546 – L’AUTISME, MALADIE DE CIVILISATION

Le développement de l’autisme est extrêmement alarmant. Nous ne disposons de chiffres fiables qu’aux USA, mais ils sont terribles : en 2000 l’incidence de l’autisme était de un cas pour 150 naissances, aujourd’hui elle est de 1 sur 68 enfants ! La maladie progresse de 15% par an et rien ne permet encore de l’enrayer.

Progression fulgurante des cas d'autisme
Progression fulgurante des cas d’autisme

 Toute ma carrière professionnelle fut consacrée aux maladies de civilisations, c’est-à-dire aux maladies engendrées par notre mode de vie, notre hygiène et notre environnement. On estime que nous sommes directement responsables d’au moins 3 pathologies sur 4 qui pourraient être facilement évitées si nous mettions en œuvre quelques moyens simples de prévention. J’ai souvent fustigé la médecine officielle qui ne cherche qu’à traiter des symptômes, c’est-à-dire des conséquences, sans jamais s’attaquer aux causes véritables. La prévention n’a jamais intéressé ni la médecine, ni les systèmes d’assurance maladie !

A titre d’exemple type, j’ai choisi aujourd’hui de faire une synthèse rapide sur ce que l’on sait de l’autisme, maladie multifactorielle et complexe qui se caractérise par des symptômes subjectifs comme une mauvaise sociabilité, des difficultés de communication, des attitudes stéréotypées, des tendances anxieuses, une grande sensibilité aux stress et des troubles du sommeil. L’handicap est social, l’autiste ne saisit pas les codes sociaux qui régissent nos comportements. Malgré ce tableau alarmant qui survient dès le plus jeune âge, et malgré la forte prépondérance de cette maladie, il se trouve encore beaucoup de cas qui sont diagnostiqués très tardivement, après l’adolescence.

Un survol des études épidémiologiques permet une première approche. Nous constatons tout d’abord une progression fulgurante de la maladie depuis quelques dizaines d’années, ce qui élimine d’emblée une cause purement génétique, mais davantage liée à l’environnement. Il peut y avoir une certaine susceptibilité génétique, mais le déclencheur serait un ou plusieurs agents chimiques. Les garçons sont 5 fois plus souvent touchés que les filles ce qui incite à penser à une interaction hormonale.

 Par ailleurs, un grand nombre de facteurs semblent jouer un rôle dans l’autisme, sans savoir s’ils accompagnent la maladie ou s’ils sont de nature causale :

  • On dénombre un plus grand nombre d’autistes après des accouchements provoqués ou chez les prématurés dont le risque est de 2 à 4 fois plus élevé que chez les autres enfants.
  • Il peut sembler curieux que l’allaitement au sein accompagne le risque d’autisme, mais on peut donc supposer que l’enfant hérite d’une pollution ou d’une carence chez la mère.
  • Le risque d’autisme augmente fortement lorsque la mère prend certains médicaments tels que les antidépresseurs et antiépileptiques. Il est difficile de savoir si c’est la maladie ou le médicament qui influe sur l’autisme.
  • L’exposition de la mère à des particules fines et ultrafines augmente par deux la probabilité de donner naissance à un enfant autiste.
  • Enfin, voici une constatation qui en surprendra plus d’un : il y a beaucoup plus d’enfants autistes issus de parents ayant un diplôme scientifique. Dans la Silicon Valley, en Californie, le taux d’autisme est 10 fois supérieur à celui de la population générale !

Pendant longtemps on a cru que la survenue de l’autisme était liée à une carence affective et un manque de l’instinct maternel chez la mère. Beaucoup de mères ont été extrêmement culpabilisées par cette approche psychologisante qui ne reposait que sur des hypothèses. Néanmoins, le rôle de la mère est toujours d’actualité, mais sur un tout autre domaine : la nutrition et la pollution :

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  • Une carence en vitamines du groupe B (B1, B6, B9 et B12) et de la vitamine D, chez la mère, accompagne une plus grande incidence du risque de donner naissance à un enfant autiste.
  • De même, une carence en acide gras insaturés et en particulier en EPA et DHA augmente aussi le risque.
  • Sur le plan de la pollution, le bisphénol
  • A et les phtalates font figures
    d’accusés n°1. Ces perturbateurs hormonaux, qui se trouvent dans les plastiques, les récipients alimentaires, les cosmétiques et les parfums, provoquent des modifications des gènes et du comportement.
  • Des métaux lourds, tel le mercure, sont aussi fortement suspectés. C’est pourquoi certains vaccins contenant du mercure sont aussi sur le banc des accusés.

 Pour aller plus loin dans la compréhension, il importe aussi d’étudier les modifications biochimiques enregistrées chez l’enfant autiste :

  • On note tout d’abord, chez la mère comme chez l’enfant une forte augmentation des hormones mâles (testostérone, DHEA), une baisse du taux d’une hormone du cerveau, l’oxytocine, et une carence en iode, l’une et l’autre proportionnelles à la gravité de la maladie. Remarquons que le petit garçon autiste a une puberté précoce.
  • Les chercheurs ont aussi mis en évidence une forte augmentation de certaines cellules du système immunitaire et, en particulier, les mastocytes qui sont responsables du processus allergique, phénomène que l’on retrouve aussi dans les maladies auto-immunes.
  • Il est observé une augmentation du stress oxydatif et du taux d’homocystéïne.
  • On enregistre un niveau étrangement élevé de chlore dans les neurones des autistes, ce qui impliquerait le rôle néfaste à la fois de l’eau de boisson chlorée et les pesticides qui sont souvent des dérivés chlorés. L’injection précoce d’un diurétique (bumétanide) semble nettement améliorer la maladie.

 

Des gestes quotidiens à haut risque!...
Des gestes quotidiens à haut risque!…

 Après ce court survol, nous pouvons résumer la physiopathologie de l’autisme comme une sorte d’encéphalite allergique qui induit une neuro-inflammation. Ce processus est provoqué par une accumulation de polluants chimiques dont les perturbateurs hormonaux, les dérivés chlorés et les métaux lourds sont les grands responsables. Il en résulte une cascade de modifications biochimiques qui affectent le fonctionnement des cellules nerveuses et le système immunitaire, surtout si l’organisme est fragilisé par un stress ou une carence.

COMPRENDRE LA MALADIE
COMPRENDRE LA MALADIE

 Je ne peux pas finir cette brève étude sans aborder le chapitre de la prévention et des traitements :

– Je n’aborderai pas les traitements comportementaux qui ont largement  fait leurs preuves, surtout s’ils sont mis en œuvre très précocement.

  • Une alimentation bio, saine et équilibrée de la mère, ce qui est loin d’être le cas à l’ère du fast-food et des repas à base de pâtes ou de pizzas.
  • Un apport d’huile de poisson riche en oméga 3 pour la mère, y compris lors de l’allaitement.
  • Supplément nutritionnel à base de vitamines B6, B9 et B12 pour la mère et pour l’enfant.
  • Apport de Vitamine D
  • Pour les malades, il est conseillé un apport de deux antioxydants naturels qui donnent de bons résultats : glutathion et N-acétylcystéine.
  • Le traitement de l’autisme avec un spray nasal riche en ocytocine, l’hormone du plaisir et de l’attachement, donne de bons résultats.
  • Apport de mélatonine et de tryptophane, surtout chez les enfants qui ont des troubles du sommeil et qui sont agités.
  • Plusieurs études font état d’améliorations notables avec un régime sans gluten et sans caséine. Ceci se comprend car l’autisme est aussi accompagné d’une hyperperméabilité de la paroi intestinale agressée par les polluants.
  • Sous contrôle médical, on peut envisager des injections du diurétique bumétanide et une cure de détoxification des métaux lourds à l’aide d’un chélateur (DMSA).

L’autisme n’est qu’un exemple parmi des dizaines d’autres maladies auto-immunes, en constante progression, qui sont provoquées par la pollution chimique et médicamenteuse. Cette pollution invisible et sournoise est sans doute le plus grand danger auquel l’espèce humaine aura à faire face, bien avant tous les autres. L’individu en bonne santé physique et mentale deviendra avant peu une curiosité de laboratoire…

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6 commentaires

  1. A en croire les courbes, cela me paraît extrêmement alarmant, car je constate qu’à partir des années 90 (avant cette date les enregistrements de cas n’étaient pas assez précis) il y a un doublement de proportion touts les 7 ans, cela mènerait la courbe à un résultat de 1 enfant autiste sur 2 en 2050 et de la totalité des naissances en 2060.

    Nous avons interêt de redoubler d’effort en matière d’alimentation industrielle (si c’est l’un des facteurs) sans quoi “la planète des singes” ne deviendrait plus une fiction !

    1. Merci pour votre commentaire. La progression fulgurante de l’autisme est en effet très inquiétante et pour l’instant on se perd en conjoncture pour en déterminer les causes. Rien n’est certain. C’est le même problème pour d’autres maladies et en particulier les maladies dites “auto-immunes”.

  2. La prévalence de l’autisme fait apparaître non pas une constante mais une courbe exponentielle dont la proportion de naissances d’enfants autistes double tous les 7 ans menant aux résultats suivant :

    1 enfant autiste sur 63 naissant en 2015,
    1 enfant autiste sur 57 naissant en 2016,
    1/50 en 2017
    1/30 en 2022
    1/20 en 2026
    1/10 en 2033
    1/5 en 2040
    1/3 en 2045
    1/2 en 2049

    Mais tout laisse penser que cette courbe n’est pas une exponentielle, mais une sigmoïde, c’est à dire une courbe exponentielle jusqu’a son taux le plus fort (point d’unflexion) puis la croissance ralentie symétriquement au point d’unflexion mais sans jamais décroître.

    C’est comme le mélange proportionnel de 2 liquides ou de 2 teintures, un blanc absolu ne peut être atteint quelque soit la quantité de blanc mélangé avec du noir, la teinture blanchâtre tend de plus en plus vers le blanc sans jamais l’atteindre et réciproquement  même résultat pour obtenir du noir mélangé avec du blanc.

    Le point d’unflexion ce trouve à mis parcours de la courbe où la proportion est égal à 50% (y=0,5), c’est a dire : 1 autiste sur 2, dont le taux de croissance sera le plus élevée.

    Si l’on prend en référence la valeur de 1 autiste sur 250 en 2001 et comme point  d’unflexion l’année 2050, cela donne par symétrie le résultat éffarant d’ 1 enfant sur 250 qui sera par contre, à l’inverse, non autiste en 2100 et d’ 1 enfant non autiste sur 2000 naissant en 2120.
     
    Ensuite, les personnes non autistes (pouvant faire naître un enfant non autiste) diminuera considérablement par l’effet cascades (chute du taux de fécondité amplifié par le taux trés élevé de naissances d’enfants autistes).
    Ils ne seront plus que quelques dizaines de millions dans le monde en 2150.
    Puis le nombre de naissance mondial fécondé par la population non autiste passera sous la barre de la quantité qu’il faudra pour pouvoir voir naître un enfant non autiste, rendant toutes impossibilités d’avoir la chance de voire naître un enfant non autiste.

    En 2200, si l’on aura rien fait, absolument tous les êtres humains de la planette, quelque soit leur age, seront tous autiste.
     
    A moins que la pollution et les autres facteurs incidents auront eu le temps de sufisament diminuer d’ici là (ce qui n’est pas si sûre vu l’inertie que cela engendre), laissant quelques poignées d’êtres humains repleuper peu à peu la terre.

    Mais qu’en sera t’il de la civilisation ?

    1. la civilisation aura disparu, et cest sans doute ce qui peut arriver de meilleur, au regard de tous les méfaits qu’elle engendre

    1. Selon vous, qu’est-ce qu’une maladie? Il ne faut pas jouer avec les mots! L’autisme est un trouble du comportement qui ressemble fort à une maladie.
      Merci d’exprimer votre opinion sans injure, c’est plus cool! Non?

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