348 – LA DERNIERE GENERATION

 Au hasard d’une promenade à Portland, nous sommes entrés dans une petite échoppe New-Age. Mais est-ce le hasard ? Là, j’ai été attiré par une petit livre dont le titre m’a intrigué : « The One Idea That Saves The World ».

 Quelle est donc cette Idée Unique qui sauve le monde ? Si j’ai été intrigué par ce titre, c’est sans doute que j’estime aussi le monde en danger et qu’il a besoin d’être sauvé. L’auteur de ce livre, Laurence Overmire, est un poète américain peu connu, mais néanmoins la lecture de son livre m’a ému. Il commence par un poème dont le titre interpelle : LA MAISON EST EN FEU

« Les gens dans la maison

Dorment et sont en grand danger.

Sept de leurs voisins passent par là

Chacun avec une occasion de les sauver »

Le premier

« Il ne voit pas le feu

Absorbé par ses pensées

Il disparaît, ignorant sans le savoir »

Le deuxième

« Il voit le feu

Mais, ne veut pas s’en mêler

Il poursuit son chemin »

Le troisième

« Il voit le feu

Mais, bouleversé et terrifié

Reste pétrifié dans un état de panique »

Le quatrième

« Il voit le feu

Agit Immédiatement

Téléphone aux pompiers

Puis, frappe à la porte

Et éveille les habitants »

Le cinquième

« Il voit le feu

Et ose ce que personne n’oserait

Entre dans la maison

Et sauve les habitants »

Le sixième

« Il voit le feu

Observe la scène

Et trouve une opportunité

Pour faire un bon coup »

Le septième

« Il attise le feu

Se cache sans être vu

Regardant la destruction

Sans prendre soin de rien »

« La maison est notre Terre-Mère

Et vous, quelle personne êtes-vous ? »

 L’auteur sonne le tocsin et ne tarde pas à nous livrer cette unique idée fondamentale : NOUS SOMMES UN

C’est-à-dire que nous sommes la partie d’un tout et que chaque élément est interconnecté. Nous sommes ainsi confrontés à notre propre responsabilité vis à vis de tous les problèmes du monde.  Einstein nous rappelle que la séparation est une illusion: « Un être humain est une partie du tout que nous nommons Univers, une partie limitée dans le temps et dans l’espace. Il croit que ses pensées et ses sentiments sont séparés du reste, c’est une illusion d’optique de la conscience. Cette illusion est une sorte de prison pour nous. Notre tâche consiste à nous libérer de cette prison en ouvrant notre cercle de compassion pour contenir toutes les créatures vivantes et l’ensemble de la nature dans toute sa beauté ». 

Puis l’auteur approfondit les principaux domaines qui nous mettent en dangers, nous les habitants de cette planète en feu,  pour laquelle nous pouvons agir quotidiennement dans chacune de nos pensées et de nos paroles ainsi que dans chacun de nos actes : l’intolérance, la haine et la violence génératrices des guerres, la course à l’armement, les abus de pouvoir de toutes sortes qui oppriment les plus faibles, les profondes inégalités qui font naitre un sentiment d’injustice, les pollutions diverses sous toutes leurs formes qui mettent en danger la vie même, le réchauffement climatique dont tout le monde parle mais que personne ne prend en compte, l’épuisement des ressources, le manque d’éducation qui laisse les peuples livrés à eux-mêmes, y compris dans les pays développés, la désinformation des media et des gouvernements qui asservit les citoyens, le manque de responsabilité individuelle qui fait de nous des sujets dociles que l’on manipule, etc.

L’humanité est-elle à ce point en danger ? Il suffit de regarder autour de soi et de constater combien notre monde contemporain est menacé de toutes parts, par ses propres erreurs. Il s’agit donc d’un appel à notre responsabilité. Et puis, face à ce constat alarmant, il y a cette phrase choc qui résonne à mes oreilles : « Nous sommes la dernière génération avec la réelle opportunité de sauver le monde ».

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