Pour les Grecs et les Romains, le barbare était l’étranger. Aujourd’hui nous utilisons le mot « barbarie » pour désigner des actes de grande cruauté ou de grande perversité, indigne de la nature humaine. L’actualité quotidienne nous rapporte quantité d’actes que nous qualifions de barbares.

Néanmoins, le barbare est toujours l’autre. Nous accusons les djihadistes de barbares mais nous n’employons pas le même qualificatif pour désigner l’intervention américaine en Irak qui était pourtant tout aussi barbare. Dans le même temps où les djihadistes exécutent des otages avec la plus grande cruauté, Israël anéantit la bande de Gaza et massacre les populations civiles, sans que l’Occident n’émette la moindre critique ! Autant le dire tout de suite, les barbares sont partout et, probablement, chaque homme peut devenir un jour un barbare dans certaines circonstances.
L’histoire de l’humanité est émaillée, à toutes les époques et en tous lieux, de barbaries épouvantables. Nous n’en ferons pas ici l’énumération car il nous faudrait des pages pour les relater toutes et il en manquerait encore que l’histoire n’a pas retenues. Il apparaît clairement que la barbarie est une activité spécifiquement humaine, réservée à l’espèce qui serait la plus aboutie et la plus perfectionnée dans le processus de l’évolution naturelle ! La barbarie n’est donc pas un « acte inhumain », comme certains se plaisent à le dire, mais au contraire spécifiquement humain, réservée à l’espèce humaine capable de toutes les perversités ! L’animal n’est pas barbare, il protège son espèce, son clan, son territoire, sa progéniture, sans perversité et sans sadisme…
La barbarie, en quelque sorte, déshonore l’espèce humaine, et il semble opportun de se poser la question de son origine et des conditions de son déclenchement. Remarquons tout d’abord que l’homme porte en lui un potentiel non négligeable de sadisme qu’il exerce dès son plus jeune âge. Il suffit d’observer un enfant arracher une à une les pattes d’une araignée ou dépecer une grenouille vivante pour se faire une idée du plaisir qu’il en retire. Les élevages industriels et les abattoirs donnent une autre idée du sadisme et de la cruauté totale de l’espèce humaine. La télévision ne vous les montre pas afin de laisser votre bonne conscience en paix, mais nous participons tous à cette barbarie. En fait, nous ne disons pas que ces actes sont barbares car ils concernent une autre espèce que la nôtre : elle ne mérite donc pas notre compassion…

Le manque de compassion du djihadiste qui exécute cruellement un otage est du même ordre que le manque de compassion du tueur dans un abattoir, car la mort concerne l’autre en tant qu’étranger ou qu’ennemi. Nous pleurons un otage français qui peut être notre frère, nous pleurons moins un otage Anglais qui n’est qu’un cousin et nous ne pleurons pas du tout un otage musulman que nous rangeons implicitement dans le camp de l’ennemi ! Nous pouvons conclure que l’on devient vite barbare dès lors que l’acte de barbarie s’exerce sur l’autre en tant qu’étranger, venant d’ailleurs, et aussitôt assimilé en tant qu’ennemi.
A partir de quel moment un individu ou un groupe peut devenir barbare ? Quels sont les facteurs déclenchants ? Il semble que la haine et la peur sous-tendent la barbarie exercée sur d’autres hommes. La haine, sentiment très humain, nous fait perdre ce dont nous sommes le plus fiers : notre humanité. La haine de l’autre provient du ressentiment, de la frustration, de l’humiliation ou parfois de la jalousie. Il y a dans la haine un désir de vengeance, une blessure refoulée, enfouie parfois au fond de l’inconscient, c’est pourquoi il y des haines qui nous dépassent et qui nous étonnent.
Le djihadiste porte en lui l’humiliation que son peuple a subi, mis sous tutelle par l’Occident.

Et voilà la vermine gauchiasse qui justifie les pire atrocités des musulmans et blâme leur victimes pour leur propre malheurs…Vous êtes tous à vomir!
Je ne suis pas sûr que vous ayez bien lu cette chronique qui ne cherche pas à justifier la violence et la guerre qui peuvent conduire à la barbarie. Nous cherchons seulement à comprendre le processus et à déterminer les causes qui l’engendre. Nous essayons d’être modéré dans nos propos. Nous pensons donc qu’une des causes de la barbarie des djihadistes trouve sa source dans les interventions occidentales au Moyen Orient et dans la responsabilité d’Israël dans le conflit palestinien.On peut ne pas être d’accord avec cette analyse.