Depuis une trentaine d’années, la France accumule un retard industriel et un manque de compétitivité qui, aujourd’hui, constituent un handicap terrible à l’heure de la mondialisation.

Le déclin est toujours lent et paraît imperceptible au début. Un pays prend du retard, mais refuse de le voir, ou bien le minimise. La France a souvent péché par arrogance avec son « modèle d’Etat-Providence que le monde entier lui envie » ! En fait, la France a pris l’habitude de dépenser plus qu’elle ne gagne, comme elle le faisait jadis, du temps où elle pouvait dévaluer sa monnaie pour regagner en compétitivité. Dans ce beau pays, on y travaille moins qu’ailleurs au cours d’une semaine, moins qu’ailleurs au cours d’une année et moins qu’ailleurs au cours d’une vie, ce qui constitue un premier handicap. Le deuxième handicap réside dans une fonction publique pléthorique et dépensière, le nombre de fonctionnaires étant près du double que dans les pays industriels auxquels la France aimerait se comparer.
Nous avons souvent répété dans ces chroniques que la France n’avait aucune chance de retrouver le chemin
de la croissance, sans une remise en cause profonde de son administration et sans des restrictions draconiennes des dépenses sociales. Par démagogie et idéologie le gouvernement actuel refuse de remédier à ces problèmes de fond, de façon encore plus marquée que les gouvernements précédents, ce qui fait que la situation ne peut que se dégrader. L’augmentation permanente des impôts ne fait qu’affaiblir l’économie et la rendre moins compétitive ! Dans ce contexte, il faut être bien naïf pour croire qu’il est possible de redresser durablement la barre. Il est sans doute possible de gagner un peu de temps et de retarder l’inéluctable, c’est-à-dire attendre que les évènements soient si graves que les réformes seront imposées par ses créanciers.
Néanmoins, l’industrie française est frappée d’un troisième handicap encore plus inquiétant. Il s’agit du retard pris dans l’automation et l’emploi des robots industriels. Dans notre précédente chronique nous avons développé combien l’automation allait bouleverser le travail et la configuration des usines de demain. Aussi douloureux que cela soit, il est impératif que l’industrie diminue ses frais de personnels et mettent en place des robots industriels. C’est le prix à payer pour rester compétitif. Tout gouvernement qui s’oppose à cette modernisation indispensable condamne son pays au déclin et en portera une lourde responsabilité à l’avenir. Subventionner des industries non compétitives pour qu’elles gardent trop d’employés, c’est retarder la modernisation et signer leur condamnation.

Je suis d’accord, mais en partie seulement.
Les emplois créés par les progrès de l’automatisation seront hautement qualifiés et ne réduiront certainement pas le chômage, au contraire.
Ce qui cloche à mon sens, c’est la très très mauvaise redistribution des richesses. Les riches le sont de plus en plus et les pauvres aussi.
Il est absolument nécessaire de partager les richesses avec tout le monde.
Dieu nous a donné l’abondance, elle ne profite plus qu’à une petite minorité qui l’a détournée à son profit.
L’avenir est au revenu inconditionnel pour chacun.
Vous avez raison de dire que les robots font perdre des emplois peu qualifiés, mais au contraire créé un grand nombre d’emplois hautement qualifiés. C’est le défi que doivent relever les grands pays industriels s’ils veulent rester industriels.
L’autre conséquence néfaste que cela génère, c’est effectivement un accroissement de la différence entre les hauts et les bas salaires. Il va falloir gérer cela.
Néanmoins la robotisation est inéluctable et les pays à la traîne vont s’appauvrir considérablement dans les années qui viennent. C’est un exemple de ce qu’est “la destruction créatrice”.