LA GUERRE DE CRIMEE

Pour bien comprendre il faut toujours regarder une carte de géographie.
Pour bien comprendre il faut toujours regarder une carte de géographie.

 Dans mon enfance, j’ai connu un vieux berger qui était supposé avoir fait le siège de Sébastopol de 1855, immortalisé par Tolstoï! Je regardais avec circonspection ce vieux barbu, plus que centenaire, considéré dans le village comme un héros de légende et qui, par je ne sais quel miracle, avait survécu à toutes les vicissitudes de deux siècles. Autant le dire, le siège de Sébastopol avait à mes oreilles une connotation tout à fait exotique et improbable. Mais cette rencontre a nourri longtemps mon imaginaire.

 

 Nous ne pouvons pas nous débarrasser facilement du poids de l’histoire, et une nouvelle fois l’Europe occidentale se trouve confrontée avec le problème de la

Nicolas I, le même regard d'acier que Poutine.
Nicolas I, le même regard d’acier que Poutine.

Crimée, face à l’hégémonie Russe sur cette région. La seule différence, c’est que le tsar Poutine a succédé au tsar Nicolas Ier qui pouvait se vanter d’avoir défait l’Empire Ottoman !

 

L’Europe de 1855 était puissante, économiquement et militairement, et son poids dans le monde était prépondérant. Elle était divisée et les alliances entre grandes puissances étaient aléatoires, telle l’alliance Franco-Britannique, victorieuse lors de la guerre de Crimée. Mais l’Europe serait bien incapable aujourd’hui d’aller soutenir le siège de Sébastopol : elle n’a pas d’armée, pas de commandement militaire, pas de gouvernement et elle ne sait pas même quelles sont ses frontières !

 

Une puissance qui ne connaît pas ses frontières n’est donc pas capable de les garder. Une puissance qui n’est pas capable de contrôler ses frontières, là où elles existent, n’est tout simplement pas une puissance. Cela dit autrement, l’Europe n’existe que sur le papier, sur le terrain elle n’existe pas. Ce n’est pas la bureaucratie qui fera l’Europe et ce n’est pas en empilant les fonctionnaires à Bruxelles que nous ferons l’Europe. L’Europe a besoin d’un empereur et j’ai déjà plaidé la cause de l’impératrice Angela pour redonner un peu de fierté et de consistance à l’Europe (voir chronique 466 “Angela Impératrice”). Je renouvelle mon appel, au risque demain, d’être traité de collaborateur ! Nous avons déjà connu Charlemagne, Empereur d’Occident, alors pourquoi pas Angela-Magna? David Cameron, qui vient de recevoir la Chancelière à Londres en grandes pompes, l’a bien compris et l’a traitée en véritable maître de l’Europe!   

 

 

 

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