Nous retrouvons l’Espagne comme nous l’avons quittée il y a un an. La situation est seulement encore plus préoccupante : nos pronostics pessimistes de l’année dernière se sont révélés exacts, mais le jeu politique continue sa turpitude.
En Catalogne, les souverainistes n’ont pas eu les résultats qu’ils escomptaient aux élections mais ils sont toujours aussi déterminés. Les députés socialistes catalans viennent de se démarquer du parti en refusant d’accepter la discipline de vote au sujet de l’organisation d’un référendum d’autodétermination en Catalogne. Cette défiance a obligé Rubalcaba, le président du parti, à menacer de sanction les récalcitrants.
Néanmoins, les socialistes catalans doivent tenir compte du vent mauvais qui souffle fort sur la Catalogne et veulent rester en contact avec un électorat de plus en plus séparatiste au fur et à mesure que l’Espagne s’enfonce dans la récession. C’est bien connu, les rats cherchent toujours à quitter un bateau qui coule !…
Pour le reste, ce sont les mêmes combines et les petites ou grandes malversations des politiciens qui occupent le devant de la scène et permettent encore aux journaux de se vendre. Même la monarchie, qui fut pendant des décennies le symbole d’une Espagne moderne et unie, se fissure elle-même de façon dangereuse. Juan Carlos vieillissant perd le contact avec le peuple, la famille royale, jusqu’ici exemplaire, est salie par les agissements de Inaki Urdangarin, un gendre indélicat qui est trainé devant la justice.

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