Notre civilisation est-elle en danger? Le sujet est explosif ! Essayons de l’aborder avec calme, sans invective et sans haine, mais en toute lucidité.
Le terme de « Grand Remplacement » a été introduit dans le débat public, et théorisé par l’écrivain français Renaud Camus, et présente deux aspects : D’une part une dimension raciale : le remplacement des blancs de peau par une immigration extra-européenne. D’autre part une dimension culturelle : le remplacement du terreau culturel chrétien par l’islam.
On peut le regretter ou s’en réjouir, mais il est difficile de contester ce phénomène. Il suffit de se promener dans n’importe quelle grande ville européenne pour le constater, et c’est sans doute en France où il est le plus voyant. C’est la raison pour laquelle le débat est si vif en France à ce sujet et soulève les passions…
L’islam et sa culture s’implantent chaque jour davantage dans les quartiers des villes. Ce phénomène peut être tout-à-fait acceptable s’il est planifié, contrôlé et dans le respect des lois et règlements nationaux. Mais la culture islamiste se veut conquérante et l’affirme haut et fort. La Loi de Dieu prime sur la loi des Hommes, et cette idée prévaut chez les musulmans qui cherchent à la disséminer. Si nous continuons à l’accepter, c’est nécessairement le Grand Remplacement qui poursuivra sa progression rapide.
Plusieurs facteurs concourent à ce Grand Remplacement, à commencer par une baisse drastique de la natalité parmi les populations européennes blanches, dont j’ai maintes fois alerté mes lecteurs, et qui constitue à mes yeux le principal défi auquel devra faire face l’Europe, d’autant que ce phénomène est appelé à s’amplifier.
Parallèlement, « la nature ayant horreur du vide », l’immigration extra-européenne participe à ce remplacement, les gouvernements dits « progressistes » ayant refusé de la contrôler. Une immigration lente et modérée aurait pu, sans doute, s’effectuer sans douleur, mais une immigration massive a soulevé des réactions de rejet.
Il ne faut pas se cacher que l’immigration musulmane a soulevé des difficultés supplémentaires avec la rencontre de deux cultures antagonistes qui se sont toujours affrontées au cours de l’Histoire, aussi bien au niveau de la religion que de la suprématie. D’un côté, un peuple qui a apporté le progrès technique et la modernité au monde entier et, de l’autre, des peuples fiers d’une culture millénaire mais qui furent soumis par les premiers et en gardent un profond ressentiment.
Racisme et antiracisme
Le débat est explosif car une partie de la population demeure conservatrice et voudrait conserver sa culture et ses racines judéo-chrétiennes que l’on pourrait dénommer « culture blanche ». Dans le même temps, une autre partie de la population, plus mondialiste et progressiste, considère que le métissage généralisé est le sens de l’Histoire, jusqu’à l’effacement des races et des cultures et appellent de leurs vœux ce qu’il dénomme : « one world, one langage » !
La plupart de l’élite intellectuelle semble aujourd’hui pencher vers cette uniformité que, personnellement, je considère comme mortifère. Je persiste à penser que la diversité fait la richesse de l’humanité. On peut s’étonner qu’à une époque où les mouvements écologiques œuvrent à la diversité du monde animal et végétal, certains militent pour l’uniformité de l’humain !
Il est intéressant de constater que ce mouvement d’homogénéisation et d’uniformité concerne d’autres aspects de la vie. Nous sommes de plus en plus nombreux à regarder le monde dans la même direction, à penser pareil, à manger la même chose, à porter les mêmes vêtements. Même la différenciation sexuelle est devenue incongrue et à géométrie variable…
Le multiculturalisme est encore une autre notion. Qui ne rêve pas de cultures et de peuples différents qui vivent en harmonie, se respectent et obéissent aux mêmes lois ? Mais le Grand Remplacement fait référence d’une part à des mouvements migratoires massifs et d’autre part à un refus de certaines minorités de respecter les lois et les coutumes du pays d’accueil.
Néanmoins, selon le journal Le Monde du 7 janvier 2022, utiliser le terme de Grand Remplacement serait raciste et « faire preuve de myopie ou de malhonnêteté délibérée ». Le même journal fustige ce qu’il dénomme « the white power », c’est-à-dire de dangereux « conspirationnistes » qu’il faut combattre avec acharnement et qu’il associe, avec une grande malhonnêteté intellectuelle, au tristement célèbre Ku Klux Klan. Cela ne serait plus les djihadistes ou les terroristes qu’il faut combattre mais les blancs qui ne cherchent qu’à conserver et protéger leur culture !
S’il est vrai qu’il existe une fraction très minoritaire du mouvement Blanc qui prône la violence, l’immense majorité des autres ne cherchent qu’à être respecté et à préserver ce qu’elle considère comme un héritage culturel précieux et essentiel à leur survie.
Être l’allié de ses propres fossoyeurs
Milan Kundera, dans son roman dénommé « Immortalité », (dont au passage je vous recommande la lecture ou la relecture), nous rappelle, dans le chapitre intitulé « être résolument moderne », qu’après la guerre il était de bon ton, parmi les intellectuels, d’encenser et de vanter les immenses mérites de Staline et de Mao, au nom d’une utopie révolutionnaire, et pourtant ils furent en même temps les grands fossoyeurs des intellectuels !
« Être absolument moderne, c’est être l’allié de ses propres fossoyeurs » nous assène Kundera dans une définition choc qui résume assez bien la position des intellectuels ou pseudo-intellectuels progressistes d’hier et d’aujourd’hui. Ma grand-mère aurait dit qu’ils font des fouets pour se faire battre !
La même élite intellectuelle blanche est aujourd’hui extrêmement agressive vis-à-vis de ceux qui entendent perpétuer la culture, les croyances et les langues, de cette race blanche qui est désormais l’objet de toutes les critiques et qui serait à l’origine de tous les maux de notre monde… Ils sont qualifiés de « conspirationnistes et de xénophobes », comme si le fameux grand remplacement était une vue de l’esprit !
Le plus étonnant est l’acharnement de ces intellectuels d’origine occidentale pour discréditer leur propre culture, pour bafouer leur histoire et la religion de leurs ancêtres ! Nous assistons à un immense mouvement d’auto-culpabilité et il faudrait que nous chargions sur nos épaules tous les méfaits qu’ont pu commettre les générations précédentes, sans leur reconnaitre aucun mérite.
Défendre sa culture d’origine, s’il s’agit de la culture blanche occidentale, est devenu non seulement inconvenant mais serait faire preuve de racisme intolérable ! Le mouvement woke, très influent aux USA et qui s’implante en Europe, constitue un réel danger pour la survie de notre civilisation que beaucoup aimeraient détruire pour la remplacer.
Déboulonner les statues des hommes qui ont été les acteurs et les témoins de notre Histoire, pour le mieux et pour le pire, procède du Grand Remplacement : faire table rase du passé pour un nouveau départ…
Nous pouvons refuser ou accepter délibérément ce Grand Remplacement, mais nier le phénomène relève de l’aveuglement ou de la parfaite mauvaise foi. Le bon sens dicterait de contrôler l’immigration, de favoriser l’assimilation de ceux qui le souhaitent, et aussi de mettre en œuvre l’expulsion de ceux qui refusent nos lois et coutumes. Mais, contrairement à ce qu’affirme le philosophe, le bon sens est la chose du monde la moins bien partagée…