L’espionnage généralisé constitue le fondement d’un Etat totalitaire qui veut tout contrôler, tout vérifier et tout surveiller. Par définition, chaque citoyen est un suspect.
Mais, à l’air de la mondialisation, un Etat totalitaire et hégémonique veut contrôler la totalité de sa sphère d’influence, c’est-à-dire ses amis proches et lointains. C’est dans cette perspective que la NSA américaine espionne tout azimut, depuis plusieurs années, y compris ses meilleurs amis ou prétendus tels. Elle espionne les dirigeants des pays frères, les leaders politiques, les industries concurrentes et innovantes et, par extension, tous les citoyens qui possèdent un téléphone portable ou qui naviguent sur Internet.

Nous nous sommes émus, ici même, lorsqu’éclata l’affaire Snowden (voir chronique 453, « Le Contrôle du monde ») qui nous révéla la plus grosse histoire d’espionnage de tous les temps, à laquelle se livre le gouvernement américain et qui aurait fait pâlir d’envie le régime totalitaire d’Union Soviétique. Le plus surprenant est l’étrange mutisme des gouvernements européens et des media, comme si chacun profitait en sous-main des données récoltées par la NSA. Même le téléphone portable de la Chancelière Allemande était sur écoute, bien avant qu’elle ne soit Chancelière. Cela n’a pas empêché le président Français de tenter d’arraisonner l’avion du président Bolivien, croyant que Snowden s’y trouvait. François Hollande avait donc bien l’intention de livrer Edward Snowden à la justice américaine, ce qui constitue le comble de la traitrise et de l’ignominie ! Néanmoins, vos media préférés sont restés très discrets sur cet événement qui aurait dû, si nous étions en démocratie, entrainer la destitution du Président Français.
Pourtant, les « lanceurs d’alerte » n’avaient pas manqué d’attirer l’attention du
