452 – QUEL AVENIR POUR L’EMPIRE AMERICAIN?

 

Dans notre précédente chronique, nous comparions l’Empire Américain à l’Empire Romain et nous poussions l’analogie en comparant Obama à Marc-Aurèle. Nous savons ce qu’il advint de Rome, pouvons-nous entrevoir ce qu’il adviendra de Washington ?

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Les deux Empires se sont constitués après des politiques expansionnistes similaires. Une fois les frontières bien établies, ils entretinrent des relations privilégiées avec un grand nombre de pays dans leur sphère d’influence où ils établirent sur le trône des « Rois-clients ». L’un et l’autre dominèrent leur monde militairement et économiquement, attirant à eux les meilleures compétences d’Occident. La Pax Americana d’aujourd’hui semble similaire à la Pax Romana du temps de Marc-Aurèle. L’Anglais est devenu la langue dominante ici, le Latin était hier la langue officielle de tout l’Empire…

Marc-Aurèle fut l’empereur philosophe qui suivit toute sa vie la doctrine du stoïque Epictète. Ayant reçu une excellente éducation, il fut toujours réfléchi et modéré dans ses actions. Le plus souvent tolérant et se revendiquant de « l’Humanitas ». En parallèle, Obama, très bien éduqué, apparaît comme un président sage et vertueux, prônant également la modération et la tolérance. C’est aussi un humaniste charismatique. Les deux hommes sont confrontés à la même difficulté : comment mettre en pratique leurs idées vertueuses dans l’exercice du pouvoir et face à aux réalités complexes. L’un et l’autre semblent être capables de manier à merveille ce paradoxe dans lequel la « raison d’Etat » s’impose toujours en dernier ressort.

Bien que l’un et l’autre à l’apogée de leur Empire, ils durent recourir à la guerre pour conserver leur influence et contrôler le monde. Il est étrange de constater que c’est dans les mêmes terres que leur souveraineté est le plus contesté, à savoir le Moyen Orient. Comme ses prédécesseurs, Marc-Aurèle fut confronté à l’opposition des Parthes, l’ancien empire Perse, c’est à dire des peuples situés dans l’Irak et l’Iran actuel et qui ne furent  soumis qu’au début du troisième siècle par Caracalla tandis que l’Empire déclinait.

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La zone d’influence de l’Empire Américain est considérablement plus grande que celle de Rome, mais nous pouvons faire l’analogie avec l’Empire d’Orient et l’Empire d’Occident dont la scission s’imposa en 395, lorsqu’il devint évident que Rome ne parvenait plus à administrer un aussi grand empire. Nous pouvons considérer que l’Europe constitue aujourd’hui l’Empire d’Orient de l’Amérique. On sait que l’Empire d’Orient, avec sa capitale Constantinople, survécut pendant des siècles, tandis que Rome s’écroula en 476, c’est-à-dire 3 siècles après Marc-Aurèle. Néanmoins, aujourd’hui, l’Amérique semble plus solide et plus pérenne que l’Europe où des petits roitelets se disputent des miettes d’un pouvoir illusoire, puisque c’est Washington qui décide de tout. Ou bien l’Europe accepte son intégration totale à l’Empire Américain, ou bien elle risque de glisser de plus en plus sous l’influence orientale sous les coups de butoirs d’un Islam conquérant.

La question qui, naturellement, se pose est de savoir si l’on entrevoit déjà des signes de déclin dans la suprématie de l’Empire Américain. Nous lui voyons un avantage décisif, à savoir qu’il ne risque pas, comme ce fut le cas à Rome, l’invasion par des troupes barbares ! Les causes qui entrainèrent la chute de l’Empire Romain sont multiples : étatisme grandissant et administration devenue pléthorique, augmentation excessive des dépenses publiques, pression fiscale devenue intolérable, baisse des revenus, perte de compétitivité, déclin économique, épuisement des ressources, une grandeur démesurée, instabilité politique, des peuples très hétérogènes, une armée moins combattive et, pour couronner le tout, un déclin moral que condamnait la communauté des chrétiens, de plus en plus influente… L’invasion de Rome ne fut que la conséquence de ce qui précède !

 

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Malgré ses difficultés actuelles, l’Empire Américain n’est pas menacé en lui-même tant qu’il conservera sa cohérence interne ainsi que son hégémonie économique et militaire. Comme Marc-Aurèle, Obama aura encore des successeurs… D’autres ont voulu comparer Obama à Septime Sévère qui régna au début du Troisième siècle, l’Empereur noir, d’origine Libyenne et qui inaugura le siècle du déclin…  Par contre, l’Europe, la partie orientale de l’Empire, peut méditer sur la longue liste que nous venons d’énoncer à propos de Rome. Tout semble réuni pour que cette fois-ci ce soit l’Empire d’Orient qui s’écroule, comme le rêvent les adeptes de l’Islam actuel, tels jadis les chrétiens !… L’Europe, sans chef, sans but et sans destin est le maillon faible de l’Empire…

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2 commentaires

  1. Attendons l’approche de l’epuisement des dernieres reserves des energies fossiles pour voirent ce qu’ils ont manigancé, en tout cas depuis la chutte du mur de berlin on a vu que des genocides, des meurtres par centaines de milliers de la race humaine en etat de faiblesse victimes d’etre sans importance, alors eske leurs ames vont vouloir se venger? on aimerait bien le leur demander, c’est eux ces million de victime innocente qui on les reponses, en tout cas c’est ske je cris, fou et debile que je suis peut etre

  2. A monsieur Ponroy, je me permets de recommander la lecture des auteurs états-uniens suivants sur la question de l’état présent des Etats-Unis:

    Morris Berman, “The Twilight of American Culture”; “Dark Ages America”; et “Why America Failed”.

    James Kunstler, “The Long Emergency” et “Too Much Magic”.

    Chalmers Johnson, “Blowback”, “The Sorrows of Empire”, et “Nemesis”.

    Il s’agit là de livres publiés au cours de la première décennie de notre nouveau siècle.

    L’Amérique est le pays de la dissimulation même et de la pure brutalité idéologique. C’est pourquoi les auteurs américains sont quasiment les seuls qui sachent percer le voile et décrire et analyser la situation interne et la politique extérieure de leur pays. Il convient de les lire afin de véritablement connaître ce pays et les mécanismes qui président à son comportement et son état internes et externes.

    Quant à Obama, c’est un vulgaire criminel de guerre, un homme sans aucune direction si ce n’est celle qu’il reçoit des véritables dirigeants du pays, à savoir, les intérêts militaires, qui incluent l’industrie de l’armement, et les opérateurs de la grande finance et des grandes entreprises du capitalisme sauvage américain.

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