Ce qu’il est convenu de dénommer « la révolution industrielle », s’est caractérisée par l’émergence de la machine pour alléger le travail humain. Les nouveaux robots intelligents risquent de supplanter demain le travail de millions d’opérateurs dans tous les domaines : la révolution digitale est en marche !… Depuis l’aube de l’ère industrielle, depuis l’invention des premiers métiers à tisser, la machine a souvent été considérée, en partie, comme concurrente du travail humain et pourvoyeuse de chômage. Tout au long de l’époque industrielle, les machines se sont perfectionnées et furent capables de fabriquer de nombreux objets, plus vite et à moindre coût que la seule main d’œuvre humaine. On peut dire que la mécanisation des moyens de production, aussi bien dans l’agriculture que dans l’industrie, a atteint son apogée au tournant du nouveau millénaire. Les chaines de montage de l’industrie automobile, mécanisées et robotisées à l’extrême, illustrent parfaitement ce processus qui a atteint sa pleine maturité.
La forte croissance économique qui accompagna l’industrialisation permit d’absorber le surplus de main d’œuvre disponible. Dans un premier temps la main d’œuvre libérée des travaux des champs a migré vers les villes pour travailler en usine. Puis, vers la fin du siècle dernier, les performances de la mécanisation a entrainé une diminution drastique du nombre d’ouvriers dans les usines. Le monde ouvrier s’est transformé en techniciens, en spécialistes, en personnel de bureau, en enseignants, en juristes ou en personnel de santé qui sont venus grossir les rangs de ce que les sociologues dénomment « la classe moyenne », aujourd’hui majoritaire. Ces transformations qui viennent tout juste de s’accomplir, et souvent dans la douleur, sont déjà remises en cause par ce qui s’annonce comme le raz de marée de la digitalisation.
Nous assistons actuellement à la dématérialisation d’un grand nombre d’objets. Le software remplace le support physique comme dans la photo, dans la musique, dans le cinéma, dans la presse, dans la monnaie, dans le courrier, dans la publicité et dans de nombreuses tâches de bureau. Un très grand nombre de métiers sont en train de disparaître et sont tout simplement supplantés par un petit objet qui tient dans votre poche et que nous appelons, à juste titre, un smartphone !

Les nouveaux robots industriels n’effectuent pas seulement des tâches mécaniques et répétitives, mais ils sont capables de coopérer entre eux et avec des humains. Ils peuvent interagirent en tenant compte de l’environnement, s’entraider et apprendre de leurs expériences. Ces robots collaboratifs sont dénommés Cobots, ils savent ce qu’ils doivent faire et décident par eux-mêmes comment accomplir leur tâche au mieux, sans intervention humaine. Viendra le temps où les cobots donneront des instructions à leurs collaborateurs humains !
La puissance de mémoire, de calcul, de tri et d’analyse des nouveaux ordinateurs leur permet de traiter en un instant des masses de données énormes, infiniment plus qu’un humain ou un groupe d’humain ne sera jamais capable d’appréhender. Aucun juriste, aucun médecin, aucun ingénieur, ne sera jamais capable d’acquérir la somme de connaissances et d’expériences d’un ordinateur. C’est l’association de la masse des données (Big data) et de l’intelligence artificielle (Deep learning) qui va bouleverser bien des métiers pour lesquels la machine sera plus performante que le spécialiste le plus doué.

C’est ainsi que l’on nous annonce pour demain des voitures et des camions intelligents, autonomes, à même de supprimer des milliers d’emplois, y compris les chauffeurs de la compagnie Uber ! On annonce des drones, qui ne se contentent plus de faire la guerre à notre place, mais qui se proposent de livrer des colis directement chez les clients.
Mais le meilleur nous est offert par le super ordinateur intelligent d’IBM,

Comme le dit Raymond Kurzweil : “la dernière invention de l’homme sera l’intelligence artificielle.” Ensuite la machine supplantera les êtres humains même dans la capacité de créer et d’innover. Qui sera alors au service de qui?