408 – LE PIRE N’EST JAMAIS CERTAIN …

le temps du changement

Je vais peut-être vous donner l’impression de nager à contre-courant mais j’avais envie de partager avec vous mes pensées du moment. 

Nous sommes en Espagne depuis plus de deux semaines et, comme Yves vous l’a déjà fait remarquer, la situation n’est pas réjouissante. L’Espagne est atteinte dans ses fondements : plus d’argent, un chômage galopant (atteignant près de 50 % en Andalousie !), une ambiance morose …

Mais l’Espagne n’est pas seule dans cette galère ! Toute l’Europe, et même tout l’occident, traverse une crise grave. Il n’y a qu’à voir la dernière «surprise» que vient de concocter le gouvernement à Chypre. Sans crier gare, sans prévenir personne, une nouvelle taxe vient de surgir : la taxation des dépôts sur tous les comptes des banques chypriotes, c’est à dire 6,75 % jusqu’à 100.000 € et 9,9 % au-delà. Comme Chypre est l’endroit où de nombreux russes déposent leur argent, un argent d’ailleurs plus ou moins «propre», le gouvernement pourrait soustraire la modique somme de 5,8 milliards d’euros ! Certains, après le prélèvement de cette taxe, pourraient perdre plus de 3 millions d’euros dans une seule journée … 

Bien sûr, pour quelques uns 3 millions d’euros ne représentent pas grand-chose (tout est relatif, n’est-ce pas ? :-)) mais quand toutes vos économies -gagnées à la sueur de votre front- sont à la banque et qu’on vous en retire, sans même vous prévenir, 6,75 % … cela peut faire mal. 

Et cela fait mal. Cette décision, prise sans l’accord de l’Europe qui s’était engagée à ne jamais toucher aux comptes bancaires, fait scandale partout dans le monde.

A juste titre, bien sûr. Car si nous ne pouvons plus compter sur la sécurité de nos banques, que nous reste-t’il pour nous protéger ? Car outre la perte financière, il y a la trahison … et donc perte de confiance.

Aussi les gouvernements, les peuples, les individus grondent et grognent. La pression monte, le monde ne tourne plus aussi rond qu’il y a quelques années encore. 

RAS LE BOL ! Voilà ce qui ressort de tous ces grondements. Ras le bol des politiciens qui parlent pour ne rien dire et ne font absolument rien pour sortir leur pays du chaos. Ras le bol des injustices trop criantes : tant de personnes meurent de faim tandis que d’autres profitent au maximum de leur pauvreté. Ras le bol d’être traités comme de stupides moutons, voire même comme des agneaux que l’on mène au sacrifice. Ras le bol d’être manipulés par des hommes et des femmes qui ne pensent qu’à leur profit. Ras le bol d’un monde qui pourrait tourner rond si … si quoi, finalement ? 

Et c’est là où mes pensées s’envolent … Vers ce «si» plein de possibilités !

Car «le pire n’est jamais certain», n’est-ce pas ?

Et «si» tout ce que nous traversons nous permettait de nous réveiller ? Et «si» c’était l’occasion de changer complètement nos façons de penser, de faire, de vivre ? Et «si» nous en profitions pour nous remettre en cause, individuellement et collectivement, afin de trouver -tous ensemble- des solutions ? 

Oui, l’économie va mal. Mais la terre continue de tourner, le soleil de briller, la pluie de tomber. La terre continue à produire et à nous nourrir. Les arbres sont toujours là, imperturbables. Les fleurs, envers et contre tout, poursuivent leur travail de séduction : elles colorent notre vie, embaument notre air.

Et nous sommes là, sur cette belle terre, à nous lamenter et à avoir peur … peur du changement, peur de ne pas savoir à quelle sauce nous allons être mangés ! Car les méchants loups mangent les agneaux, c’est bien connu.

Mais nous ne sommes pas des agneaux ! Nous sommes des hommes et des femmes, intelligents, courageux, créatifs. Nous pouvons encore changer les choses : avec nos pensées, avec nos actes.

Nous nous sentons prisonniers d’un système : pourquoi ne le changeons-nous pas ? En refusant, par exemple, de voter toujours pour les mêmes … Imaginez un vote où la majorité d’entre nous voteraient pour ceux qui n’appartiennent à aucun parti : que se passerait-il ? Peut-être d’autres personnes, moins centrées sur leur égo, moins avides de pouvoir, plus libres, pourraient-elles pointer leur nez ? 

Car, souvent, nous votons «pour le moins nul» : combien de fois ai-je entendu cette phrase : «Personne ne me convient, alors je vote pour celui que je trouve le moins pire». Et, bien sûr, il s’agit toujours du représentant d’un parti qui a ses entrées dans les média. Les autres … on ne les entend pas et aucun média ne nous en parle. Mais est-ce vraiment la solution ? C’est une sorte de démission …

C’est pourquoi rien ne peut changer. Car nous votons toujours pour les mêmes … Droite ou gauche, pas de différence : seulement des hommes et des femmes qui veulent «gagner». Non pas pour défendre leur pays mais pour «prendre la place».  

Beurk ! On n’en a marre !!!!!!! Mais, heureusement, le pire n’étant jamais certain nous pouvons encore nous réveiller … Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir, n’est-ce pas ? Alors, créons l’espoir !

love in the world concept illustration

Je vous propose un petit jeu : pourriez-vous nous décrire comment vous imaginez le monde idéal ? Peut-être, si nous sommes nombreux à le visualiser, créerons-nous une trouée de lumière permettant à des solutions de s’y manifester ?

Chypre

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