162 – LA FARCE GROTESQUE

LA FARCE GROTESQUE

Les partis politiques des démocraties occidentales nous jouent une comédie peu reluisante. Les hommes politiques sont des habitués des estrades et ils aiment volontiers jouer les montreurs d’ours, puis ils attendent nos applaudissements. Mais la comédie ne nous fait plus rire car elle s’est transformée en farce grotesque à laquelle nous assistons en « live ».

Les personnages politiques se montrent sous leur vrai jour. Ce sont des arrivistes cyniques qui n’ont qu’une idée en tête : le pouvoir. L’intérêt du peuple ou de la nation est totalement en dehors de leurs préoccupations. Ils n’ont qu’un but : être élus ou réélus. Avec leurs partis respectifs, ils sont prêts à tous les marchandages, à tous les chantages, à toutes les hypocrisies et à tous les mensonges. Les partis d’opposition n’ont qu’un rêve, c’est que le parti au pouvoir échoue dans toutes ses entreprises et ils font tout pour cela. Même dans les pays qui sont au bord de la ruine et face à des difficultés insurmontables, l’ivresse du pouvoir fait tourner les têtes et la lutte est acharnée pour y accéder.

Souvenez-vous du Portugal, au milieu de la tourmente au printemps dernier, et dont le parti d’opposition a saboté les efforts du parti socialiste au pouvoir qui tentait de juguler la crise pour calmer les marchés. En ce moment même, alors que l’Espagne est au bord du précipice, José Luis Zapatero est la cible de l’opposition qui prétend qu’elle fera mieux lorsqu’elle sera au pouvoir. En France, l’opposition socialiste parcourt les meetings politiques en faisant des promesses mensongères, impossible à tenir. Le peuple sera-t-il assez stupide pour les croire ?  Cette même opposition refuse aussi la proposition du gouvernement d’inscrire dans la constitution des limites strictes à l’endettement. Cette mesure de bon sens est pourtant essentielle pour éviter dans le futur des dérapages budgétaires à répétition. Il en va de la sauvegarde de la nation vis-à-vis des marchés financiers qui seront implacables. Mais hélas, comme partout ailleurs, l’opposition n’est intéressée que par sa propre sauvegarde. Mais sans doute la palme du grotesque revient aux partis politiques Belges qui sont, depuis plusieurs mois, incapables de former un gouvernement. La situation est devenue pathétique et symbolique de l’état de l’Europe. La démocratie parlementaire a atteint le comble du ridicule.

Le spectacle qui s’est joué à Washington entre les élus démocrates et les républicains au sujet de la dette américaine a porté à son comble le cynisme des hommes politiques. Nous assistons à une lutte à mort entre ces deux partis qui veulent faire porter à l’autre la responsabilité de la dette abyssale des USA. En fait, l’empire américain est à bout de souffle. Comme tous les empires avant lui, il va s’écrouler sous le poids de ses dettes. Ce n’est pas un hasard si le Capitole, à Washington, ressemble à s’y méprendre à un édifice de la période de l’empire romain… Les responsables sont à la fois les républicains et les démocrates qui ont voulu gouverner le monde et ont porté la guerre en différents coins du globe. Il va être temps de rentrer chez soi et de s’occuper de sa propre maison. Chaque mois Obama signe 80 millions de chèques pour survenir aux besoins de ses concitoyens. Celui qui proposera de réduire le débit du robinet ne sera jamais élu ; c’est pourquoi les démocraties occidentales sont en si triste état. Mais nous arrivons au début de la fin. La ruine est proche.

F. GOYA: duelo a garrotazos

Ces combats acharnés et mortifères entre partis politiques me font penser au tableau de Goya, « Duel à coups de gourdins » que l’on peut voir au musée du Prado à Madrid : deux hommes, torses nus, en train de se battre. Pour mettre en évidence la stupidité de ce duel, Francisco Goya a représenté les adversaires dans des sables mouvants. A chaque coup qu’ils se portent, ils s’enfoncent un peu plus dans le sable. Cet enlisement inexorable des deux combattants illustre l’aspect autodestructeur du système des partis politiques dans les démocraties parlementaires occidentales. Il faut un tiers pour mettre fin à ces combats suicidaires. Ce tiers, c’est le peuple qui, grâce à la démocratie directe, peut reprendre le pouvoir qui a été confisqué par une oligarchie politique et médiatique.

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3 commentaires

  1. tout à fait d’accord. Tout cela est devenu pathétique, chacun oeuvre pour se remplir les poches sans penser aux conséquences. Quant au peuple on ne l’écoute plus et je me demande s’il on peut encore appeler notre système une “démocratie”…

  2. D’accord avec vous. Nous avons de la misère à se débarasser des politico-punaises qui sont incrustées dans nos tapis et matelas. Eh oui ! C’est nous qui les avont élus car ils ont su se profiler avec leurs belles paroles… maintenant nous voyons à quel prix. Un marché de dupe, voilà ce que ces politiciens nous ont vendu. Que pouvons-nous faire, dites-le moi. Nous possédons de si beaux outils pour faire un monde meilleur, mais comment s’y prendre, dites-le moi !!!! Je l’ai déjà dit, ça sent la guerre, car dans le monde entier, ça va énormément mal…. QUE FAUT-IL FAIRE, DITES-LE MOI ???
    D’une ex-optimiste !

  3. N’oublions pas que, d’une certaine façon, nous avons les hommes et partis politiques que l’on mérite ! Il est des pays, comme la Suisse où j’ai le grand plaisir de vivre, dont les peuples sont assez matures pour ne pas se laisser duper par des promesses démagogiques, et du coup pour ne pas laisser de places à des systèmes et des hommes cyniques.
    Même l’UDC, le parti populiste, fait bien peu de promesses alléchantes et trompeuses: ils ont certes des valeurs que je ne partage pas, mais je constate néanmoins qu’ils ne cherchent pas à endormir le peuple à coup de subventions en tout genre…

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