580 – PROGRAMME D’ACTION

Plusieurs de nos lecteurs apprécient nos analyses mais regrettent que nous soyons plus enclin à critiquer les vices et dysfonctionnements des sociétés humaines en général, et des humains en particulier, que de proposer des solutions constructives pour que les choses aillent mieux. Nous en prenons bonne note et nous allons dorénavant faire des propositions plus concrètes. Nous reprenons donc à notre compte cette phrase célèbre du 18ème siècle: “La critique est aisée et l’art est difficile”.

Il est vrai que nous avons eu des analyses sévères en ce qui concerne la société européenne et que nous avons nourri de sombres pronostics, en particulier pour certains pays qui semblent en complet décalage avec les réalités de notre siècle. Nous avons cru, sans doute à tort, que nos critiques argumentées suffisaient pour démontrer ce qu’il fallait faire à la place de ce qui était fait.

Il est vrai que le syndrome dont les pays européens sont atteints est un syndrome global que nous n’avons jamais abordé dans son ensemble, dans le cadre de ces chroniques. Nous avons, au fil des semaines, abordé en ordre dispersé divers aspects qui illustrent la fragilité et les tares de ces pays. Nous avons, ici et là, proposé des remèdes, mais jamais un programme d’action complet embrassant les divers aspects d’une politique globale.

41Ph0hGzIxL._SX302_BO1,204,203,200_En 2010 nous avons publié un livre dans lequel nous faisions une analyse critique de la société européenne et des risques systémiques qu’elle courrait si elle persistait dans la même voie. Dans cet écrit intitulé « Démocratie en péril, déclin de l’Occident », nous faisions un tour d’horizon assez global des diverses problématiques et nous avons même établi quelques pronostics assez sombres qui malheureusement se confirment. 

Notre conviction profonde, détaillée dans ce livre, c’est que c’est l’ensemble de notre société qui est malade. La crise économique n’est qu’un aspect d’une crise globale qui atteint tous les domaines de la société, en perte de repères. Ce sont toutes les valeurs, qui constituaient jadis la base de nos sociétés, qui sont aujourd’hui bousculées et qu’il faut repenser. Néanmoins, nous sommes convaincus que l’économie est l’épine dorsale d’une société et l’histoire nous a amplement enseigné que c’est par la faillite économique que les sociétés s’effondrent. Aucune société n’a survécu avec une économie en lambeau…

Puisqu’il s’agit d’une crise globale, il est nécessaire d’envisager une action globale couvrant les principaux aspects d’une société. C’est donc un véritable programme de gouvernement qu’il convient d’établir pour redresser une nation en péril. Il faut agir sur l’éducation, sur la fiscalité, sur la politique migratoire, sur le fonctionnement de l’administration, sur les lois sociales, sur la recherche, comme sur le fonctionnement de la démocratie. Ces préconisations seront des lignes directrices qui, sans rentrer dans les détails, seront néanmoins suffisamment explicites.

Nous allons donc rédiger un programme d’action en 8 ou 10 points que nous soumettrons à nos lecteurs, au fil des semaines. En rédigeant ce programme, nous penserons spécialement à la France, d’une part parce que c’est un pays que nous connaissons bien et, d’autre part, parce que c’est un pays dans lequel les dysfonctionnements, multiples et variés, sont particulièrement graves pour un pays moderne.

Nous restons persuadés que, pour de nombreux pays européens, la situation peut encore être sauvée avec une action énergique, avant qu’ils ne se retrouvent comme la Grèce, c’est-à-dire dans le coma. En 2012, après l’étude du programme économique de François Hollande, en absence de réforme de fond, nous avions estimé que, dans ces conditions, une croissance économique significative en France était impossible. Elle l’est toujours.

Il n’en demeure pas moins que cet exercice que nous voulons entreprendre a quelque chose d’artificiel et sans doute de quelque peu théorique, voire utopique, nous en sommes conscients, d’autant que nous n’avons aucune prétention politique, hormis de soumettre un cadre de réflexion à ceux et celles qui veulent œuvrer au bien public.

Hélas, ce programme a peu de chance d’être mis en pratique tant que perdurera le système de la démocratie parlementaire, otage des partis politiques qui bloquent toute évolution. Seule de Démocratie Directe, que nous appelons de nos vœux, sur le modèle Suisse, dont Christine Lagarde vient de vanter les mérites en déclarant: “Il faut être fier de la Suisse, il y a beaucoup d’ingrédients pour que ça marche“. Mais qui en Europe se préoccupe du modèle Suisse?

A la semaine prochaine donc, restez à l’écoute…

Notre première réflexion portera sur un sujet d’actualité particulièrement grave : la Politique Migratoire.

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2 commentaires

  1. Il serait intéressant de parler de l emplois qui a mes yeux est le premier moteur de tous les maux et comment peut on redynamiser l’économie

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