852 – LES CORONA COMPLOTISTES

Dans ces périodes d’incertitudes, de peurs et de décisions autoritaires, chacun cherche naturellement à comprendre ce qui se passe. C’est alors que naissent différentes interprétations et hypothèses qui peuvent mettre sous pression les pouvoirs politiques et sanitaires.

Je trouve assez sain, dans une démocratie, que les citoyens cherchent à s’informer et à comprendre l’origine des évènements et des décisions dont ils sont les victimes, quitte à prendre le risque de les contester.

Nos vieilles démocraties ont mal vieilli et sont fatiguées au point qu’elles vivent peut-être leurs dernières années. La preuve en est que les autorités et les media ne sont même plus capables de supporter la controverse qu’elles réfutent en l’affublant du mot infâmant de « complotisme ».

Je vous livre cette définition du terme « complotiste » que je j’emprunte à Edgar Morin:

En guise de préambule, j’ajouterais cette phrase de Georges Orwell, l’auteur du célèbre 1984, plus que jamais d’actualité : « Plus une société se détourne de la vérité, plus elle déteste ceux qui la disent ».

Je ne prétends pas ici dire la vérité, mais seulement d’essayer de décrypter la société dans laquelle nous vivons et de comprendre, le mieux possible, la nature des évènements que nous traversons. C’est, à mon avis, le moins que l’on puisse accepter de « l’honnête homme » du 21ème siècle.

Comprendre la panique

Je pense que, par les temps qui courent, nul ne rêve d’être à la place d’un Premier Ministre ou d’un Président d’un pays démocratique, qui doit prendre des décisions difficiles aux effets aléatoires, au risque d’être impopulaire et rejeté ! Je garde toujours en mémoire cette célèbre phrase, pleine de sagesse : « La critique est aisée, mais l’art est difficile » et Dieu sait si, en ces temps de covid, l’art de gouverner est difficile!

Je vais donc me contenter, dans un premier temps, d’observer ce qui se passe : 

Ce qui m’étonne le plus c’est, d’une part, la panique qui semble avoir envahi l’esprit de nos dirigeants et, d’autre part, la peur qui s’est disséminée parmi les populations occidentales.  C’est ainsi que certains gouvernements ont, à maintes reprises, affirmé des faits contradictoires et des contre-vérités sur le covid et les moyens de le combattre. Ils ont exagéré la dangerosité du virus, comme s’ils cherchaient à paniquer les populations pour mieux les contrôler !

En effet, lorsque l’on regarde objectivement les chiffres, nous constatons que la mortalité demeure relativement faible par rapport à toutes les autres causes de décès et qu’elle concerne en grande majorité les personnes âgées et celles déjà atteintes de maladies graves. L’OMS estime que les erreurs médicales, à elles seules, coûtent la vie à 2,6 millions de patients dans le monde, chaque année, c’est-à-dire le double des décès du covid ! En France, il y aurait au minimum 60.000 décès par an dues aux erreurs médicales… (1) (2).

Ce qui est donc étonnant, c’est cet acharnement à nous faire peur et l’agressivité qui fut déployée à l’encontre de ceux qui cherchaient au contraire à relativiser l’épidémie. Ils furent alors accusés de complotisme, ce qui ne fit qu’accentuer la méfiance légitime. Nous pouvons donc nous interroger sur les raisons profondes qui ont poussé les autorités politiques et sanitaires à tenir des propos contradictoires et hystériques, relayés abondamment par les grands media…

Face à ces attitudes étranges, certains y ont vu des intentions cachées et inavouables de manipulation des cerveaux. La manipulation est inhérente à toute forme d’enseignement ou de communication, c’est la base même de la démocratie libérale, il n’y a donc rien de nouveau sur ce sujet. Quand aux intentions malveillantes et cachées, je crois que c’est faire beaucoup d’honneur à nos autorités, j’y vois davantage une incompétence et un manque de préparation et d’anticipation.

Mais il y a un autre sujet de méditation c’est la facilité avec laquelle les citoyens ont adhéré à cette peur excessive et destructrice, au point d’en perdre le bon sens. Il s’agit sans doute d’une caractéristique de nos sociétés modernes, matérialistes et individualistes, qui semblent tétanisées à l’idée de la mort. Nous refusons obstinément de nous savoir mortels car désormais, et pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, la mort est pour nous synonyme de néant. 

Les générations actuelles semblent avoir une « vision boursoufflée du soi » pour reprendre l’expression de l’essayiste Eric Sadin dans son nouveau livre qui vient de paraitre sous le titre évocateur de « L’ère de l’individu tyran ». « Chacun s’estimant dorénavant l’unique source normative de référence qui occupe de droit une position prépondérante… et l’impression de ne pas être reconnu à sa juste valeur, de se vivre comme une victime… ». Les tyrans ne veulent jamais mourir et exigent d’être protégés !

Nous sommes donc prêts à accepter la ruine, le désespoir et la déprime, surtout si elle touche les autres, pourvu que la mort nous épargne. Nous sommes prêts à tout sacrifier pour échapper au destin, nous demandons aide et protection sous l’aile bienfaitrice de l’Etat. Puis, nous découvrons soudain que cette protection que nous implorons a pour conséquence de nous priver de liberté. Nous confions notre destin à autrui et nous l’accusons d’être un despote ! Nous sommes ici au cœur de la relation entre l’autorité médicale et les patients, entre le maitre et l’esclave que j’ai maintes fois vilipendée. (Relire la chronique 850 « La contagion délirante »). 

Mais, il faut se rendre à l’évidence, les patients ont abandonné leur pouvoir en laissant le corps médical prendre en charge leur vie, de la naissance à la mort. Nous avons oublié que nous sommes les premiers responsables de notre santé et que nous devons la prendre en main. Nous sommes incohérents lorsque nous accusons le maître d’abuser du pouvoir que nous lui avons volontairement abandonné.

L’épidémie actuelle aura peut-être le mérite de nous faire prendre conscience de notre responsabilité de citoyens et de patients. En tant que citoyens, nous avons délégué notre pouvoir à des politiques qui gouvernent à leur guise et, en tant que patients, nous avons confié notre vie à un pouvoir médical qui en use et en abuse. Le complot, il est d’abord là, dans le fait que nous sommes dépouillés et nus, dans un asservissement volontaire…

Les incohérences qui alimentent le complotisme

Il nous faut maintenant examiner quelques faits inquiétants qui méritent un examen critique, tout en sachant que les autorités qui détiennent le pouvoir détestent les « examens critiques » et hurlent volontiers au complot !

Tout d’abord, nous pouvons observer que nous perdons chaque jour un peu de liberté et que désormais l’Etat contrôle nos faits et gestes ainsi que nos paroles sur les réseaux sociaux censurés, qui demeuraient notre dernier espace de liberté. Il parait qu’en France il faut remplir soi-même une autorisation de sortie, dument justifiée, pour avoir le droit de sortir dans la rue ! C’est Ubu Roi ! Comment ne pas penser que le pouvoir leur monte à la tête et qu’ils sont devenus fous? Faudra-t-il demain porter une étoile jaune ou rouge pour les porteurs du covid ?

On peut légitimement s’interroger sur ce que les gouvernants feront de ce pouvoir exorbitant qui est maintenant entre leurs mains. Cette interrogation est-elle complotiste ?

L’origine du virus lui-même est un sujet tabou. On nous a servi un discours officiel sur le sujet et nous devons nous en contenter. Certains spécialistes évoquent la possibilité d’un virus manipulé par l’homme, échappé par mégarde du centre de recherche de Wuhan. Alexandra Henrion-Claude, directrice de recherche à l’INSERM, s’interroge sur l’insertion d’une séquence unique chez les coronavirus, entre les protéines S1 et S2, dans le génome du covid-19. D’où peut provenir cette séquence étrange ? La question est interdite et est du ressort du complot ! Pourtant, une chercheuse chinoise a démontré comment construire en laboratoire le SARS Cov 2, avec toutes les étapes détaillées pour y parvenir…

Pendant des mois, certains esprits critiques ont mis en doute la précision du test PCR qui sert à mettre en évidence la présence du covid dans les humeurs. Ils ont été priés de se taire et interdits de paroles. Or, il est désormais admis par la communauté scientifique que le test PCR, soumis à un trop grand nombre d’amplifications (au-delà de 30), donne des faux positifs puisqu’il détecte des fragments infimes de coronavirus, sans que l’on sache s’il s’agit du covid-19. Ces faux positifs sont naturellement sans symptôme et non contagieux. Combien seraient-ils ? Question complotiste !

Le confinement aveugle et généralisé constitue la pierre angulaire de la lutte anti-covid. Le bon sens aurait sans doute suggéré d’isoler les malades contagieux qui est le principe de toutes les quarantaines durant les épidémies. Le Dr David Nabarro, dangereux complotiste, spécialiste du Covid-19 à l’OMS écrit ceci : « Le seul cas où nous pensons qu’un confinement est justifié, c’est pour gagner du temps pour vous réorganiser… mais dans l’ensemble nous préférons ne pas le faire ». Il insiste sur les conséquences à l’échelle mondiale sur la pauvreté et la malnutrition et il ajoute : « Nous lançons donc un appel à tous les dirigeants du monde : cessez d’utiliser le confinement comme votre principale méthode de contrôle, développez de meilleurs systèmes pour le faire ensemble et apprenez les uns des autres, mais rappelez-vous que les confinements ont une seule conséquence, que vous ne devez jamais négliger, qui est de rendre les pauvres beaucoup plus pauvres ».

Il faudrait aussi parler des différences considérables de mortalité d’un pays à l’autre et donc des différences de traitements. Pourquoi l’Allemagne n’a pas eu de surmortalité alors qu’elle a abondamment utilisé l’hydroxychloroquine interdite en France ? Cette interdiction de prescrire, injustifiée, qui a été faite aux médecins est suspecte et grandement coupable… Comment ne pas se poser des questions sur les arrières pensées politiques ou sanitaires ? « La France est en rouge non pas à cause du covid, mais à cause des mesures qui ont été prises, totalement disproportionnées et à contre-temps » affirme le Dr. Alexandra Henrion-Claude.

Enfin, comment expliquer que les autorités sanitaires n’aient pas informé largement les citoyens sur la meilleure façon de se protéger des virus, quelqu’ils soient, à savoir prendre chaque jour un cocktail de vitamine D, de Zinc, de sélénium et vitamine C ? C’est une faute médicale grave et coupable. Comment, dans ces conditions, leur faire confiance ?

L’alternative

Au point où j’en suis, je peux proposer ce qui aurait pu être une solution face à l’épidémie, si nous n’avions pas si peur…

Laisser le virus circuler chez les enfants. Les laisser jouer ensemble. Laisser les jeunes s’embrasser à loisir. Laisser les parents au travail et les laisser embrasser leurs enfants. En quelques semaines la majorité de la population était immunisée.

Dans le même temps, surveiller et tester les personnes âgées et vulnérables. Isoler immédiatement les personnes contagieuses. Eviter les visites de l’extérieur. Leur administrer le cocktail vitaminé décrit plus haut.

Fermer tout de suite les frontières. Diminuer drastiquement les échanges entre les régions et les villes. Laissez simplement le virus circuler localement et abondamment chez les jeunes et les adultes en âge de travailler.

Cette stratégie était possible puisque nous savons depuis le début de l’épidémie que les jeunes ont peu ou pas de symptôme. Nous serions désormais débarrassés du virus puisque la grande majorité de la population serait immunisée. La mortalité aurait sans doute été un peu supérieure parmi les personnes âgées et les malades. Au lieu de cela, nous nous préparons à vivre durablement avec la peur du covid et à générer une misère extrême qui va s’installer pour longtemps et qui risque même d’ébranler la structure de nos sociétés.

« De tout temps, la politique a été la science de l’absurdité… opposée aux solutions simples, naturelles et raisonnables » écrivait Stefan Zweig, autre complotiste célèbre !

Je ne préconise pas de sortir de la paranoïa covid pour se faire happer par la paranoïa complotiste. Je ne plaide que pour le bon sens et l’intelligence. C’est encore Georges Orwell, très à la mode aujourd’hui et vieux complotiste, que j’appelle à la rescousse pour dire la conclusion : « En ces temps d’imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire ». 

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