Après un demi siècle d’intoxication sournoise par la pollution chimique et médicamenteuse les citoyens, soudain, prennent conscience du danger. C’est peut-être une nouvelle ère qui s’ouvre ?
Les prises de consciences se font souvent par brusque clairvoyance, comme une soudaine illumination lorsque le ciel se déchire et que la lumière nous éclaire. Biochimiste, issu de l’Industrie Pharmaceutique, mais néanmoins écologiste de la santé, j’ai presque toute ma vie attiré l’attention et informé les citoyens sur les immenses dangers de l’industrie chimique moderne. Mes paroles et mes écrits n’ont souvent pas dépassé les limites d’un cercle restreint de pionniers engagés. Mais il se peut que l’accumulation soudaine de plusieurs « affaires » précipite la remise en question de nos habitudes et de nos croyances.
Le danger des pesticides et herbicides, qui inondent nos cultures et imprègnent nos cellules, commence à être pris en compte comme en atteste le développement indispensable de l’agriculture biologique. Il est maintenant admis que l’augmentation continuelle du nombre de cancers et la progression fulgurante des maladies auto-immunes sont dues à cette pollution insidieuse et chronique. La baisse de la fécondité des jeunes couples est devenue préoccupante et serait due à l’imprégnation des organismes par des pesticides féminisant qui diminuent fortement le nombre et la mobilité des spermatozoïdes.
L’utilisations des certains insecticides, dénommés « néonicotinoïdes », menace la survie des abeilles qui sont soumises à une hécatombe catastrophique. Ces produits phytosanitaires sont d’une efficacité foudroyante et sont principalement utilisés en enrobage des semences. La plante s’imprègne du produit et devient toxique pour les insectes à des doses inférieures au milliardième de gramme. Or, les abeilles sont les pollinisateurs naturels et sont donc indispensable à la vie végétale. Sans les abeilles, il n’y a plus de fruits par exemple car elles font partie du processus vital de la fécondation des fleurs.
Dans un autre domaine, une étude scientifique, vient de démontrer l’extrême nocivité des édulcorants synthétiques comme l’aspartam. Ainsi la consommation régulière de boissons dites « light » augmente de 130% le risque de diabète. La toxicité de l’aspartam est connue depuis longtemps, mais ce qu’il y a de nouveau, c’est que les études qui le démontrent sont maintenant largement diffusées auprès du public au lieu de rester cantonnées à un cercle d’initiés.

C’est dans le domaine des médicaments chimiques que les effets sanitaires néfastes suscitent le plus d’émois. Chaque année apporte son lot de scandales qui démontrent à la fois le cynisme d’une industrie pharmaceutique extrêmement lucrative et l’incompétence des instances règlementaires laxistes. Ces dernières années nous avons été confrontés à la toxicité de l’anti-inflammatoire VIOXX retiré du marché à la suite de milliers de morts par infarctus du myocarde. Le cas du Médiator se trouve encore devant les tribunaux. Les media viennent nous confirmer l’inutilité des anti-cholestérols à base de STATINES mais qui coûtent cependant 2 milliards par an à la sécurité sociale française. Il y a peu, des études indépendantes ont montré les effets néfastes des substituts hormonaux prescrits à la ménopause, qui augmentent le risque de cancers qu’ils étaient supposés éviter ! Plus récemment nous apprenons que la pilule contraceptive dite de « troisième génération » multiplie par cinq le risque de phlébites…
Ces scandales sanitaires ne sont que la partie émergée de l’iceberg, celle qui arrive jusqu’à vos oreilles. Il faut que vous sachiez que la très grande majorité des médicaments chimiques sont hépatotoxiques et souvent sans efficacité réelle sur la santé. Malgré cela la surconsommation médicamenteuse est ahurissante, dans l’indifférence générale. Nous n’avons pas cité les psychotropes, les RITALINE ou les PROZAC, prescrits largua manu par un corps médical complaisant.

Malheureusement, le premier critère pour l’achat de nourriture est l’argent. Il semble que les gens aiment mieux dépenser “investir” dans la malbouffe, et dans les médicaments que dans une alimentation saine. Tout est une question de publicité et d’information. La publicité nous dit de dépenser plus et la bonne information me demande de consommer les produits locaux. Je ne crois pas qu’un légume, un fruit ou une pièce de viande qui parcours 10,000 km soit vraiment bio, même si c’est affiché. C’est un non sens.
Nous nous demandons comme consommateurs d’où viennent toutes ces maladies dont nous ignorions même l’existence il y a à peine 20 ou 30 ans. Cherchons de quoi nous nous nourrissons aujourd’hui et qui n’existaient pas autrefois. Sans compter les activités physiques misent aux oubliettes.
Remarquer, les générations se suivent mais sont de plus en plus faibles. Si les aventuriers du début de la colonisations du Québec se seraient nourris de chips et de boissons “énergisante”, ils seraient morts avant d’avoir terminer de défricher leurs terrains.
Merci pour l’article.
Trop peu de gens s’en rendent compte, hélas !