345 – LE PIRE N’EST JAMAIS CERTAIN

Après notre dernière chronique très critique et assez pessimiste sur la situation économique de la France, il nous faut poursuivre notre analyse et proposer des solutions réalistes afin de redonner un peu d’espoir à nos lecteurs Français.

Résumons :

–       La France perd des emplois car elle n’est plus compétitive face à ses concurrents.

–       Cette perte de compétitivité est due, d’une part au poids excessif des charges, impôts et taxes qui pèsent sur les citoyens et les entreprises et, d’autre part, à une grave déficience dans la formation professionnelle.

–       De son côté, le poids des charges trouve son origine principale dans une hypertrophie de l’Etat qui veut s’occuper de tout, prendre tout en charge et qui fait des promesses inconsidérées à ses électeurs. La conséquence est double : un Etat-Providence dispendieux et une fonction publique pléthorique et inefficace.

–       Au final les budgets de l’Etat sont en fort déficit, année après année, depuis 40 ans, malgré les augmentations régulières des impôts, jusqu’à un niveau insoutenable.

–       Il a donc fallu emprunter massivement pour satisfaire les électeurs. Aujourd’hui la dette est si gigantesque que le jour approche où les créanciers refuseront de prêter, sauf à des taux qui précipiteront le pays vers la ruine totale.

 De ce qui précède, nous comprenons bien qu’il n’y a qu’une seule issue possible pour assainir les finances : FAIRE DES ECONOMIES, c’est à dire réduire les dépenses de l’Etat de façon très importante. Pour cela, il existe naturellement diverses pistes que nous énumérons ci-dessous en dix points :

1-  Les salaires et retraites de la fonction publique représentent une part très importante du budget de l’Etat. Il convient de geler pour un temps l’embauche de nouveaux fonctionnaires. Dans le même temps il convient de prolonger l’âge de la retraite de façon significative.

2-  Le temps de travail doit, pour tous, être impérativement ramené à 40 heures par semaine, ce qui est un minimum mondial.

 3-  Les indemnités chômages constituent un poste important de dépenses. Est-il judicieux de donner des subsides sans contre partie ? Il faudrait envisager une obligation de travaux d’intérêts généraux en fonction des compétences de chacun, en particulier comme supplétifs pour encadrer les enfants et les jeunes gens.

4-  De très nombreux métiers manquent cruellement de main d’œuvre qu’il faut aller chercher hors des frontières : maçons, plombiers, électriciens, etc. Il convient donc de refondre la formation professionnelle en la sortant du monopole de l’Education Nationale et en la confiant aux instances professionnelles concernées.

5-  L’Etat subventionne quantité d’associations, d’ONG et de groupements divers qui servent son idéologie. La subvention généralisée est un système pervers qui rend irresponsable.

6-  Les dépenses de santé sont en France supérieures au budget de l’Etat, avec un déficit

– Bon Madoff!
D’où avez-vous eu l’idée de payer les premiers investisseurs avec l’argent des derniers?
– Du système de sécurité sociale

chronique important de l’assurance maladie (15 Milliards d’Euros en 2012). Pour mettre fin à cette situation intolérable et à la gabegie généralisée, nous proposons de libéraliser le système de santé : assurances santé privées, hôpitaux privés, mieux gérés, sans possibilité de faire des déficits cumulés. Les dépenses annuelles de santé des français sont complètement surréalistes et atteignent en moyenne 2800 Euros par personne !

7-  Le système des retraites est complexe, éclaté en diverses caisses, le plus souvent déficitaires. C’est aux Français de trancher par consultation populaire : veulent-ils une bonne retraite plus tardive ou bien une maigre retraite précoce ? De toutes façons un report de l’âge de la retraite semble indispensable. Il convient en outre de s’orienter vers un système par capitalisation, le système actuel par répartition n’est pas viable à terme.

 8-  L’Educati

L’Education Nationale se modernise

on Nationale est une formidable machine à fabriquer des chômeurs. 80% des Français obtiennent le baccalauréat, un diplôme dévalué, qui n’ouvre sur aucun métier. Il faut orienter un grand nombre de jeunes vers des formations plus spécifiques, basées sur l’apprentissage, et conduisant à une vraie compétence.

9-  L’Université et la recherche doivent être privilégiées en les libéralisant et les ouvrant aux fonds privés. Le mandarinat à la Française qui favorise le pantouflage doit être révisé au profit d’un système ouvert qui attire les meilleurs.

10-               Le droit du travail qui rend onéreuses et complexes les procédures de licenciements est contre-productif. Des millions d’artisans et de petites entreprises n’embauchent pas car ils craignent d’être ruinés s’ils sont obligés de licencier. Une simple modification du droit du travail peut, du jour au lendemain, créer des centaines de milliers d’emplois…

Voilà un aperçu de la panoplie d’urgence qui pourrait donner une chance à l’économie Française pour sortir de la crise. Valable aussi pour tout autre pays dans la même situation. Nous sommes d’avis qu’un tel programme d’ensemble peut recueillir l’assentiment d’une majorité d’électeurs, si la question leur est posée directement, par-dessus les partis politiques qui, tous confondus, ont mené le pays à la ruine.

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3 commentaires

  1. De très bonnes idées….Je suis Belge et bien sûr applicable dans ce pays aussi….
    Quand y aura t-il un leader pour permettre une certaine révolution sur la façon de gérer nos deniers !

    1. Avoir un budget équilibré et ne pas dépenser plus que l’on gagne, éviter les gaspillages et le poids d’un Etat trop dépensier sont des règles valables partout, car c’est du simple bon sens. Il ne peut y avoir de progrès économique sans rigueur dans les comptes. Ceci est valable pour les Etats, pour les sociétés commerciales et pour les individus…

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