L’histoire avance avec le temps qui passe, inexorablement, comme un torrent, paisible ou tumultueux. Peut-on arrêter son cours ou plus simplement le dévier afin que les évènements prennent une autre direction ?

Nous avons déjà écrit sur le destin individuel (voir chronique 493). Les peuples ont-ils un destin auquel ils ne pourraient échapper, portés par des évènements qu’ils ne maîtrisent pas ? Les révolutions arabes étaient-elles inscrites, en filagramme, dans le mouvement des idées qui circulaient dans le monde musulman, bien avant le suicide de Mohamed Bouazizi, ce jeune vendeur des quatre saisons Tunisien ? Cette immolation par le feu ne fut –elle que le déclencheur d’un processus inéluctable qui couvait dans l’attente de l’explosion ? De même, quel rôle réel a joué, dans le déroulement de l’histoire, l’attentat de Sarajevo contre la personne de l’héritier du trône de l’Empire Austro-Hongrois et de son épouse, tués par un certain Gavrilo Princip, en Juin 1914 ? Les évènements qui suivirent furent également dramatiques.
