869 – AUTORITE ET AUTORITARISME

En démocratie, la pratique de l’autorité n’est pas aisée. L’autorité est toujours contestée car nous sommes souvent des enfants face à elle. Comment être un leader écouté et respecté en temps de crise? Existe-t-il de bonnes techniques ?

La démocratie a toujours été un équilibre difficile à trouver entre liberté, autorité et responsabilité. Les gouvernants naviguent sans cesse parmi les écueils que sont le laisser-faire qui conduit à l’anarchie, l’autoritarisme qui se fait obéir par la peur sans se faire respecter et l’excès de pouvoir qui conduit à la dictature… Existe-t-il une voie moyenne ou une recette magique ?

Lutte de pouvoir

La période actuelle est intéressante à étudier car nous assistons à une lutte de pouvoir particulièrement vive entre les autorités de santé et les politiques. Les premières s’abritent derrière les prétendues connaissances scientifiques objectives et rationnelles, les seconds revendiquent détenir leur autorité du suffrage universel et ils sont, par conséquent, liés par des notions subjectives d’acceptation par l’opinion publique, irrationnelle et émotive par définition !

Les uns sont dans la théorie, obnubilés par leurs prévisions statistiques et leurs modèles algorithmiques. Chacun a son avis et, surtout, son ego à satisfaire. Finalement, comme à l’habitude, ils se querellent entre eux et sont loin de faire consensus. 

Nous avons tous vu ces professionnels de santé, tous sûrement très compétents, se bousculer pour être invités sur un plateau télé et proférer chacun sa vérité. Ils ont excommunié leurs confrères Urbi et Orbi, mais bien peu ont avoué leur ignorance et beaucoup ont perdu des occasions de se taire.

Il n’est pas exagéré de dire que lors de cette pandémie les autorités de santé ont perdu beaucoup de leur prestige puisqu’il est apparu clairement que leurs connaissances scientifiques, derrières lesquelles elles s’abritaient, étaient très lacunaires ! Disons qu’elles ont manqué de modestie et péché par arrogance. Elles ont été jusqu’à interdire certains traitements qui, très objectivement, permettaient d’obtenir de meilleurs résultats, et elles se sont enferrées dans leur erreur. Mais leur ego est passé avant la santé des concitoyens !

Les autres sont dans la pratique quotidienne du pouvoir et se sont montrés plus humbles et plus pragmatiques. Parmi les politiques, il y a ceux qui gouvernent, qui décident et qui prennent les coups et ceux qui sont dans l’opposition et qui critiquent. « La critique est aisée mais… ». Il faut cependant reconnaitre que les oppositions politiques ont montré une certaine maturité ou, du moins, assez de prudence pour ne pas prononcer des oukases irrémédiables !

L’erreur fondamentale des gouvernants durant cette pandémie a consisté à trop faire confiance à l’autorité médicale qui cherchait à prendre le pouvoir sur les esprits. Le pouvoir médical a fait ce qu’il a toujours fait : faire peur et faire taire ! La peur et l’interdiction de parole sont les meilleures armes utilisées par tous les pouvoirs totalitaires.

Clarté et transparence

L’autorité, pour ne pas verser dans l’autoritarisme, doit savoir expliquer ses décisions, les justifier, recadrer, répondre aux questions et ne pas esquiver la controverse. Même les mesures les plus coercitives peuvent être acceptées si elles sont exposées clairement et fermement.

J’ai écouté l’intervention du Premier Ministre français le jeudi 18 Mars. Il fut en quelque sorte un modèle de cohérence, de clarté et transparence. On peut contester ses décisions, mais on ne peut pas lui enlever le mérite d’une autorité ferme et assumée. Cela ne fut pas toujours le cas !

De son côté, l’OMS n’a jamais expliqué pourquoi elle avait systématiquement ignoré toute alternative au sacrosaint confinement. Elle n’a jamais justifié son refus d’envisager d’autres traitements que le traitement officiel et la vaccination. Pourtant, un faisceau convergent de preuves ont montré que la stratégie du Professeur Raoult, à Marseille, a réduit considérablement la mortalité due au covid-19. De même, l’utilisation de l’Artémisia a donné des résultats spectaculaires à Madagascar avec le mépris des grands esprits occidentaux, surtout des media grand public !

Le tableau ci-dessous montrent la mortalité due au covid-19, par classe d’âge, entre le Centre de Marseille (en ocre) et le reste de la France (en bleu). C’est éloquent :

Le pire, à mon sens, est l’autorité imperméable à l’autocritique. Il a fallu presque une année pour que certains médecins recommandent l’administration systématique de vitamine D et de zinc à l’ensemble de la population. Ce duo est pourtant connu depuis des décennies comme étant le pilier indispensable de toute défense immunitaire ! Cela n’a pas empêché l’Ordre des médecins de faire interdire la diffusion en ligne d’un site qui recommande cette association de bon sens. Pour l’Ordre des médecins, il est intolérable que les patients prennent leur santé en main !

Mais personne n’a jamais fait son mea culpa pour cette faute grave et ce manquement à l’éthique. Cette incapacité à reconnaitre ses erreurs a miné totalement le crédit que l’on pouvait porter à l’autorité médicale. 

Le mensonge, religion d’État

Nul n’a en permanence droit à toute la vérité et il existe des pieux mensonges qui peuvent être utiles et parfois indispensables. D’une façon générale, le pouvoir aime le mensonge que l’on nomme mensonge d’État. Mais il est aussi des omissions ou des mensonges qui sont des crimes.

Le pouvoir médiatique est un habitué de ces informations tronquées et maquillées pour servir leur idéologie. Les media ont participé à toutes les dérives dont je viens de parler et, actuellement, ils collaborent activement aux mensonges colportés à propos du vaccin Astra Zeneca, avec l’aide de l’OMS il est vrai.

Plusieurs cas graves de troubles de la coagulation et de thromboses sont survenus, chez plusieurs sujets jeunes, dans le même service hospitalier, très peu de temps après une injection du vaccin en question. Comment qualifier ceux qui affirment haut et fort, comme le fait l’OMS, qu’il n’y a pas de relation de cause à effet ? Ce sont des menteurs inconséquents qui discréditent la parole de tous les autres !

Des spécialistes de la santé ont affirmé que les troubles engendrés par le vaccin Astra Zeneca se comptaient sur les doigts de la main. Il suffit pourtant d’aller sur le site européen, qui regroupe tous les effets secondaires qui remontent du terrain. J’y suis allé voir et à la date du 13 Mars il était répertorié près de 4000 cas de troubles divers attribués au vaccin Astra Zeneca dont une majorité sont qualifiés de sérieux ! Il faut toujours se demander à qui profite ces mensonges ? Sûrement pas aux patients !

Le tableau ci-dessous montre que la France est le pays européen qui a eu le plus grand nombre d’effets secondaires, suite au vaccin Astra Zeneca. Qui peut oser le contester ?

 C’est ainsi que se perd la confiance en l’autorité qui, ensuite, n’a pas d’autres recours que d’exercer son autoritarisme, toujours une preuve de faiblesse ! L’autoritarisme est le fruit de la hiérarchie verticale, celle de papa, celle qui consiste à considérer les subalternes comme des idiots irresponsables et immatures qui n’ont droit ni à la vérité, ni à la contestation !

Responsabilité et hiérarchie horizontale

Il existe une autre approche, opposée, qui mise au contraire sur la transparence et la responsabilité et qui est mise en œuvre dans les sociétés les plus dynamiques. Nos gouvernants devraient lire « La règle ? Pas de règle » de Reed Hasting, PDG et fondateur de Netflix, dont le modèle de management consiste à libérer au maximum les contraintes et à valoriser l’innovation plus que les procédures.

L’organisation de Hasting repose sur trois piliers simples sur lesquels chacun peut méditer :

  • Engager et conserver les meilleurs, quel qu’en soit le coût
  • Promouvoir l’honnêteté et la transparence
  • Supprimer les contrôles hiérarchiques

Hasting n’hésite pas à se séparer de ceux qui ne produisent pas un travail correct, car « la qualité du travail de chacun, qu’elle soit bonne ou médiocre, est contagieuse ». 

C’est ainsi que Netflix a mis en œuvre le principe simple du « Keeper test » : « Un chef de service doit se demander, pour chaque salarié de son équipe, s’il accepterait sa décision de partir, ou au contraire s’il serait prêt à tout faire pour le garder ». On pourrait suggérer à Emmanuel Macron de procéder de même avec ses ministres, celui de la santé en particulier !

Chaque année, les salariés sont appelés à faire des remarques écrites sur qu’ils souhaitent, en toute transparence. Mais l’épreuve la plus intimidante s’intitule « 360 feedback dinners ». Au cours d’un diner annuel chaque membre d’une équipe se lève et les autres donnent leur opinion sur lui et disent ses forces et ses faiblesses. Cela demande du courage mais « cela permet à chacun de mieux se connaitre et de progresser ». Selon un sondage réalisé en externe auprès de 200 personnes, les gens apprécient cet exercice peu commun.

Nous sommes ici à mille lieux de la façon de procéder des autorités de santé, des politiques et des media, qui nous mentent en permanence, qui falsifient la vérité et nous prennent pour des imbéciles !

En démocratie, l’autorité n’a pas d’autre choix que miser sur la transparence et la responsabilité de chacun, sinon elle sombre dans l’autoritarisme et n’est plus respectée. La vraie autorité est juste mais sévère, quant à l’autoritarisme, il est démagogue et pratique le laisser-aller et le mensonge !

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Un commentaire

  1. Il me semble juste, que nous n’aillons pas le tableau en question. Oubli ou faut il le télécharger. Merci pour tous ces éclairage et ces réflexions, cela nous change des tisanes habituellement servie par nos chers médias, dont l’indépendance laisse vraiment a désirer.

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