Inlassablement, génération après génération, les hommes commettent les même erreurs, comme si nous n’apprenions jamais rien. Pourquoi ?
Lorsque nous sommes jeunes, nous n’écoutons généralement pas les conseils de nos parents et nous sommes néanmoins persuadés que nous réussirons beaucoup mieux notre vie qu’eux. Mais, bien souvent, nous commettons les mêmes erreurs ou des erreurs voisines. Nous voulons tous « vivre notre vie », comme nous disons, et faire notre propre expérience. Essayez de donner un conseil à vos petits enfants et vous passerez pour un barbon.
Lorsque nous sommes assez avancés dans la vie et que nous nous retournons pour voir le chemin parcouru, nous constatons souvent avec amertume ou regret que notre parcourt fut semé d’embûches que nous n’avons su éviter. Pourtant, si nous avions écoutés quelques conseils avisés des anciens, il y a bien des erreurs que nous n’aurions pas commises ! Pourquoi cet entêtement à ne pas écouter ? Nous apprenons facilement les nouvelles technologies et nous sommes inventifs. Nous accompagnons les progrès scientifiques qui ont rendu notre vie plus sûre et plus confortable. Mais dès qu’il s’agit de notre vie intime et des choix personnels, nous agissons souvent de façon irréfléchie. Finalement nous ne conduisons pas mieux notre vie que ceux qui nous ont précédés, il y a 2000 ou 10.000 ans !
Les animaux vivent au contraire avec fixité, génération après génération, en suivant un destin préétabli, sans remettre en question la voie tracée par le destin de leur espèce. Y aurait-il un danger à apprendre et à tirer des leçons de ceux qui nous précèdent ? Si nous avions écouté nos parents, nous serions restés au village, nous aurions fait le même métier et nous nous serions mariés avec le fils ou la fille du voisin. Jamais nous n’aurions tenté l’aventure ailleurs, jamais nous n’aurions découvert l’Amérique, ni appris à voler ! Y a-t-il des parents qui conseillent à leurs enfants de partir à l’aventure ou de risquer leur vie pour un but hypothétique ? Chaque individu qui nait correspond à une nouvelle aventure personnelle au cours de laquelle tout est possible, au mépris des conseils de prudence.
De même, au niveau collectif, chaque génération tente sa chance et commet ses propres erreurs avec sa perception du monde. La civilisation occidentale se trouve aujourd’hui confrontée aux mêmes dilemmes que ceux qui firent sombrer l’empire romain. Aucune leçon n’a été tirée de l’histoire. Les gouvernements ne sont pas plus prévoyants que les individus et les peuples vivent sans mémoire. Regardons ce qui se passe aujourd’hui en Europe : aucune civilisation et aucun empire n’ont survécu après avoir imprimer de la fausse monnaie. La BCE a pourtant déjà créé, à partir de rien, plus de 1000 milliards d’Euros, ce qui nous conduira tous à la catastrophe. Pourquoi nous n’apprenons jamais rien des erreurs passées ? Si nous survolons par la pensée l’histoire de l’humanité, nous voyons les mêmes hécatombes, les mêmes terreurs, les batailles, les mêmes crimes et les même châtiments, les mêmes outrances et les mêmes ruines. Chaque civilisation se construit sur les décombres de la précédente, puis finit comme elle, et pour les mêmes raisons, dans la décadence et la déchéance.
J’émets une hypothèse : Il semble que le progrès a été rendu possible parce que nous n’écoutons pas les conseils des anciens. Les individus, comme les sociétés, sont tel Sisyphe et tentent inlassablement de remonter leur rocher en haut de la montagne. La majorité échoue, mais quelques uns y parviennent et c’est un nouveau progrès. C’est notre présomption, nos imprudences et notre folie qui permettent à l’humanité d’avancer. Nous voulons faire mieux que ceux qui nous ont précédé, telle est la source de nos entêtements !
Finalement, nous sommes mus par l’espoir, c’est lui qui nous fait vivre. Nous voulons tenter notre chance à notre manière, avec le secret espoir de faire mieux. Ecouter la parole des anciens, cela serait accepter la stagnation et peut-être l’ennui.
Il se peut que les humains, pour surmonter leur angoisse existentielle, aient besoin sans cesse de partir vers de nouvelles aventures et de nouveaux espoirs en oubliant les échecs du passé. L’espoir se nourrit de l’oubli… mais la désillusion est amère.
Bonjour.
Je vois que tu es sur mon mur FB, ce qui ne doit pas être un hasard.
Je trouve ton billet bien pessimiste… Et pour ma part, regarder vers le passé, parce que ma culture m’y a obligée, étant une campagnarde, a failli me faire devenir folle. Regarder le passé, est je le crains, plus une entrave, qu’un tremplin, quoi qu’on en dise, m^me si ça ne signifie pas qu’il soit nécessaire d’y regarder. Mais nous devons, et eux, les anciens, doivent accepter d’être jugés, pour que nous puissions en tirer les bénéfices, choses que souvent, ils refusent.
Je n’ai pas trop le temps, là, de développer, mais venez lire mon forum, et si vous le souhaitez, ouvrez le dialogue, je vous répondrai. Bonne journée.
Bonjour.
Je vois que tu es sur mon mur FB, ce qui ne doit pas être un hasard.
Je trouve ton billet bien pessimiste… Et pour ma part, regarder vers le passé, parce que ma culture m’y a obligée, étant une campagnarde, a failli me faire devenir folle. Regarder le passé, est je le crains, plus une entrave, qu’un tremplin, quoi qu’on en dise, m^me si ça ne signifie pas qu’il soit nécessaire d’y regarder. Mais nous devons, et eux, les anciens, doivent accepter d’être jugés, pour que nous puissions en tirer les bénéfices, choses que souvent, ils refusent.
Je n’ai pas trop le temps, là, de développer, mais venez lire mon forum, et si vous le souhaitez, ouvrez le dialogue, je vous répondrai. Bonne journée.