4 – Gagner de l’argent ou Gagner sa vie

Pour beaucoup c’est la fin des vacances. Florent et Fiorella sont partis hier pour rejoindre Genève. j’en profite pour rendre ici hommage à Florent; c’est lui qui m’a drivé pour réaliser ce Blog modeste et génial. En trois coups de cuillers à pot il m’a enseigné les rudiments pour jongler avec les liens, pour transférer des photos, pour publier de nouveaux textes, pour modifier des références etc…J’ai apprécié son savoir-faire, sa patience et son talent de pédagogue. C’est donc grâce à Florent qu’il m’est maintenant possible de communiquer tout azimut et d’écrire tout se qui se passe dans ma tête. je dois avouer que j’en tire un certain sentiment de puissance; je sais que c’est à la fois puéril et illusoire mais, que voulez- vous, les hommes sont les hommes! Toujours des enfants…

Frédéric et Anna viennent également de partir pour Paris. Les voilà tous partis travailler. Ils sont jeunes et gagnent bien leur vie et à chaque fois que nous les voyons ils ont de nouveaux projets; un meuble, une voiture, un voyage et ensuite une appartement… bref leur rêve consiste à gagner plus et à s’endetter. Nous sommes tous passés par là! Travailler d’arrache-pied de 8 heures du matin à 8 heures du soir sans prendre le temps de réfléchir, la tête dans le guidon. C’est là que se situe le risque: ne pas se contenter de gagner sa vie et vouloir gagner de l’argent. Mais je les juge assez sages pour éviter cet écueil et prendre le temps de vivre c’est à dire avoir d’autres projets que celui de gagner plus. Ils prennent le temps de réfléchir à ce qu’ils font et à la finalité de la vie.

Nous voudrions transmettre les valeurs qui nous tiennent à coeur. Il en est une qui me parait particulièrement importante, c’est la différence qu’il y a entre gagner sa vie et gagner de l’argent. C’est une différence fondamentale. C’est la même différence qu’il y a entre “manger pour vivre ou vivre pour manger”.  Ceux qui veulent gagner de l’argent ne sont jamais satisfaits, ils en veulent toujours plus comme une sorte de boulimie. Ils sont comme ceux qui mangent sans faim. La course à la richesse est comme un puits sans fond qui n’est jamais plein. Il manque toujours quelque chose, le but n’est jamais atteint, tel le mirage d’un oasis dans le désert qui sans cesse s’éloigne. La déception est au bout et le bonheur toujours repoussé à plus tard…

On a bien vu ce qui s’est passé dans la finance mondiale en 2008; tous ces super diplômés pris dans une frénésie folle pour gagner de l’argent, toujours plus d’argent, sans jamais prendre le temps de réfléchir aux risques qu’ils prenaient et qu’ils faisaient prendre au monde. Ils étaient dans un tourbillon hystérique et une faim insatiable. Aucune mise en garde ne pouvait les freiner. Ils ne se sont arrêtés que lorsqu’ils étaient au fond du précipice après avoir ruiné les banque.

On peut devenir riche si l’on se contente de gagner sa vie, en mettant son énergie au service de son talent et son métier. On ne devient pas riche si l’on veut gagner de l’argent car l’on est sans cesse insatisfait et frustré. On peut même finir ruiné.

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2 commentaires

  1. Merci pour la mention Yves, tout le plaisir était pour moi ! Je me réjouis de lire tes prochaines pensées et suivre l’évolution de ton blog 😉
    A très bientôt,
    Florent

  2. La vraie question est de décider de travailler ou bien de jouer, car l’homme a toujours plus aimé le jeu que le travail, et sutout le jeu à score.
    Les chinois étaient les premiers à comprendre cet aspect de l’homme et à apliquer une taxe gouvernamentale sur le gain aux jeux. Aujourd’hui ce sont les banques et leurs derivés qui pratiquent ces impositions; elles ne sont pas perçues comme des taxes car on leurs donne d’autre noms.
    Des milions des personnes font aujourd’hui partie de ce jeu et ceux qui font le meilleur
    score ont aussi l’obligation de mettre hors jeux le plus de joueurs possible afin de s’approprier leurs mises. Le but reste donc le score, toujours plus grand.
    Ces personnes ne font plus que jouer à plein temps, et ils appellent cela ” le travail” !.

    Mais heuresement restent encore des personnes qui travaillent et il y a ceux qui ont eu la chance de choisir un travail qu’ils aiment d’autres le font juste pour l’argent, peu importe la quantité d’argent car les volumes et dimensions sont toujours une question de relativité .

    Avoir un clavier sous les doigts, et clapoter des lettres qui forment des mots, des phrases et des articles est comme créer une entité, ils suffirait un jour de donner une autre transcription aux lettres, une transcription d’autre nature comme par exemple tridimensionelle et matérielle, et on verrait apparaitre des entités ou des objets beaux ou monstreux ou encore bizarres.
    Quelle belle envention l’écriture! Elle nous permet de tout créer.
    Ainsi en va pour le mot ‘Chronique” du grec Cronos dieu du temps fils de Urano et Gea, et Philosophie du grec…aimer et sagesse, savoir.

    Ainsi Philo serait aussi un Fil comme le fil d’Arianne mais cette fois ci le fil de Sophie
    et à la difference du fil d’Arianne qui nous sert pour sortir du labyrinthe celui de Sophie sert à créer le labyrinthe.

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