731 – L’EQUATION FONDAMENTALE

Nous aimerions savoir s’il existe un principe unique dont tout procède et qui régit tout l’univers. Existe-t-il une loi unique, qui soit l’alpha et l’oméga du monde ? Nous sommes à la recherche de l’unité qui englobe le tout.

Y-a-t-il une pensée unique dans l’univers ? L’univers serait né d’un Big-Bang originel dont proviendrait la matière et l’énergie. Il y a donc un point dont nous sommes issus et l’ensemble du cosmos.

Tout est dans tout

Nous sommes les fils et les filles d’une même cellule vivante originelle. Au sein de nos milliards de cellules, nous portons l’empreinte de tout le vivant, depuis l’origine. Chaque cellule nous contient tout entier ainsi que toute la lignée du vivant.

Il n’est pas un atome de notre organisme qui ne provienne pas d’une source unique, il y a 13 milliards d’années et dont nous portons la trace. Un atome contient tout le cosmos.

De la même façon, chacun d’entre nous est le fruit de notre lignée, de notre histoire familiale et personnelle, de la société dans laquelle nous vivons, de sa culture. Nous sommes l’émanation de tout cela.

De-là est née la pensée Taoïste qui affirme que « tout est dans tout ». En Occident naquit cette pensée de l’unité du monde, régie à tous les niveaux par les mêmes lois. Les scientifiques rêvent encore de trouver l’équation ultime qui englobe tout l’univers !

L’idée de Dieu

Nous portons tous en nous cette idée d’une cause première, d’une origine unique, d’une explication globale, malgré notre expérience de la diversité. Nous avons ainsi une vision pyramidale du monde, une hiérarchie dont tout découle.

Les sociétés humaines se sont construites autour d’un chef qui édicte ses lois et dont tout procède. De façon innée, nous avons en quelque sorte une idée de la transcendance, comme celle d’un fleuve qui s’écoule depuis une source première.

Devant cette énigme de l’origine du monde, nous avons imaginé un Dieu Créateur. Même si nos ancêtres avaient recours à divers dieux spécifiques qui gouvernaient la mer ou les volcans, l’idée d’un Dieu suprême qui gouverne tout s’est imposée comme une évidence.

Les sociétés humaines se sont calquées sur ce schéma et ont naturellement confié leurs destins à des chefs suprêmes, envoyés de Dieu sur terre. Les pharaons et les rois étaient des personnages sacrés qui symbolisaient une hiérarchie implicite à partir d’une source unique.

L’équation fondatrice

C’est à partir de cette idée d’unicité fondamentale du monde, que la science, qui prit le relai des religions, posa le principe de lois universelles, valables toujours et partout, quelles que soient les circonstances…

Les lois de Newton laissaient entrevoir cette universalité. Le monde étant régi par le principe de causalité, il semblait possible à l’homme de comprendre l’émergence des effets en étudiant les causes.

Dans cette vision, le monde est une mécanique et l’homme en fait partie. Il n’y a rien de mystérieux, tout s’explique. L’idée de trouver l’équation fondamentale de l’univers semblait à portée de main.

Les physiciens se croyaient capables de décrire la « réalité vraie » au moyen de l’objectivité de la pensée rationnelle. L’idée de base communément acceptée était que la totalité de la nature, le monde animé comme le monde inanimé, fonctionne comme une machine, selon des rouages à décrypter.

L’idée de Dieu devait rapidement laisser la place à l’équation capable de donner accès aux mystères de l’univers et à réunir en une formule algébrique la synthèse du monde, l’explication princeps et fondatrice d’où tout découle et qui régit le Tout, sans exception.

Le principe d’incertitude

A l’aube du 20èmesiècle, le physicien Max Plank mit le doute dans cette idée séduisante de lois universelles. La physique atomique, la physique de l’infiniment petit que l’on ne peut ni voir, ni toucher, semble échapper aux lois de Newton.

Il y aurait une réalité mouvante et incertaine qui n’entre pas dans le cadre habituel de ce que nous nommons « la réalité objective perçue par nos sens ». Il fallait imaginer un autre schéma pour appréhender l’infiniment petit.

Puis vint Albert Einstein qui posa les bases de la physique cosmologique, celle de l’infiniment grand et des vitesses extrêmes. Pour mettre cette nouvelle réalité en équation, il fallait imaginer un troisième schéma cadre, différent du monde en trois dimensions de Newton et différent encore de la réalité floue de la physique atomique.

Il faut se rendre à l’évidence, il existe plusieurs systèmes d’explication du monde, différents de notre système de référence de tous les jours, celui que nous percevons avec nos cinq sens.

La physique moderne nous éloigne finalement de l’équation fondamentale et cohérente pour décrire l’univers, à laquelle nous rêvons tous. Newton aurait jugé que la physique quantique est paranormale, de même il aurait rangé la théorie de la relativité dans la même catégorie : une élucubration non scientifique, car échappant aux lois universelles de l’époque.

En extrapolant, ce que nous appelons la parapsychologie et qui parait étrange au monde scientifique d’aujourd’hui, nécessite peut-être une autre grille de lecture et de compréhension qui nous échappe encore. Le paranormal constitue peut-être une partie tout-à-fait normal du potentiel humain.

 « LE NORMAL ET LE PARANORMAL», tel sera le thème de ma prochaine chronique qui complètera celle-ci.

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