La revue « The Economist » titrait son édition du 1er Mars avec ce titre : « What’s gone wrong with democracy » (Ce qui ne va pas avec la démocratie). Cette inquiétude rejoint celle que nous avons maintes fois exprimée dans chronique-libre.
Les démocraties occidentales sont arrivées à un tel degré d’inefficacité qu’elles doivent subir une refondation totale ou bien sont appelées à disparaître. Les citoyens, dans leur très grande majorité, n’ont absolument plus confiance en ceux pour qui ils votent. Ils ne supportent plus les partis politiques traditionnels qui les ont conduits à la ruine et qui continuent de leur mentir. Des pays comme la France ou l’Italie n’ont pas eu un seul budget équilibré depuis 30 ans ! Dans la presque totalité des pays occidentaux la dette publique a atteint de tels sommets qu’elle sera transmise aux générations futures en cadeau de bienvenue !
C’est depuis qu’elles ont le couteau sous la gorge que ces démocraties ont commencé à vouloir seulement réduire la vitesse à laquelle ils continuent de s’endetter. Pour ce faire, ils ont augmenté massivement les impôts qui pèsent sur les épaules des citoyens mais ils n’ont pas réduit le train de vie de l’Etat. Il s’en suit un appauvrissement général qui conduira inexorablement à la faillite.
Puisque les Etats parviennent difficilement à continuer à emprunter, les banques centrales se sont mises à créer de la monnaie ex nihilo pour le prêter aux Etats à des taux très bas. A titre d’exemple, au cours des 5 dernières années, la Banque Centrale Américaine a mise à disposition des ménages américains la somme astronomique de 20.000 milliards de dollars. Mais ne croyez pas que cet argent va enrichir tous les citoyens, il a pour conséquence de faire augmenter les valeurs en bourse des actions des sociétés. Ce n’est pas un hasard si en 2014 le cours des actions a atteint un plus haut historique…
Mais qui possèdent ces actions ? Ce sont en général les classes riches. La conséquence de tout cela c’est que les riches sont de plus en plus riches et les autres de plus en plus pauvres ! Telle est le résultat insoutenable des politiques mises en œuvre par les démocraties parlementaires. Les peuples sont prêts à se soulever ou à voter pour des partis politiques alternatifs qui, souvent, prônent la politique du pire.
Le système de la démocratie parlementaire a l’immense inconvénient de sélectionner, d’une part les plus médiocres et les plus vaniteux et, d’autre part, les plus démagogues et les plus menteurs. C’est la raison pour laquelle les démocraties sont aujourd’hui à bout de souffle.
Les conclusions et les propositions de The Economist rejoignent les nôtres et s’articulent autour de deux axes :
– Tout d’abord charger des technocrates, hors des partis politiques et de toute idéologie, de faire des propositions de réformes nécessaires, même si elles sont impopulaires : fiscalité, retraites, droit du travail, immigration etc.
– Ensuite soumettre ces propositions au vote populaire, c’est-à-dire introduire la démocratie directe. Le peuple doit être capable de prendre son destin en mains et d’assumer son destin, même si leurs choix ne plaisent pas aux idéologues.
Ces nouvelles orientations doivent être imposées par le peuple contre les partis politiques qui eux veulent conserver leur pouvoir de nuisance. Si ces choix ne sont pas fait, il est probable que se réalisera la prophétie de John Adams, le second Président des USA qui affirma : « La démocratie ne dure jamais longtemps. Très vite elle gaspille, elle s’épuise et s’autodétruit. Il n’y eut jamais de démocratie qui ne se soit pas suicidée »…
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