607 – SOURCES DES INEGALITES

 

Tout le monde est d’accord sur le diagnostic : les inégalités économiques entre les humains atteignent parfois des niveaux intolérables auxquels il convient de remédier. Inégalités fondamentales entre les pays riches et les pays pauvres et inégalités de plus en plus criantes entre les riches et les pauvres d’un même pays. Avant d’agir contre ce fléau il faut d’abord en établir les causes qui sont diverses.

  • Les pays pauvres ne sont pas pauvres par hasard, parce que le destin les a frappés. Ce sont des pays qui n’ont pas d’activité industrielle développée, qui sont mal gérés et où sévit la corruption. C’est le cas d’un certain nombre de dictatures dirigées par une clique qui s’approprie l’essentiel des richesses et qui ne cherche pas le développement économique de leur pays, comme on le voit souvent en Afrique. C’est aussi le cas des pays qui ont hérité d’un régime socialiste intégral qui a enlevé toute initiative aux citoyens et qui dirige de façon centralisée, avec une administration tatillonne et pléthorique. C’est encore le cas de certains pays d’Amérique du sud, en particulier Cuba et le Venezuela, où la misère a été en quelque sorte planifiée.

  • A l’intérieur des pays développés, on note aussi de fortes disparités qui

    Le socialisme étatique en vigueur dans les pays du Sud est corrélé à un haut niveau de chômage!
    Le socialisme étatique en vigueur dans les pays du Sud est corrélé à un haut niveau de chômage!

    ne sont pas non plus le fruit du hasard. En Europe, par exemple, le taux de chômage, source d’inégalités, varie considérablement entre le Nord et le Sud. Il est proche de 25% en Grèce et de seulement 4,3% en Allemagne. Ce qui distingue le Nord du Sud, c’est d’abord le niveau d’industrialisation et de technologie. Dans un monde dominé par la technologie, les pays du sud sont obligés d’acheter les produits industriels aux pays du Nord. Ensuite, on constate que les pays du Sud ont été, au cours des années passées, davantage séduits par l’idéologie socialiste. Ils ont donc une administration plus lourde et plus onéreuse, ce qui handicape considérablement leur économie et diminue leur compétitivité et le niveau d’initiative privée. Il est facile de constater que le taux de chômage est directement proportionnel à la dose de socialisme dans le pays.

  • Parmi les sources des inégalités, il convient aussi de mentionner le niveau des déficits publics. De nombreux gouvernements socialistes ont cette fâcheuse tendance à dépenser l’argent qu’ils n’ont pas. Cette attitude a trois conséquences néfastes:

    – Une augmentation importante des impôts, ce qui ralentit l’activité économique créatrice d’emploi.

    – Un déficit public qui oblige à s’endetter pour assurer un train vie excessif de l’Etat. Lorsque cet endettement atteint des niveaux trop élevés, comme actuellement, l’essentiel de la richesse créée sert à payer l’intérêt de la dette et ne peut donc pas être investi pour le futur. La dette enrichit le prêteur et appauvrit l’emprunteur.

    – Enfin, le déficit de l’Etat est compensé par la Banque Centrale qui crée de la monnaie, à partir de rien, c’est à dire sans réelle contrepartie économique. Cette masse d’argent est drainée par les banques qui peuvent le prêter avec des taux très bas. Ceci a pour effet mécanique de faire augmenter le prix des actifs, comme l’immobilier et le prix des actions des sociétés qui sont possédées par les riches. Il apparaît ainsi que la politique socialiste d’endettement massif a pour effet évident d’enrichir les riches et d’augmenter les inégalités.

  • Il est une autre source importante d’inégalités qui provient d’une part

    les nouvelles technologies se vulgarisent de plus en plus vite.
    les nouvelles technologies se vulgarisent de plus en plus vite.

    du haut niveau technologique de nos sociétés et, d’autre part, du rythme de changement technologique. Ce rythme de changement est exponentiel et double actuellement tous les dix ans. Quelle que soit la direction où se porte nos regards, les perspectives de changement technologique sont considérables, dans tous les domaines. Ceci nécessite de la part des individus un haut niveau de connaissances techniques pour s’adapter à ces mutations extrêmement rapides. La qualité de l’enseignement est donc primordiale. Ceux qui sortent d’un système scolaire sans des bases solides, et sans avoir appris un métier utile, sont les futurs pauvres. Le système scolaire français est à cet égard une énorme machine à fabriquer des chômeurs.

  • En résumé, on peut dire que les pays où les inégalités seront les moins fortes, et où la richesse sera à la portée du plus grand nombre, seront les pays avec un haut niveau industriel et technologique, avec des écoles d’ingénieurs de premier plan, avec un système d’éducation souple et performant, avec une économie libérale qui prime l’initiative individuelle et qui limite à l’essentiel le rôle de l’administration et de l’Etat et, enfin, avec un faible niveau d’endettement de l’Etat.

  • Contrairement à une idée à la mode que chacun répète sans réfléchir, ce n’est pas le capitalisme qui crée les inégalités, c’est une dérive du capitalisme mal régulé et, en particulier, la création monétaire sans limite qui alimente la spéculation financière tout azimut. Nous sommes un fervent partisan du libéralisme, c’est à dire à la fois pour plus de liberté et plus de responsabilité de chacun, en particulier des gouvernements. Actuellement, les Banques Centrales et de nombreux gouvernements se comportent de façon irresponsable ce qui amène à des dérives de l’économie capitaliste. Le libéralisme ne signifie pas que l’on peut faire n’importe quoi, l’économie a besoin d’être régulée, mais de façon souple et non pas de façon brutale.

Si l’on peut donner un exemple d’un pays qui pratique habilement le libéralisme, nous pouvons citer la Suisse, un des pays le plus riche au monde, sans aucune ressource naturelle, mais hautement industrialisé dans les hautes technologies, disposant d’un enseignement professionnel et supérieur de très grande qualité, non endetté, bénéficiant d’un taux de chômage autour de 3% et surtout un pays où les inégalités sont les plus faibles, avec néanmoins un excellent niveau de protection sociale et sanitaire. On peut se demander ce qu’attendent les pays européens à la traine pour prendre exemple sur le modèle du libéralisme Suisse…

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Un commentaire

  1. Bonjour,
    Pour les pays ” pauvres” vous avez omis le principal : les lobbies, les multinationales (trop souvent USA) à ces pays qui exploitent les richesses ( pétrole, minerai, pierres précieuses, achetant aux soi- disant élus de ces pays leur silence par beaucoup d’argent …, et qui fomentent des revolutions pour avoir ces richesses

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