Je ressens le besoin de faire un nouveau point sur les problèmes économiques européens. Vous êtes peut-être lassés, mais je voudrais répéter une nouvelle fois quelques vérités fondamentales que certains voudraient oublier ou même nier.

Celui des plus pauvres a baissé de 10,7%…
J’ai déjà expliqué comment la politique économique et financière des USA et de l’Europe conduisait inévitablement et mécaniquement à faire que les riches deviennent plus riches et les pauvres deviennent plus pauvres. En effet, la création monétaire débridée, c’est-à-dire la création de fausse monnaie, à partir de rien et sans contrepartie économique, conduit à une augmentation des prix de certains biens : l’immobilier et les capitalisations boursières des sociétés où va se placer cet excédent monétaire. Or, ce sont les riches qui possèdent ces biens.
Dans le même temps les citoyens sont mis à contribution pour payer les dettes des Etats et pour rester compétitifs. Les impôts augmentent, les salaires et les retraites sont bloqués ou même baissent par endroit. Le chômage augmente et compresse ainsi les salaires vers le bas. La seule façon de sortir de ce dilemme consiste, pour les Etats, à arrêter d’emprunter. Cette mesure serait douloureuse pour l’économie, pendant quelque temps, mais serait la seule susceptible de la guérir…
L’économie est une matière aussi complexe que la physique et il est bien difficile de prévoir le futur lointain. Néanmoins, il existe dans chacun de ces domaines quelques lois fondamentales auxquelles il est impossible d’échapper. Vous savez que si vous jetez une pierre en l’air, elle va inévitablement retomber à terre, vous n’imaginez pas qu’elle reste suspendue dans les airs ! Vous savez aussi que vous ne pouvez pas dépenser ou rembourser plus que ce que vous gagnez. Hélas, votre gouvernement semble croire qu’il peut emprunter et s’endetter sans limite. Il est vrai qu’il sait que c’est vous qui devrez rembourser les dettes qu’il a contractées !

Lorsqu’un Etat est trop endetté, comme c’est le cas aujourd’hui dans beaucoup de pays, il n’y a qu’une politique possible pour sortir de ce mauvais pas : d’une part augmenter les impôts modérément et provisoirement pour parer au plus pressé et, d’autre part, réduire son train de vie afin de réduire l’endettement. Un gouvernement qui ne ferait que le premier volet de ce plan verrait sa situation s’aggraver puisqu’il n’aurait pas colmaté les brèches du vaisseau. C’est exactement ce qui se passe actuellement en France qui ne peut que sombrer corps et biens. Pourquoi les peuples ne tirent jamais de leçons de l’histoire ? N’y a t-il pas eut assez de faillites d’Etats? Comme le disait récemment Rafael Correa, le Président de l’Equateur, « les Européens répètent nos erreurs ».
Le cas de la France est en effet exemplaire de l’aveuglément du personnel politique, toutes tendances confondues. Elle compte 28 millions d’actifs dont plus de la moitié dépendent directement ou indirectement de la dépense publique, à savoir :
– 7,2 millions de fonctionnaires et assimilés
– 3,2 millions de chômeurs indemnisés
– 1,3 million d’allocataires des minima sociaux
– 1 million d’employés d’associations financées par les fonds publics
– 1 million d’agriculteurs bénéficiant d’aides
– 0,75 million d’emplois aidés
Sans compter que les cotisations des fonctionnaires en activité ne paient qu’un quart des pensions des retraités, soit une dette pour l’Etat, supplémentaire et non comptabilisée, de 54 milliards d’euros ! Mais rien n’est fait pour réduire significativement ces dépenses qui, au contraire, continuent d’augmenter. La sanction est absolument inéluctable dans un proche avenir, disons à moyen terme, un à trois ans…
