Les électeurs français ont pris tout le monde à contre-pied ! Ils exècrent la finance, le libéralisme et la mondialisation et vont élire celui qui représente le mieux le Grand-Capital, les milieux d’affaires et les super bonus ! Il y a de quoi y perdre son latin…
La gauche socialiste a dépensé une énergie colossale ces dernières années pour fustiger le capitalisme, les élites, le libéralisme et se propose aujourd’hui de porter en triomphe celui qui incarne le mieux ces trois caractéristiques. Etrange peuple !…
Les cocus magnifiques
Il est piquant d’observer qu’un certain Benoit Hamon, dont le nom ne restera pas dans l’Histoire, mais qui proposait il y encore quelques jours un programme intransigeant teinté d’ultra socialisme, nous inciter aujourd’hui de voter pour celui qu’il exècre et qui constitue son exact opposé. Que dire de l’ultra gauchiste Montebourg qui se rallie corps et biens au grand-capital? Je ne sais pas s’il faut en rire ou en pleurer, mais cela ne redore pas le blason d’une classe politique qui se ridiculise un peu plus chaque jour. De ce point de vue, Mélenchon qui ne se prononce pas est plus digne !
Ces socialistes que l’on peut qualifier d’orthodoxes, voire d’intégristes, ont reproché à François Hollande d’avoir trahi ses promesses et d’avoir été élu sur un programme socialiste, mais d’avoir pratiqué une politique libérale, à l’opposé de celle sur laquelle il s’était engagé. Et bien, les mêmes sont prêts à récidiver et à se faire cocufier une deuxième fois par le très libéral Emmanuel Macron. On ne va pas les plaindre, car la bêtise n’est pas une excuse !
Peu leur importe que Macron soit financé par les Rothschild, les Drahi et autre Bolloré. Ils n’ont même pas vu que les media, téléguidés par ces puissances occultes, leur ont vendu le produit « Macron » de la même manière que l’on vend des gadgets aux gogos.
Que dire des bobos, et autres intellectuels de gauche et de droite, qui n’ont pas encore fini de vomir le gouvernement sortant, et en particulier François Hollande, accusé non seulement d’incompétence, mais surtout de manigance et autres manipulations. Ces bobos, magnifiquement cocufiés par Hollande, ont cédé à ses manœuvres et veulent porter au pouvoir son héritier direct, le continuateur de sa politique, son poulain, celui qui va assurer sa continuité. C’est tout simplement risible… ou pitoyable, à vous de choisir.
Libéral et européen
Je n’ai rien à redire au programme de Monsieur Macron, il est à la fois libéral et européen, c’est-à-dire ce que je défends ici depuis des années. J’ai souvent démontré que le libéralisme était la seule voie qui permette de générer le bien être économique à l’opposé du socialisme qui, partout où il a été expérimenté, a mené à la régression sociale.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle François Hollande a fini par se tourner vers le libéralisme, pour éviter d’aller dans le mur. Il n’a pas été dans le mur, mais il s’est embourbé dans les méandres d’une politique économique molle et insuffisante.
Néanmoins, le libéralisme n’est pas une fin en soi, c’est un moyen, un outil. Il a besoin d’un ouvrier inspiré qui sache l’utiliser et le maitriser. Ce n’est pas un outil à mettre entre toutes les mains. Il demande du doigté, sinon il s’emballe vite et peut devenir dangereux…
Quatre reproches essentiels
Mais Emmanuel Macron demeure la marionnette du grand-capital. D’ailleurs, son succès au premier tour des élections a fait bondir la bourse ce qui, au passage, a enrichi les grandes fortunes de quelques milliards supplémentaires : C’est toujours bon à prendre !
On peut aussi lui reprocher de ne pas proposer de mieux réguler la mondialisation afin de protéger davantage les classes moyennes qui ont payé un lourd tribu à l’économie mondialisée qui s’est enrichie sur son dos.
En outre, on peut aussi lui reprocher de ne pas prévoir une meilleure rétribution du travail par rapport au capital. Il existe actuellement une distorsion entre les revenus du capital et ceux du travail. Il suffirait de prévoir une plus grande participation des travailleurs aux bénéfices des entreprises.
Enfin et surtout, c’est un produit marketing, à la fois l’émanation des media, des bobos parisiens et des financiers. Il est lisse, rasé de près, consensuel, policé, insipide, sans épaisseur ni aspérité, tout ce qu’il faut pour plaire à tout le monde… ou à personne ? Comment se reconnaître et s’identifier face à cet enfant gâté, ambigu, fumeux et aussi inconsistant ? Certes, il a la tête bien faite, il est jeune et beau, mais quelles sont les valeurs qui l’animent ? Quelle vision a-t-il du pays qu’il voudrait diriger ? A-t-il de l’étoffe ? A-t-il une âme ou est-il creux?
Les mercenaires
Il me fait penser à ces cadres internationaux, interchangeables. Ils sont aujourd’hui à New-York au service d’une Multinationale, ils seront demain à Londres, à Paris ou à Francfort au service d’une autre qui paie mieux. Ils sont de nulle part, ce sont des mercenaires au service des grandes sociétés internationales, plus ou moins apatrides, efficaces et sans état d’âme.
Emmanuel Macron est un mercenaire au service de ceux qui ont préparé son élection. Il ne devra rien à ses électeurs qui n’auront plus droit à la parole. Mais il devra tout, à ceux qui l’on mis sur orbite à grands frais ! Il lui faudra faire le grand écart pour satisfaire un peu ses promesses électorales et surtout pour répondre à l’attente de ceux qui l’ont financé. Après cinq années calamiteuses, les français étaient en droit de rêver mieux. Quoi qu’il en soit, attendez-vous à être cocus !
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