La folie des humains était autrefois limitée à un lieu et à une époque. Avec la mondialisation, elle est devenue virale et concerne toute l’humanité. Cette folie constitue, sans doute, la plus grande des menaces…
Il suffit de jeter un œil sur l’histoire des hommes pour prendre la mesure de toutes les folies qu’ils ont générées. Quels que soient les chapitres de notre histoire, ce n’est qu’une succession de décisions stupides, de turpitudes de toutes sortes, de haines féroces, de guerres inutiles, de crimes odieux, de massacres de masse, de destructions environnementales, de croyances déraisonnables ou de perversités individuelles et collectives !
Mais tous les peuples n’étaient pas fous en même temps. Depuis le début de ce millénaire, il semble que les symptômes s’accélèrent et se globalisent. L’épisode de la pandémie au covid-19, et les frayeurs disproportionnées qu’elle a soulevées auprès des citoyens et des gouvernements, en quelques semaines et d’un bout à l’autre de la planète, apparaissent comme le symbole de cette folie désormais planétaire. (lire à ce sujet la chronique 817 Autopsie d’une psychose collective).
Pour des raisons mystérieuses, l’humanité a choisi d’avoir peur, rien ne semble enrayer cette folie. Les media et les gens ne parlent plus que de cela…cette folie va entrainer la planète dans la misère, mais qu’importe, le covid-19 est devenu la peur à la mode et l’on traite de fou celui qui n’a pas peur !
« Les idées folles se prennent comme des maladies et celui qui en attrape une, les attrape généralement toutes », écrivait André Siegfried à une époque où les réseaux sociaux numériques n’existaient pas. Avec Facebook, Instagram et Twitter les modes et les folies sont devenues virales.
Folie de la démocratie libérale
Les media modernes et les réseaux sociaux diffusent des idées ou des informations, plus ou moins biaisées, à la vitesse de la lumière. Désormais, la folie planétaire est aussi véhiculée par ce qu’il est convenu de dénommer des « influenceurs », généralement des ignares dénués de culture générale ou historique, qui pullulent sur les réseaux sociaux et qui répandent des opinions subjectives à la mode. Ces opinions sont ensuite reprises, sans esprit critique, par une masse de gens moutonniers et de gogos zombies qui répètent ces slogans comme des mantras.
Ce sont les mêmes dont les opinions sont changeantes et émotionnelles. Ces peuples ingouvernables constituent le socle d’une démocratie libérale de plus en plus instable. Sous l’effet du bourrage de crâne des media, ils ont souvent perdu le bon sens, sont devenus puérils et versatiles, ils veulent tout et son contraire.
Ces peuples déboussolés sont soumis à des peurs collectives irraisonnées, ce qui leur fait accepter des contraintes incroyables et ils sont prêts à suivre de nouvelles idées sans aucun esprit critique… « Vous nous servez quoi comme connerie ? Que la démocratie libérale sauvera l’humanité ?» s’insurge John Le Carré dans « Retour de service », son dernier livre.
Perversité des mœurs et des idées
La morale et l’éthique sont à ranger dans le département des antiquités. Toute dérive est accueillie comme une délivrance et un progrès.
Les media bien-pensants se veulent modernes et progressistes. Tout ce qui est neuf est salué avec bienveillance. On n’arrête pas le progrès sur les réseaux sociaux, dominés par des minorités actives qui veulent imposer leurs perversités comme une attitude normale qu’il faut non seulement accepter mais approuver avec le sourire.
C’est ainsi que les mouvements LGBT et consorts, les partisans de la pan-sexualité et du transgenre veulent nous faire croire qu’ils constituent l’avenir de l’humanité.
Peter Singer, auteur de « Question d’éthique pratique », maitre à penser de toute cette mouvance et référence mondiale incontournable, est l’avocat acharné de l’euthanasie et du meurtre des handicapés, des nouveau-nés mal nés et de ceux « dont la vie n’est pas digne d’être vécue ». Il affirmait récemment que la vie d’un chien est plus estimable que celle « d’un être de notre espèce dont les capacités intellectuelles sont gravement diminuées».
Le même Peter Singer plaide donc pour une moralité de l’infanticide, de l’euthanasie et des relations sexuelles « mutuellement satisfaisantes » avec son chien. Oui, vous avez bien lu, voilà ce qu’est la pan-sexualité, il n’y a plus de limite. Or, l’absence de limite, quand tout est mélangé et qu’il n’y a plus d’ordre, on appelle cela le chaos, la folie !
La folie financière
Pendant des générations on nous a expliqué que l’on ne pouvait pas dépenser plus que ce que l’on gagne et qu’une gestion saine de l’économie d’un pays consistait à ne pas avoir plus de dépenses que de rentrées. A l’appui de cette thèse de bon sens, on nous citait tous les peuples qui furent ruinés par leurs inconséquences.
Puis soudain, en ce printemps 2020, traversé par un vent de folie planétaire, les mêmes économistes et Grands Argentiers nous affirment sans honte que l’argent n’est pas un problème. Ils promettent des milliers de milliards qui seront tout simplement créés à partir de rien par les Banques Centrales.
Cela parait une évidence à laquelle on aurait dû penser plus tôt et on se met à se demander pourquoi il y a encore tant de misère dans le monde ! Il suffirait de distribuer l’argent à chacun dont la seule responsabilité serait de le dépenser… C’est d’une simplicité biblique, comme la multiplication des pains.
Est-ce de la folie ou de l’escroquerie ? Ou les deux ? Il semble que les gouvernements hypothèquent l’avenir pour assurer leur survie. L’avenir des peuples, c’est pour demain, pour un autre jour…
Mais si 99% de la population est devenue folle, ce qui me parait l’hypothèse la plus vraisemblable, il en reste 1% qui n’ont pas perdu le Nord et qui maintiennent le cap. Vous l’aurez compris, ce sont les riches. Les flux financiers, comme les fleuves, suivent leur pente naturelle.
Je vous l’ai écrit maintes fois, les dettes des Etats, créées en votre nom et sur le dos de nos enfants et petits-enfants, vont prioritairement enrichir les riches en augmentant la valeur des actifs.
Si vous aviez été riche et bien informé vous auriez pu, il y a 20 ans, miser 5000 $ sur Samsung et aujourd’hui vous seriez à la tête de 88.000 $. Si, à la même époque, vous aviez misé sur Amazon, vous auriez 3.500.000 $. Avec Apple vous pourriez vendre et empocher 2.000.000 $. Il y a seulement 10 ans, vous auriez pu préférer la société Nvidia, spécialisée dans les écrans plats, les mêmes 5000 $ se seraient transformés en 350.000 $. A la même époque, 5000 $ placés sur Netflix vaudraient aujourd’hui la modique somme de 2.100.000 $… Vous voyez que tout le monde n’est pas fou ! Pendant que les pan-sexuels s’occupent de leur cul, d’autres s’enrichissent et chacun est à sa place…
Il n’y a que les fous pour s’étonner que les inégalités continuent à se creuser. Pour les prochaines vingt années, misez sur les biotechnologies, les tests de dépistage et la santé en général, sans oublier la santé mentale dont le marché va exploser, à moins que la folie généralisée devienne la norme et que l’on enferme les sains d’esprit… tout est possible, il faut relire Le meilleur des mondes !
Je pourrais continuer d’énumérer les folies du monde, les jeunes qui se droguent, les enfants-roi qui gouvernent la famille, la violence et la pornographie sur les écrans, les manifestants qui cassent tout, les revendications sans queue ni tête, les votes en fonction de l’air du temps, les mouvements d’idée et les tocades saisonnières, le révisionisme historique et les statues que les fous mettent à terre, l’inertie de nos sociétés face à toutes les pollutions et, enfin, l’explosion des dépenses de santé, signe majeur d’une psychose et d’une peur collective, mère de tous les dangers.
« Ce que l’on ne peut empêcher, il faut le vouloir » écrivait Machiavel en fin politique. Faudra-t-il se résoudre à la folie planétaire et la vouloir pour s’adapter et survivre ? Faut-il aller dans le sens du vent, même lorsqu’il s’agit d’un vent de folie ?
Je préfère cette remarque de l’académicien Jean Christophe Rufin : « Faute d’avoir le courage de contester les ordres reçus et parce qu’ils craignent de déplaire à ceux qu’ils servent, certains courtisans, par un excès de cette prudence, finissent par se résoudre à prendre de grands risques ». En ce qui me concerne, ce n’est pas à mon âge que je vais commencer une carrière de courtisan !
Si la folie peut être virale et planétaire, pourquoi la sagesse et le bon sens ne le seraient-ils pas aussi ? Alors, reprenons nos esprits, ne laissons pas confisquer notre intelligence par une clique d’imbéciles et refusons de participer aux psychoses à la mode. Tous les vents, même les plus mauvais, finissent par tourner.
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