Dans de nombreux pays, la pensée écologique a été prise en otage par un parti politique écologique qui, comme tous les partis politiques, a sombré dans une idéologie dogmatique et incohérente. C’est un écologiste convaincu qui vous parle.
Tous ceux qui réfléchissent sur l’avenir du monde, et sur l’épanouissement de l’homme, sont des adeptes de la pensée écologique. L’humanité n’a pas d’avenir sans la prise en compte, très sérieusement, des multiples problèmes environnementaux concernant la pollution chimique, le réchauffement climatique, les énergies renouvelables et le respect de la biodiversité. Le slogan écologique des années 70 garde toute sa valeur et résume admirablement l’état d’esprit de cette pensée: « Penser global, agir local ». Nous constatons, hélas, que les partis écologiques, minés par le goût du pouvoir, sont incapables de penser globalement mais agissent localement de façon incohérente et dispersée.
Dans de précédentes chroniques, nous avons tenté de démontrer que la croissance économique n’est possible que si l’on dispose d’au moins un des trois paramètres suivants : une main d’œuvre bon marché, des matières premières bon marché et des sources d’énergie bon marché. Les pays émergents disposent du premier critère, l’Australie et le Canada disposent du deuxième et troisième critère, d’autres pays disposent uniquement du troisième critère. L’Europe, hélas, est presque totalement dépourvu des trois, ce qui signifie que, si rien ne change, elle est nécessairement entraînée vers le déclin. Nous avons déjà plaidé ici que l’Amérique du Nord, grâce aux nouvelles ressources du gaz et du pétrole de schiste, surmontera ses difficultés dans quelques années, lorsqu’elle sera devenue le premier producteur mondial de gaz et de pétrole. Cet atout permet déjà aux USA de rapatrier des usines qui avaient été délocalisées.
Le développement de l’Europe est actuellement gravement entravé par la position

dogmatique et irréfléchie des partis écologiques. L’Europe avait un atout maître qui était l’énergie nucléaire, regroupant le triple avantage d’une technologie avancée, d’une source d’énergie compétitive et d’une absence de rejet de gaz carbonique. L’abandon du nucléaire, sans autre forme de procès et sans réflexion approfondie, est un coup très dur porté à l’économie européenne. Les énergies dites renouvelables sont très loin de pouvoir prendre le relais et ne sont actuellement pas compétitives. Or, les partis écologiques refusent que le dossier du gaz de schiste soit ouvert et discuté. Ils ne veulent même pas que soit étudiées les nouvelles technologies, beaucoup moins polluantes, qui ont été mises au point. Il ne reste plus donc que l’option du gaz et du charbon : c’est le retour au XIXème siècle…

– Notre igloo a fondu…