645 – LE FORMATAGE DES ELITES

 

 

Nous sommes dominés par quatre pouvoirs qui se disputent notre soumission : il s’agit des pouvoirs médiatiques, politiques, juridiques et médicaux. Ces élites dominantes se caractérisent par le fléau de la pensée unique, du formatage de la formation professionnelle et par le politiquement correct qui impose une censure implicite sur nos libertés de pensée et d’expression.

unknown Les media constituent le prototype de cette dictature de la pensée. Leur rôle serait de nous informer, mais ils prétendent aussi nous former et façonner nos opinions pour que nous adoptions leurs points de vue et leur vision du monde. Les journalistes sortent tous du même moule et ils ont été formatés par Science-po puis par l’école des journalistes. C’est un monde à part qui gravite autour du pouvoir politique et qui utilise son pouvoir d’influence en se répandant dans les grands media pour enseigner ce qui est, selon eux, la meilleure façon de penser et de voir le monde. Ils invitent sur les antennes ceux qui pensent comme eux et nous servent des prêchi-prêcha indigestes, tels des directeurs de conscience.

Les débats politiques à la télévision constituent une caricature de la démocratie. Les invités sont classés en deux catégories, d’une part les « bien-pensants » qui ont leur faveur, qui pourront s’exprimer librement et sur lesquels la caméra reviendra fréquemment, et d’autre part, les « déviants » de la pensée unique et du politiquement correct, auxquels ont pose des questions insolentes et agressives, à qui on coupe la parole sans cesse, que l’on contredit et que la caméra montre le moins possible. Cette manipulation de l’opinion est une insulte permanente à la démocratie à laquelle se livrent les principaux media, au point que, si l’on veut penser par soi-même, il convient de ne plus regarder les informations à la télévision.

Le pouvoir politique aime bien frayer avec le pouvoir médiatique qui lui sert de caisse de résonnance. Il n’est d’ailleurs pas rare qu’à force de se côtoyer quotidiennement, de diner ensemble et de comploter, ils finissent par forniquer les uns avec les autres. Tout politicien sait bien ce qu’il doit aux journalistes qu’il convient de courtiser et de protéger la caste, même s’ils sont insolents. Les membres de la classe politique traditionnelle font métier de la politique et ils ne savent rien faire d’autre. Ils sont passés par la filière de l’Ecole Normale d’Administration qui les a homogénéisés et façonnés, comme de bons petits soldats de la République qui finissent tous par penser dans la même direction. La couleur politique qu’ils choisissent, pour entrer dans la carrière, dépens plus des opportunités qui se présentent que d’une quelconque conviction personnelle. Leur métier consiste à faire de la politique et, pour cela, il faut choisir une écurie qui a du potentiel.

C’est ainsi que se constitue l’oligarchie politicienne qui se partage le pouvoir depuis des lustres et dont la principale préoccupation est de se perpétuer indéfiniment. Pour cela, il faut discréditer tous ceux qui pourraient amener des idées neuves, dangereuses par définition, car les idées neuves finissent toujours par contester le pouvoir en place. Le politicien de métier, qui protège d’abord son job, va donc dépenser une énergie considérable pour jeter le discrédit sur ceux qui prétendent contester son hégémonie. Pour cela il pourra utiliser toutes les ficelles du métier pour faire peser les pires soupçons sur les concurrents et il se fera aider dans cette tâche par le pouvoir médiatique, et même par le pouvoir judiciaire, tant il est certain que tout ce petit monde sait s’entraider lorsqu’il le faut !

Le pouvoir juridique est aussi issu d’une filière de formatage particulièrement sévère et dénommée l’Ecole de la Magistrature, qui dispense un enseignement univoque, imprégné par l’idée que la justice doit se mêler de tout et qu’il est bon que chaque activité humaine soit encadrée par des lois et des règlements contraignants. Les magistrats sont, par nature, assez proches des politiques de métier car ils ont été formés par de hautes écoles qui enseignent les mêmes codes, les mêmes prédicats et le même culte de la prédominance écrasante de l’administration sur la vie quotidienne des citoyens.

En d’autres termes, le pouvoir judiciaire partage les mêmes vues que l’oligarchie politique et se tient toujours prêt à utiliser son pouvoir en allant mettre son nez dans les affaires de ceux qui contesteraient cette prééminence. A cet égard, le fameux et influent syndicat de la magistrature est un repère d’apôtres de l’étatisme et de l’intolérance antilibérale. Il n’est donc pas exagéré de dire que le pouvoir juridique est un pouvoir militant, politiquement engagé, et bien éloigné de la neutralité que l’on aimerait rencontrer dans les tribunaux.

Reste le pouvoir médical qui exerce désormais une sorte de tyrannie sur le domaine de la santé, et même sur nos vies en général, depuis avant même l’heure de notre naissance, jusqu’à l’heure de notre mort. Le pouvoir médical a lui aussi ses certitudes qu’il est inconvenant de mettre en doute et même de discuter. La hiérarchie médicale contrôle d’une poigne de fer le bien pensé médical et l’orthodoxie doctrinale. Il dispose pour cela de son tribunal de l’inquisition, dénommé « ordre des médecins » qui excommunie les déviants et leur interdit la pratique médicale. Ainsi, par exemple, il leur est interdit de mettre en doute l’innocuité vaccinale, malgré la somme des témoignages des patients qui prouvent le contraire.

Dans le même ordre d’idée, il est impossible de remettre en question les protocoles thérapeutiques, même s’ils ont largement apporté la preuve de leur manque d’efficacité ou de leur nuisance, comme de nombreuses chimiothérapies anticancéreuses. La hiérarchie pyramidale du pouvoir médical affirme ses certitudes et bloque toute contestation. Pour cela elle peut compter sur les trois autres pouvoirs : les media ne donnent jamais la parole à ceux qui proposent des approchent alternatives, les politiques cautionne ce pouvoir qui lui ressemble et qui ne lui fait pas d’ombre, quant au pouvoir judiciaire, il ne manque jamais de condamner sévèrement ceux qui ont osé braver les interdits.

images Telles sont les principales caractéristiques de ces quatre pouvoirs auxquels nous sommes soumis, de gré ou de force. Ils ont en commun le fait qu’ils s’appuient sur une hiérarchie pyramidale qui pense à la place de ses membres, ils ont été formés par des filières contraignantes et identiques, ils vénèrent un système étatique qui les protège et assure leur survie malgré les contestations. Enfin, ils pratiquent tous la pensée unique et l’intolérance dogmatique. Nous ne sommes plus des sujets, nous sommes des assujettis…

 

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