La recherche médicale est dominée par l’industrie pharmaceutique qui ne sait proposer que des réponses basées sur des molécules chimiques nouvelles et brevetées. De son côté, la recherche médicale académique fait des découvertes fabuleuses qui sont de véritables révolutions mais qui disparaissent dans des trous noirs…
Cela fait 50 ans que j’affirme que la recherche pharmaceutique actuelle, basée sur la chimie, est non seulement dans une impasse, mais elle génère de nombreux effets secondaires qui sont trop souvent minorés par le corps médical.
J’ai souvent plaidé que les molécules naturelles physiologiques étaient les seules à pouvoir réparer les déviations métaboliques qui conduisent aux maladies. La recherche pharmaceutique persiste à ne proposer que des molécules chimiques qui sont brevetables, c’est-à-dire qui appartiennent au créateur. Les molécules naturelles appartiennent à tout le monde…
Les molécules chimiques sont comme des grains de sables dans les mécanismes métaboliques, elles sont anti-physiologiques et perturbent le métabolisme en générant des effets secondaires. Elles n’agissent que sur les symptômes, mais jamais sur les causes !
A titre d’exemple, dans une précédente chronique, j’ai apporté les éléments pour vivre vieux, en bonne santé, avec une bonne hygiène de vie et l’apport de quelques substances naturelles, mais sans médicament chimique. (Lire chronique 974 « Devenez un centenaire alerte »). Plusieurs autres exemples types me viennent à l’esprit :
Obésité et diabète : une solution naturelle révolutionnaire ?
Le surpoids, et ses conséquences dramatiques sur la santé, se situe au cœur des problèmes de santé en Occident, en proie à une alimentation pléthorique de mauvaise qualité. Mais il faut savoir que les conséquences de l’obésité rapportent beaucoup d’argent à l’industrie pharmaceutique et au corps médical au point que les maladies cardiovasculaires constituent la première de cause de morbidité et aussi de mortalité…
Il s’agit essentiellement d’un problème d’éducation : l’hygiène alimentaire de base n’est enseignée ni dans les écoles, ni par les autorités sanitaires, ni par les caisses maladies. Tout se passe comme si ces maladies étaient imprévisibles et inexorables !
L’industrie pharmaceutique a développé toute une panoplie de médicaments contre le cholestérol, contre l’hypertension, ou contre le diabète, qui ont des effets symptomatiques mais n’agissent pas sur le devenir de la maladie qui poursuit son cours jusqu’à ce que le patient soit grabataire …
On sait aujourd’hui que l’exercice physique est le meilleur coupe faim qui soit, capable de traiter l’obésité et d’éviter ses conséquences. Ce phénomène a été étudié en détail par plusieurs équipes de la Stanford University Medical School qui a soumis des souris obèses à des exercices intenses, ce qui a eu pour effet de réduire leurs besoins alimentaires, de les faire maigrir et de diminuer la graisse abdominale.
Nous savons que l’exercice physique provoque souvent des courbatures dues à une mauvaise oxygénation des muscles qui fabriquent alors de l’acide lactique. Les chercheurs de Stanford ont découvert que l’acide lactique va se lier à un acide aminé, la phénylalanine, pour former une sorte de dipeptide dénommé Lac-Phe qui est responsable de l’effet sur la modération de l’appétit. Par ailleurs, l’administration de Lac-Phe à des souris obèses peut leur faire perdre 50% de leur poids. Tout en n’ayant aucun effet sur des souris normales, non-obèses !
Le Lac-Phe apparait donc comme un « transducteur moléculaire, médiateur des bénéfices cardio-métaboliques de l’exercice physique », selon les auteurs de l’étude. On peut donc envisager d’administrer le Lac-Phe pour obtenir les mêmes effets que l’activité physique. (1)
Une autre équipe a étudié l’effet de l’exercice physique sur des adultes obèses sédentaires. Ils ont été soumis, pendant 8 semaines, à une activité physique d’une heure, 3 fois par semaine, sous forme de marche et de pédalage jusqu’à représenter un effort de 80% de la capacité respiratoire (VO2 max).
A la fin de l’expérimentation, les chercheurs ont enregistré une augmentation prononcée du Lac-Phe plasmatique et une nette diminution du tissu adipeux viscéral et sous cutané. Ils concluent que le dosage du Lac-Phe pourrait être un outil pour prédire l’effet de l’exercice chez les patients obèses ou en surpoids (2).
Le Lac-Phe est donc une molécule naturelle qui pourrait bientôt être disponible pour traiter le surpoids en douceur et ainsi prévenir les maladies cardiovasculaires. Mais si cette molécule ne peut être brevetée, les autorités de santé, qui protègent plus l’industrie pharmaceutique que la santé, peuvent l’interdire ! Le Lac-Phe tomberait, lui aussi, dans un trou noir…
(1) “An exercise-inducible metabolite that suppresses feeding and obesity”- Nature. 2022 Jun: 606(7915): 785-790
(2) “Exercise-induced N-Lactoylphenylalanine predicts adipose tissue loss during endurance training in overweight and obese humans”-Metabolites. 2023 Jan; 13(1):15
Prévenir la maladie d’Alzheimer ?
La dégénérescence cérébrale, et la maladie d’Alzheimer, constituent deux fléaux en forte progression parmi une population vieillissante. L’industrie pharmaceutique s’est emparée de cette manne en perspective en cherchant, comme d’habitude, à agir sur les conséquences de la maladie, c’est-à-dire l’accumulation dans les cellules cérébrales de fibrilles et de protéines, caractéristiques de la maladie.
Comme on pouvait s’y attendre, les médicaments chimiques, fort onéreux, mis au point pour éradiquer les conséquences, n’ont pas agi sur les causes et la maladie a poursuivi ses ravages !
La recherche sur la dégénérescence cérébrale, et sur la maladie d’Alzheimer en particulier, vient de faire un pas important. Plusieurs recherches ont montré un lien évident entre l’incidence de la maladie d’Alzheimer et la prolifération d’une bactérie dans les gencives dénommée Porphyromonas gingivalis. (1)
100% des patients atteints de la maladie d’Alzheimer présentent une infection gingivale avec cette bactérie qui génère plusieurs médiateurs de l’inflammation cérébrale.
Des animaux infectés avec P. gingivalis déclenchent une neuro-inflammation avec augmentation de la plaque de béta-amyloïde caractéristique de la maladie d’Alzheimer (2).
La prévention de la dégénérescence cérébrale nécessite donc une bonne hygiène buccale. Plusieurs auteurs recommandent des bains de bouche quotidiens avec une suspension d’argent colloïdal dans laquelle vous pouvez ajouter 10 gouttes d’extrait de pépins de pamplemousse. Une recommandation bon marché dont vous n’entendrez jamais parler, et destinée à disparaitre dans un trou noir, car elle ne rapporte rien au système de santé !
(1) “Analysis the link between periodontal diseases and Alzheimer’s disease: a systemic review”- Int J Environ Res Public Health. 2021;18(17):9312
(2) “Relationship of porphyromonas gingivalis and Alzheimer’s disease: a systemic review of preclinical studies”- Clin Oral Investig. 2021; 25(3):797-806
Les lacunes de la recherche sur le cancer
La cellule cancéreuse a été vue comme un corps étranger, du même ordre qu’une bactérie qu’il faut éliminer. La lutte contre le cancer fut un combat avec un bazooka ! Il fallait toujours trouver une arme plus puissante, plus toxique…
Ce fut la course à l’armement jusqu’à la folie, même l’arme nucléaire fut envisagée avec des isotopes radioactifs ! L’échec était planifié dès le départ, car les cellules cancéreuses ne sont pas des cellules étrangères, les tuer revient à tuer le patient.
L’erreur fondamentale fut de ne pas voir cette évidence, à savoir que le cancer est une maladie métabolique dont il convient de décrypter le processus intime, afin de l’enrayer au démarrage. Mais, le médicament anticancéreux est actuellement vu comme une arme et non pas comme un correcteur métabolique.
Aucune prévention n’est envisagée alors que l’on sait que plusieurs substances chimiques utilisées en agriculture sont responsables de la prolifération du cancer. Mais les lobbies de l’agrochimie sont trop puissants et les instances sanitaires profitent trop du système pour que cela bouge. Il existe cependant plusieurs molécules naturelles susceptibles de prévenir et de traiter le cancer, sans effets secondaires.
« Il existe une évidence hautement crédible que la mélatonine atténue le processus cancéreux au niveau des phases de l’initiation, de la progression et des métastases…De nombreux type de cancers sont inhibés par la mélatonine. Il existe plusieurs aspects de ces recherches qui pourraient avoir des applications cliniques immédiates ». Ainsi s’exprime une équipe américaine qui a publié une synthèse approfondie des différentes études scientifiques publiées (1).
Cet effet bénéfique semble agir sur tous les types de cancer, y compris les cancers de la sphère digestive, au point que certains auteurs n’hésitent pas à employer le terme de « molécule miracle » (2).
Russel J Reiter, un des grands spécialistes de la mélatonine, à San Antonio au Texas, écrit : « Il existe un solide consensus que la mélatonine soit capable de retarder la progression du cancer. Étonnamment, son utilisation dans cette indication, au niveau clinique, est restée remarquablement lacunaire. Ceci est particulièrement décevant car la mélatonine est une molécule endogène dénuée de toxicité ou d’effets secondaires négatifs, virtuellement à n’importe quelle dose. Il semble que ce manque d’essais, d’utilisation ou de promotion est dû au fait qu’il s’agit d’une molécule bon marché et non brevetable et que les gains financiers générés par son utilisation seraient minimes » (1). Tout est dit ! Direction trou noir…
(1) “Melatonin, a full-service anti-cancer agent: inhibition of initiation, progression and metastasis” – Int J Mol Sci. 2017; 18(4):843
(2) “Melatonin: an endogenous miraculous indolamine, fights against cancer progression”- J Cancer Res Clin Oncol. 2020 Aug ; 146(8) : 1893-1922
Je pourrais multiplier les exemples, ils sont légion. La chimie demeure toute puissante malgré son incapacité à guérir. Elle peut seulement « gérer la maladie » pour le grand bienfait de l’industrie pharmaceutique. Après un début de carrière dans la recherche pharmaceutique, cela fait plus de 50 ans que je dénonce un système perverti par le système des brevets qui bloque l’utilisation des molécules naturelles qui accumulent pourtant – en vain – des preuves d’efficacité… sans effets secondaires !
Un grand merci d’assurer pour nous la veille sanitaire !
Merci Yves. J’espère que tu vas bien. Tu apportes de l’eau à mon moulin et j’utilise tes articles afin de démontrer la toxicité des TSH utilisés à tord et à travers pour les femmes en ménopause. Je cite toujours mes sources car je ne veux pas m’approprier ton travail qui est très bien décrit cela me permet d’étayer mes dires. Je t’embrasse
Bonjour Josette,
J’espère que tu vas bien ! Je vois que tu es toujours au créneau pour défendre tes idées… Je te félicite.
Je prends toujours autant de plaisir à écrire mes chroniques hebdomadaires…
Merci pour ton commentaire.
Je t’embrasse
Yves