976 – LES NOUVEAUX EUNUQUES

La libido prend une grande place dans l’esprit des humains, elle est associée à la pulsion de vie. Ce désir sexuel peut être à la fois fascinant et terrifiant au point que certains veulent l’apaiser ou le transmuter. L’utilisation des hormones constitue le moyen moderne d’agir sur l’orientation de sa sexualité, pour le meilleur et pour le pire.

Le fantasme de la castration habite l’homme depuis la nuit des temps. Elle fut pratiquée dans l’antiquité chez les Grecs et à Rome où les prêtres châtrés se consacraient au culte de Cybèle, dans la Chine impériale où l’on compta jusqu’à 70.000 eunuques dans le Cité Interdite où ils jouissaient d’un pouvoir immense, à Byzance puis dans l’empire Ottoman quand les eunuques gardaient le harem, enfin dans l’occident chrétien lorsque les castrats chantaient dans les églises, tel le célèbre Farinelli au XVIIIème siècle en France.

La castration chimique

Le progrès aidant, la castration se pratique aujourd’hui avec des injections d’hormones, sous contrôle médicale. Elle peut être consentie, désirable ou désirée. Elle est généralement volontaire, y compris lorsqu’il s’agit de délinquants sexuels agressifs dont certains peuvent être porteur d’un chromosome supplémentaire avec la configuration XYY.

Les eunuques actuels disposent de leur communauté en ligne et revendiquent leur choix comme une identité de genre. La popularité grandissante de cette pratique se justifierait essentiellement par la « libération des pulsions érotiques » dont la finalité est d’atteindre « le calme des eunuques », tel un nouveau nirvana ! La castration ferait désormais partie de la panoplie des techniques de développement personnel pour faire la paix avec soi-même, la libido étant perçue comme un fardeau dont il conviendrait de se libérer !

Néanmoins, le désir d’être castré est considéré comme pathologique dans le DSM-IV, la bible des psychiatres. Dénommé paraphilie, « une attirance ou pratique sexuelle qui diffère des actes traditionnellement considérés comme ‘normaux’ ».

« Du côté des conséquences, outre les éventuelles complications physiques ou psychologiques, et bien sûr l’incapacité reproductive, les eunuques modernes doivent s’attendre à des bouffées de chaleur, prises de poids, pertes de pilosité » prévient Maïa Mazurette, la spécialiste sexualité dans le journal Le Monde.

Il serait intéressant de savoir ce qu’en pense Sigmund Freund qui a théorisé le complexe de castration … Comme toujours, la fascination est le revers de la terreur !

Des eunuques aux transgenres

Castration chimique ou physique, le dilemme est le même, le mâle demeure avec ses chromosomes sexuels XY porteurs de plusieurs milliers de gènes qui ne feront jamais de lui une femme.

Est-ce un phénomène global de féminisation de notre société ou simplement un phénomène grégaire ? Toujours est-il que nous assistons à une augmentation assez importante de candidats mâles, fascinés par le corps féminin et qui expriment le désir de changer de sexe. Une partie du corps médical a cédé à ces adjonctions sans se préoccuper de savoir quel peut être le substrat psychique, voire psychotique, de ces demandes. Il peut tout simplement s’agir du déplacement d’une pulsion homosexuelle. Tout cela est balayé d’un revers de main pour suivre un mouvement qui s’apparente à une idéologie à la mode.

Les candidats à la féminisation sont donc imbibés d’hormones de façon à acquérir l’apparence d’une femme. Mais il ne suffit pas de se maquiller, de mettre un soutien-gorge et d’avoir les cheveux longs pour être une femme et concourir avec les femmes dans les épreuves sportives ! La détermination du sexe est biologique, sauf exception, génétiquement déterminé. Il ne suffit pas d’être un travesti et jouer la folle pour être une femme !

Les traitements hormonaux modifient les caractères sexuels secondaires, c’est-à-dire qu’ils modifient l’apparence mais pas l’essence. Les transgenres sont les nouveaux eunuques, ils ont, pour beaucoup, encore des testicules mais ils sont stériles. Certains ont des érections, comme les eunuques des harems dont les prestations étaient, parait-il, très appréciées des concubines.

Les bloqueurs de puberté

L’idéologie transgenre devient beaucoup plus inquiétante lorsqu’elle concerne les très jeunes enfants et adolescents. Un scandale vient d’éclater en Grande Bretagne à propos d’un hôpital public des environs de Londres qui pratiquaient, sans discernement, le blocage chimique de la puberté sur de très jeunes enfants.

Ces pratiquent sont dignes des nazis et le Dr Josef Mengele n’aurait sans doute pas hésité à les mettre en œuvre. L’adolescence est une période critique de la vie durant laquelle le jeune cherche son identité, il est plein de doutes et d’incertitudes. C’est aussi une période de grande fragilité psychique, perméable aux idéologies, aux publicités et aux divers lavages de cerveau dont notre société est capable.

Hérité du wokisme et de la cancel culture, le mouvement transgenre occupe le terrain politico-médiatique pour diffuser son idéologie perverse qui prône « l’autodétermination », soit le droit de toute personne à choisir librement son identité de genre. Les jeunes sont endoctrinés par les mouvements protrans très actifs sur les réseaux sociaux.

C’est ainsi que le centre hospitalier Travistok fut submergé par les demandes de changement d’identité par des milliers de jeunes. Ils étaient moins de 250 par an il y a 10 ans, en 2023 ils seraient plus de 7500 en attente d’une prise en charge, atteints du syndrome dit de « dysphorie de genre ». Quel joli mot pour exprimer un mal-être de l’adolescence !

Heureusement, le Dr David Bell, lanceur d’alerte, ancien médecin à Travistok, a mis les pieds dans le plat et dénoncé l’endoctrinement par l’idéologie trans : « Des jeunes ont été poussés vers des bloqueurs de puberté sans que leur situation sociale ou psychologique ait été suffisamment explorée et ils n’ont pas été assez informés sur les conséquences de la prise de ces médicaments. J’ai entendu des cas où le patient est envoyé en endocrinologie au bout d’un seul rendez-vous ».

D’autant que nous ne savons rien sur les conséquences à long terme de ces médicaments qui concernent les garçons comme les filles. Le NHS England avoue : « Nous ne savons pas s’ils affectent le développement du cerveau ou des os des adolescents ».

Certains témoignages font froid dans le dos, telle cette jeune fille dépressive, qui vit avec une mère dépressive et un père absent. Elle commence à prendre des bloqueurs de puberté à 16 ans, des hormones de transition à 17 ans, adopte un nom masculin et subit une double mastectomie à 20 ans. Après avoir attaqué l’hôpital à la Haute Cour de Justice, elle dit aujourd’hui « j’ai compris que ne n’étais pas un homme, que je ne le serai jamais »… Mais les dégâts sont faits.

Troubles de la personnalité

Nul ne conteste que certains jeunes puissent avoir des difficultés psychologiques qu’il faille prendre en charge. Mais un flottement dans l’identité doit-il être traité par le bistouri et la chimie ?

Seule la parole libère du mal-être. Ce n’est pas la transgression et le passe à l’acte qui libère du phantasme. La médecine semble s’engager dans une étrange voie, dangereuse et tout à fait incertaine, contre-nature. Ce qui différencie le mâle de la femelle est le fondement de la vie. L’indifférenciation n’apporte que le chaos et la confusion.

Aider les jeunes à changer d’apparence, c’est ajouter de la confusion à leurs troubles mentaux. Il vaudrait mieux les aider à construire leur personnalité et à la fortifier. Les méthodes ne manquent pas. Sont-elles trop subtiles pour les médecins mécanistes qui ne savent agir que sur la matière, avec le bistouri ou la chimie ?

Savent-ils que le psychisme est malléable, que celui des jeunes est de la pâte à modeler et qu’ils sont prêts à adopter n’importe quelle lubie, il suffit qu’elle soit nouvelle. La médecine doit être bien malade pour ne pas discerner les pathologies psycho-sociales et les comportements aberrants qui relèvent de la psychothérapie. La médecine ne devrait pas être poussée par le vent des idéologies fluctuantes et provisoires. Cette attitude est coupable, qu’il s’agisse d’un aveuglement ou d’un intérêt financier…Est-ce toute la société qui est malade ?

J’ai connu une époque où la pédophilie était à la mode parmi l’élite politico-médiatique, certains s’en sont même vanté sur les ondes, dans la mouvance 1968. De l’homosexualité à la pédophilie, il n’y avait qu’un pas que certains ont franchi. Je ne donnerai pas de nom, mais l’idéologie était en faveur de la liberté sexuelle tous azimuts. Aujourd’hui la pédophilie est un crime. Se peut-il que demain ceux qui manipulent les bloqueurs de puberté, au service d’une idéologie trans, soient poursuivis en tant que criminels ?

Quand on survole l’histoire de l’humanité, les pires déviances et les pires atrocités ont toujours été considérées comme la normalité à l’époque où elles sévissaient : la castration des eunuques, la mort des gladiateurs, les galères, l’esclavage, la ségrégation raciale, les bûchers pour les sorcières, le travail des enfants, la déportation des juifs, la pédophilie… Quelle normalité d’aujourd’hui deviendra demain un crime ?

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