que les fleurs nous offrent une grande leçon : elles nous donnent leur beauté, leur parfum, leur vie lorsque nous les réunissons en bouquet et elles ne demandent rien, qu’un peu d’eau. Les fleurs sont généreuses ! Puissions-nous leur ressembler un peu … Cordialement
je suis facinée par tant de délicatesse.J’aime la nature et surtout les fleurs,je trouve que c’est bien dit et je suis daccord avec vous.J’attends de recevoir d’autre poésie merci de tout coeur.Bonne continuation,quand je dessinerai un bouquet de fleurs je l’ai fairai de toutes les couleurs et je penserai à vous.
Cordialement madame Ben cheikh
Merci à vous, Martine, pour ce commentaire aussi délicat que ma jolie fleur bleue. Je trouve que les fleurs nous offrent une grande leçon : elles nous donnent leur beauté, leur parfum, leur vie lorsque nous les réunissons en bouquet et elles ne demandent rien, qu’un peu d’eau. Les fleurs sont généreuses ! Puissions-nous leur ressembler un peu … Cordialement