769 – LA FRANCE TOUCHEE AU COEUR

Le coup est terrible, une plaie ouverte qui saigne, sur un corps déjà malade. Comme après un grave accident, la France peut ressortir régénérée après cette ultime épreuve et reconstruire son avenir.

 La France est gravement malade, depuis longtemps, et tous ceux qui l’observent depuis l’étranger constatent avec effroi cette longue descente aux enfers. L’incendie de Notre-Dame de Paris apparait alors comme le symbole ultime de son inexorable déclin.

Une atmosphère de guerre civile

La France est minée de l’intérieur et elle génère ses propres ennemis. Elle est atteinte d’une sorte de maladie auto-immune, c’est-à-dire qu’elle retourne ses armes contre elle-même.

Depuis des années elle est l’objet d’une série d’attentats meurtriers, perpétués par ses propres citoyens. Chaque fois, elle encaisse les coups avec un certain courage mais aussi avec une bonne dose de résignation.

  • En Mars 2012 à Toulouse, attentat islamiste qui cause la mort de 7 personnes
  • Le 7 janvier 2015, l’hebdomadaire Charly Hebdo fait l’objet d’une attaque terroriste qui fait 11 morts, suivie d’une autre attaque d’une supérette cascher qui fait 4 morts
  • Les 6 attaques du 13 Novembre 2015 qui ont fait 130 morts, depuis l’attaque au stade de France jusqu’à la tuerie dans la salle de spectacle du ‘Bataclan’ .
  • A Nice, le 14 Juillet 2016, jour de fête nationale, un camion bélier fonce dans la foule et fait 86 morts !
  • Le 23 Mars 2018, dans un supermarché de Carcassonne, une attaque terroriste fait 4 morts.
  • A Strasbourg le 13 Décembre 2018, la litanie continue devant le parvis de la cathédrale, en plein marché de Noël, un autre terroriste islamique ouvre le feu sur la foule et tue 5 personnes et en blesse grièvement 11 autres !…

Chaque fois, se sont ses symboles qui sont attaqués et souvent des symboles religieux, tel l’assassinat du prêtre Jacques Hamel le 26 Juillet 2016 dans son église. Le nombre d’édifices religieux profanés est, chaque année, plus important. Ces faits sont le plus souvent passés sous silence par les media pour ne pas générer la peur, à commencer par le début d’incendie criminel qui venait d’avoir lieu, le 23 Mars, à l’église Saint Sulpice à Paris.

Depuis plusieurs mois, chaque samedi, le centre-ville des grandes villes de France était laissé aux mains des casseurs, véritables terroristes, qu’une partie de la population regardait avec approbation, prompte à les faire passer pour des victimes d’une police désignée comme les bourreaux ! Quel nom peut-on donner à cette étrange maladie auto-immune? Je dirais « autodestruction »…

Une société malade

J’étais frappé depuis longtemps par la frilosité de la France et des français, toujours prompts à gémir et à se plaindre, mais se remettant difficilement en cause. Il faut ajouter à cela une agressivité très désagréable à vivre, de la part de nombreux français, qui semblaient avoir oublié ce qu’est une relation courtoise et détendue.

Tout se passait comme si la société française restait figée dans son passé, tel un vieillard qui ne parvient plus à s’adapter aux temps nouveaux. C’est ainsi qu’elle ne parvenait pas à se réformer et à se moderniser, elle s’insurgeait contre tout changement qui pouvait modifier ses vieilles habitudes.

Tout était prétexte à des polémiques ou des querelles inutiles, chaque français semblant en désaccord avec tout ce qu’on lui proposait, par principe, buté et irresponsable. On y ressentait un climat pesant et les citoyens étaient comme désabusés, fatigués de vivre, cyniques et sans élan, pour tout dire dépressifs !

La société française semblait usée et fatiguée par une succession de grèves, de manifestations, de défilés, de banderoles et de slogans, trop souvent haineux, hurlés par la foule en colère. Tout cela traduisait une société morcelée, désunie, aigrie, une société que je qualifierais de malade.

On se demandait, selon les mots cruels de Régis Debray, si « notre civilisation passerait de l’ère de la commémoration à celle de l’archéologie ».

Le sursaut

C’est dans cet atmosphère de déliquescence que survint, dans la soirée du 15 avril 2019, en ce début de Semaine Sainte, cet incendie qui a ravagé le trésor le plus cher au cœur des français : son histoire millénaire, symbole de ses racines chrétiennes, mais plus encore symbole de son unité.

Après cette nuit terrible, un mot était déjà sur toutes les lèvres : reconstruire ! Le mot qui fait consensus, le mot tourné vers l’avenir, le mot plein d’espoir, le mot qui remet la société française debout !

Dans les esprits, les difficultés énormes sont déjà surmontées. L’ampleur des travaux, les sommes en jeu qu’il va falloir rassembler, la durée d’un chantier titanesque, rien ne semble altérer ce dynamisme retrouvé. Il semble que chaque français a envie de se retrousser les manches et de se mettre au travail…

Dès les premières heures, l’hypothèse d’un acte criminel a été écarté des esprits, comme si une telle pensée allait nous accabler et susciter une haine et un ressentiment destructeur. Tout s’est passé comme si l’inconscient collectif savait d’instinct qu’une telle pensée aurait été le poison mortel et qu’il ne fallait pas y toucher.

Les plus grandes épreuves peuvent nous anéantir ou au contraire susciter en nous un regain de force et d’optimisme. Depuis le 15 Avril, nous n’avons entendu aucune parole de défaitisme ou de résignation, mais au contraire un immense cri de défi, face à l’adversité.

J’aime cette France-là, cette France debout, tournée vers l’avenir, cette France qui a mis un genou à terre mais qui s’est relevée, fière d’elle-même et capable d’affronter son destin.

Il appartient désormais au gouvernement de canaliser cette énergie nouvelle et de consolider cette unité retrouvée pour qu’elle se perpétue. Il appartient aux français de se sentir responsables de leur destin et de celui de la France. Seule l’unité peut sauver la France ! Sinon, le châtiment du destin sera terrible…

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