816 – LES BIENFAITS DU CORONAVIRUS

La seule chose dont on est sûr, c’est que la peur est plus contagieuse que le virus ! Il se peut même que le désormais célèbre Coronavirus ait quelques effets bénéfiques et qu’il « remette les pendules à l’heure », dans une société devenue folledont la psychose actuelle est le symbole!

Vers la “sobriété heureuse” ?

J’imagine que les apôtres de la décroissance sont aux anges. Un simple petit virus est sur le point de réaliser leur rêve le plus fou : revenir aux fondamentaux et tourner le dos enfin à un consumérisme hystérique.

Il est vrai que le spectacle des foules en délire, qui se ruent sur les soldes comme la pauvreté sur le monde, est affligeant à plus d’un titre et il est le symbole d’une société qui confond l’être et l’avoir. Je suis personnellement allergique, depuis longtemps, aux centres commerciaux, temples modernes, dans lesquels la population perd son âme en imaginant que la possession d’objet inutiles et dispendieux lui donnera un supplément de bonheur…

Le coronavirus nous donne l’occasion exceptionnelle de revenir à l’essentiel. Il ne faudra pas manquer le coche lorsque la peur aura disparu…

Le retour du made in Europe

Dans le même ordre d’idée, nous prenons conscience, enfin, des effets pervers d’une mondialisation débridée et hors de tout contrôle. Il a suffi que la Chine, soudain, manque d’air pour que le monde entier cesse de respirer !

Au fil des années, nous sommes devenus totalement dépendant de la Chine qui fabrique pratiquement tout ce que nous consommons. Par stupidité, nous avons créé du chômage de masse en Europe et perdu nos savoir-faire ancestraux. Par cupidité et radinerie nous avons préféré acheter de la mauvaise qualité moins chère, afin de satisfaire nos pulsions consuméristes.

Il convient donc de revenir à des échanges plus équilibrés et se remettre au travail. C’est l’occasion de construire de nouvelles usines ultra-modernes et hyper compétitives, en mesure de se confronter à la concurrence internationale avec des produits de qualité. Il appartient aux gouvernements de proposer des incitations fiscales pour faire revenir le boulot.

Favorable au climat

Le coronavirus a redonné le sourire aux écologistes qui prônent une limitation de la production de gaz carbonique, de l’usage des produits chimiques et de la consommation d’énergie. Ils vont même essayer de nous convaincre que c’est grâce à eux si, désormais, on respire mieux !

Maintenant que tout est gelé et que chacun reste chez soi, l’air devient respirable. Même les chinois sont au chômage technique et les nuages de pollution au-dessus de Shanghai se sont évaporés.

Les avions sont cloués au sol, les trains deviennent rares, les tankers transocéaniques restent au port, les réunions sont interdites et chacun reste chez soi. Encore un effort, et les voitures seront interdites dans les villes, et des pistes cyclables sécurisées verront enfin le jour… on peut rêver ! Le coronavirus est très écologique et nous donne un coup de main en faveur du climat, ouf ! Il fallait bien cela…

Mens sana in corpore sano

C’est l’époque des prises de conscience salutaires, des remises en cause globales et des nouveaux paradigmes. L’humanité numérique se croyait invulnérable et découvre qu’elle est fragile car elle fait partie d’un équilibre biologique précaire.

Soudain, nous sommes face à cette évidence que nous ne voulions pas connaitre : nous sommes responsables de notre santé ! Ceux qui aujourd’hui sont les plus vulnérables face au coronavirus, ce sont les fumeurs aux poumons encrassés, les diabétiques, les obèses et les hypertendus qui ont généralement une mauvaise hygiène de vie.

Tous ces gens vont devoir s’informer et apprendre à vivre mieux, plus sobrement, plus sainement. La peur, si elle est bien utilisée, peut-être un excellent stimulant pour changer ses habitudes et prendre réellement sa santé en main.

Ils peuvent aussi en profiter pour méditer sur la place à donner aux soins de santé en fonction de la gravité des pathologies. Est-il normal que les systèmes de santé soient généralement et chroniquement engorgés de patients hypochondriaques ? Ils encombrent les consultations, ils sont l’objet d’examens et de soins inutiles, et surtout ils ruinent le système. Le Coronavirus est là pour nous montrer qu’elle est la hiérarchie des besoins.

Du bon travail en faveur des caisses de retraites ?

Il faut aussi être pragmatique et réaliste, au risque d’être cynique, mais les grands bénéficiaires du coronavirus, s’il fait son boulot jusqu’au bout, ce sont les caisses de retraites ! Mourir à 75 ans, alors qu’on aurait pu encore se trainer 20 ans aux frais des Caisses, c’est toujours çà de gagner…

A l’heure où les français renâclent, comme d’habitude, à travailler plus longtemps et se battent même dans les rues parce qu’ils préfèrent choisir une retraite minable, mais précoce, le coronavirus leur apporte un peu de répit car ils auront plus à se partager ! Il faut dire que ces retraités, qui ont pris l’habitude de mourir de plus en plus vieux, ne facilitent pas la tâche…

Décidemment ce Coronavirus serait-il un bienfaiteur ? Mais son efficacité laisse encore à désirer et il est loin du compte. Une grippe ordinaire à laquelle on est habitué depuis des lustres tuent, bon an mal an, 10.000 retraités en France. Le Coronavirus, version 2020 et qui vient aussi de Chine, comme tout ce qu’on importe, n’a à son actif que quelques centaines de victimes expiatoires… Une misère, pas de quoi renflouer les Caisses !

On peut naturellement se demander pourquoi nous faisons tant de cas d’un virus qui, somme toute, ne fait son boulot qu’à moitié. Mais çà, c’est une autre histoire dont il faudra faire le bilan plus tard !

Amazon a le sourire

On dit souvent que « le malheur des uns fait le bonheur des autres » ! Le Coronavirus fait en effet le bonheur du commerce en ligne qui avait déjà le vent en poupe, au dépens, hélas, du commerce de proximité qui risque de ne pas s’en remettre.

Les financiers spéculent déjà sur les résultats futurs d’Amazon qui sera, à n’en pas douter, le grand bénéficiaire de la grippe pulmonaire, version 2020. Les pharmacies, les laboratoires pharmaceutiques et d’une façon générale, tous les professionnels de santé, se frottent probablement les mains… à condition bien sûr d’être du bon côté de l’épidémie !

Le nettoyage de printemps

Finalement, le coronavirus fait partie intégrante de la sélection naturelle qui est cruelle sur l’instant mais dont les effets bénéfiques sont différés. Il élague, il éclaircit et coupe le bois mort, comme le fait un jardinier chaque printemps.

Ce nettoyage de printemps s’effectue au niveau des humains, en éliminant les plus faibles qui surchargent les sociétés modernes, en même temps que l’espérance de vie ne cesse de croitre. La nature sait toujours s’y prendre pour faire de l’ordre !

Au niveau des nations, il est aussi possible que le Coronavirus exerce une pression sélective en éliminant les pays les plus faibles, en les obligeant de mettre de l’ordre dans leurs affaires et de repartir à zéro. Je pense à l’Italie, surendettée, réfractaire aux changements, avec un chômage de masse et mal gouvernée. Si le Coronavirus poursuit sa progression et atteint Buenos Aires et Caracas, ces deux pays peuvent aussi sombrer…

L’heure semble être venue de retourner à l’essentiel, d’arrêter de rêver sur le faux bonheur consumériste et de se laisser étourdir par les promesses des démagogues. Le Coronavirus est peut-être cruel, mais il a le mérite de nous rappeler notre fragilité, face à une vie qui n’est jamais tendre et dans laquelle rien n’est facile… C’est sans doute pour cela qu’elle est belle !

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La prochaine chronique, sur le même thème, sera intitulée “AUTOPSIE D’UNE PSYCHOSE”

 

 

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4 commentaires

    1. Le diabète de type 2 est généralement provoqué par des déséquilibres alimentaires qui sont assez typiques de notre civilisation pléthorique et ceci n’a rien d’insultant, c’est une réalité. Dans ce domaine chacun fait ce qu’il peut et personne n’est parfait. maintenant, il me semble important que nous prenions conscience que nous avons une grande part de responsabilité dans nombre de maladie.
      Il est vrai que dans le diabète de type I, ou “diabète jeune”, il s’agit d’une maladie auto-immune qui n’a rien à voir avec l’hygiène de vie. Mais la grande majorité des diabètes est de type 2

  1. Un autre avantage de cette épidémie, en ce qui concerne les mesures de confinement : on n’est plus sollicité sans arrêt par les plateformes de télémarketting, avez vous remarqué ?

  2. Excellent article j’aime bien votre sarcasme mesuré et la critique acerbe de notre société.En dépit des morts douloureuses et des ravages regrettables ce virus sème la surprise et nous apprend qu’on est minable. Le degré ultime de la prétention humaine s’estompe à un virus…on est toujours primitif malgré nos drones nos armées et nos sondes…

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