A juste titre la presse parle volontiers de l’argent de la drogue et de ses cartels mais elle ignore trop l’argent des médicaments, ces drogues légales que nous consommons sans retenue.

La surconsommation médicale est un fléau sous estimé et le danger potentiel de nombreux médicaments est souvent passé sous silence. Peu de médicaments sont réellement efficaces et beaucoup entrainent de nombreux effets secondaires qui sont minimisés par le corps médical. En moyenne les personnes de plus de 65 ans consomment 4 médicaments par jour, mais il n’est pas rare de voir des patients auxquels 10 médicaments différents ont été prescrits. C’est dans le domaine des psychotropes que la prescription atteint son paroxysme avec parfois des ordonnances qui contiennent plusieurs anxiolytiques et antidépresseurs. Ces produits étant des accélérateurs du vieillissement.
J’invite les « patients » à perdre patience et à contester ces abus de prescriptions. Il faut éviter d’être trop docile et demander au médecin la justification de chaque prescription et c’est à chacun que revient la décision de suivre, ou de ne pas suivre, à la lettre ces prescriptions. Il convient de choisir votre médecin en fonction de ses qualités humaines, de ses capacités d’écoute et de dialogue. Evitons les médecins qui font de longues ordonnances et qui ne savent pas expliquer et justifier leurs prescriptions. Ce n’est pas parce que la médecine et les médicaments sont gratuits qu’il faut perdre son bon sens et sa liberté. Prendre sa santé en main, c’est être responsable et critique par rapport au pouvoir médical, comme face à tout pouvoir.

Il convient de comprendre les raisons de cette surconsommation médicamenteuse nuisible pour la santé. Il s’est répandu, parmi les patients, cette croyance infondée que les médicaments modernes étaient désormais capables de corriger tous nos maux et de pallier à tous nos excès. Rien n’est plus faux ! Les médicaments chimiques perturbent le métabolisme et peuvent supprimer un symptôme mais entraînent souvent des effets secondaires qui ne justifient pas la prescription. Le corps médical est soumis à la pression des laboratoires pharmaceutiques qui vantent les bienfaits supposés des médicaments et passent sous silence, ou sous-estiment, les dangers potentiels. L’essentiel de la formation post Universitaire des médecins est prise en charge par les laboratoires, sous forme de séminaires durant lesquels interviennent des universitaires réputés, leaders d’opinions.
L’information est aussi biaisée, bien en amont, au niveau de la recherche elle-même et lors des agréments délivrés par les autorités de santé. L’industrie pharmaceutique est suffisamment puissante pour infiltrer et influencer les avis des spécialistes, des experts et des décideurs. Elle finance les travaux de recherche, elle influence les crédits officiels qui sont alloués, elle subventionne les journaux médicaux, les sociétés professionnelles, les congrès et ainsi de suite. Toute la chaîne de la recherche pharmaceutique, depuis l’évaluation clinique des médicaments jusqu’au marketing est sous le contrôle des laboratoires. Les résultats des études cliniques sont rédigés par le labo et signés ensuite par des professeurs d’université qui siègent aussi dans les comités d’évaluation des nouveaux médicaments. Ils sont juges et parties, rémunérés à la fois par l’industrie et par les instances de contrôle. (1)

Bonjour Yves, je suis entièrement d’accord avec votre analyse et je fais partie des cas que vous citez. Je prends 5 médicaments chaque soir et suite aux effets secondaires, mon médecin a ajouté du Cialis, un médicament très coûteux. Sur les conseils de ma compagne, j’ai essayé de me soigner par les plantes. Mais les résultats sont nuls. Alors que faire ? Gregor
Vous pouvez lire un livre que j’ai écrit et intitulé “Rester jeune et en bonne santé” publié chez Jouvence. Il vous aidera à prendre votre santé en main et à trouver les moyens de fortifier votre métabolisme.