« Il a fallu que Jésus-Christ vint sur la terre pour faire comprendre que tous les membres de l’espèce humaine étaient naturellement semblables et égaux » affirme Alexis de Tocqueville dans le tome 2 de “La Démocratie en Amérique”.
La notion d’égalité ne fut pas une pensée naturelle à l’homme. Pendant des millénaires, il y eut les faibles et les forts, les maîtres et les esclaves, les pauvres et les riches, les aristocrates et la plèbe, les hommes et les femmes… Ils ne furent jamais égaux en droit, même du temps de la république Athénienne où le rang de naissance déterminait sa place et ses droits dans la société. L’égalité est une notion moderne héritée de la chrétienté et du siècle des Lumières et qui fut concrétisée en partie au sein de la démocratie Américaine.
L’inégalité des droits n’était pas nécessairement vécue comme une injustice fondamentale, mais davantage comme l’ordre des choses, lié à son rang, à sa caste, à son sexe. La prise de conscience d’une injustice ne survint que tardivement dans l’histoire des sociétés humaines et est consubstantielle de la démocratie. Aujourd’hui, l’inégalité est encore forte dans les pays non démocratiques où elle commence à être vécue comme une souffrance. De Tocqueville ajoutait : « Les hommes ne peuvent être absolument égaux sans être entièrement libres ».
En Occident, cependant, la démocratie et l’égalité ont été poussées jusqu’à leurs limites extrêmes, jusqu’à un point que l’on peut considérer comme névrotique. La démocratie s’est dissoute dans la démagogie et les individus égaux se veulent identiques. C’est un contre-sens qui fait de l’égalité une caricature. Je veux bien admettre avec Jung que « la névrose est toujours un succédané d’une souffrance légitime », mais néanmoins les dérives et les excès actuels doivent être soulignés. L’égalité des droits et des devoirs ne gomme pas les différences !

J’aime assez votre interprétation… mais allez dire cela à “la nouvelle pensée” actuelle qui veut l’uniformisation des hommes et des femmes, pardon, des êtres humains, même si celle ci doit passer par une régression des rôles de chacun !
De la même façon qu’il n’existe plus de race, il n’existera bientot plus de sexe, humains interchangeables et corvéables à merci puisque par définition sans rôle défini !
Résultat de l’orgueil de l’Homme qui se veut Dieu !! Quel bel avenir !!!!